Un pays long comme un jour sans fin
Publié le 11 Mars 2013
C’est un pays long comme un jour sans fin
Déroulant sa géographie minérale en poussières
En passions naturelles riches de parchemins
C’est un pays long comme une histoire de pierres
La tête au soleil d’un désert aride son entame dessine
Ses salars croustillent sous les pieds l’air est liquide
Illuminant un ciel si pur pour les étoiles qu’on devine
La tête au soleil son désert fleurit d’un éclat limpide
Les pieds sur la glace tremblent malgré le feu
D’une terre de contrastes de froid et de chaleur
La Patagonie fière d’un passé, son présent généreux
Avance ses pieds assurés l’agonie n’est qu’un leurre
Ecrasé dans sa longue carcasse par les cordillères
Ce pays tremble parfois pour secouer ses ferveurs
Les volcans veillent sur son avenir d’un œil amer
Ecrasé mais si peu la nature s’épanouit noble en coeur
L’océan vague en vague écrit en écume son littoral
Le Pacifique longe avec patience les côtes de brume
Coquillages roulant sur les sables blonds et pâles
L’océan roule sa houle en écritures d’algues brunes
Ce pays si long déroule sa géographie sans fin
On ne sait l’aborder dans sa majestueuse richesse
Tout y est hors norme les plantes et les humains
Tout y est subtil et précieux que l’envie d’une caresse
Sur ses contours de dentelle nous tente alors en vain
Carole Radureau (11/03/2013)
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