Silence, on nettoie les enfants de Bogota

Publié le 17 Novembre 2012

Je vais vous raconter une histoire triste…encore !!

Celle de petits enfants qui vivent dans des lieux sinistres

Des lieux où jamais l’un de nous n’a mis un jour les pieds

Un lieu où seuls des animaux peuvent vivre et prospérer

…..c’est sombre, étroit, humide, dégoulinant et suintant

Ça pue la mort, la charogne et les excréments

Vous l’avez compris ce sinistre endroit porte un nom :

Egout.

Egouts de Bogota la mort sous le bras

Egouts de Bogota même les rats sont les rois

Eux on s’en fiche ils vivent et crèvent de leur belle mort

Ils sont les habitants privilégiés de ses lieux d’aisance

des croque-morts.

Les enfants eux fuient et se cachent, se terrent

Car ils ne veulent pas qu’on les enterre

Ils n’ont commis aucun crime

A part celui d’avoir faim,

celui d’avoir froid, de vouloir un toit et un petit morceau

de sucre dans la bouche pour adoucir le quotidien.

Mais ils n’ont pas le droit,

ils sont des parias

La société colombienne n’en veut pas,

trop sales trop noirs trop indiens trop pauvres,

l’élimination des gueux est ce qu’on leur propose.

Alors parfois les petits sont grillés

dans leurs tuyaux,

on les réchauffe à coups de lance-flammes

et ensuite on tourne la page,

Ça s’appelle du nettoyage social !!

Après ça les touristes pourront sillonner la ville

Marcher sur les cadavres des petits mendigots

dont même les égouts n’écoutaient l’écho

des pleurs et de leurs mains tendues.

Je pleure et j’ai mal à mon âme de bourgeoise

Nous ne pouvons rien faire que pleurer et crier

informer et crier encore crier !

Silence on nettoie les enfants de Bogota

 

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Carole Radureau (17/11/2012)

 

Ce texte est libre de droit et diffusé sous licence creative commons

 

Pour les courageux, l'article qui m'a inspirée ICI

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Merci Michèle pour cette vidéo

 

 

 

 

 

 

 

 

Rédigé par caroleone

Publié dans #Mes anar-poèmes

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M
<br /> Tiens Caro, pour illustrer ton article et suite à mon premier commentaire :<br /> <br /> <br /> http://www.youtube.com/watch?v=cVDoPlHVT7Q<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br />
C
<br /> <br /> Tu verras, j'ai inclus la vidéo sur le poème, cette chanson que je ne connaissais pas est très belle, un bon complément en effet, et Renaud hyper craquant dessus <br /> <br /> <br /> Il était mignon ce petit père <br /> <br /> <br /> Bises et merci<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> caro<br /> <br /> <br /> <br />
M
<br /> On le savait déjà,  la cruauté humaine n'a pas de limites. Et quand on croit qu'on a touché le fond, on trouve encore pire ! <br /> <br /> <br /> Le moins qu'on puisse faire, à notre petit niveau, c'est de dénoncer, dénoncer encore toutes ces horreurs, et c'est bien que tu le fasses.<br /> <br /> <br /> Bises<br />
C
<br /> <br /> Bonjour Michèle,<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> En Colombie le mot cruauté atteint sa plus extrême définition, dans toutes les tranches de la société, c'est un pays hautement démoralisant et désinformé qu'il convient de mettre en avant. Je m'y<br /> suis toujours pliée même si les thèmes concernant les enfants sont toujours très difficiles à traiter et tu vois je crois même avec la petite expérience que j'ai à présent que la situation du<br /> peuple colombien est pire que celle des mexicains ( et ce n'est pas à cause de la guérilla comme le font croire les médias aux ordres).<br /> <br /> <br /> Dénoncer on a que ça comme tu le dis et noircir le tableau de cette Colombie idyllique et touristique que souhaite santos car même si les touristes reviennent plus facilement dans ce pays, la<br /> misère et les crimes eux ne sont pas réglés pour autant, les paramillitaires et les milices toujours actives<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Bises et merci de ta visite sur ce thème bien sombre<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> caro<br /> <br /> <br /> <br />