Poème qui rime en arbres
Publié le 14 Août 2012
Sous ton fin feuillage découpé en jolies folioles
Une petite ombre apparaît qui avec le temps s’étendra
Le vent léger fait bruisser parfois tes feuilles folles
Tels des pompons de poudre fines tes jolies fleurs racolent
Elles embaument seulement lorsque nous étendons le bras
Pour cueillir les merveilles légères et roses de cet Albizia
La légende nous raconte que c’est à tes branches que Judas se pendit
Quand au printemps tu nous offres ta superbe floraison de grappes roses
Le ciel d’un coup s’illumine et l’espoir de jours meilleurs retentit
Ensuite les petites feuilles toutes rondes prennent paisiblement la pause
Les jolies grappes avec le temps se transformeront si celui-ci n’est pas morose
En haricots géants, pendants, luisants, virevoltants dans le ciel qui bleuit
Tu deviendras car c’est écrit le roi de ce jardin qui un jour t’accueillit
Pourtant ta pousse est longue et enfin je te vois resplendir et prospérer
Il parait que ton nom catalpa veut dire haricot en langue cherokee
Cette année de merveilleuses grappes de fleurs blanches telles des orchidées
Ont embellit ton feuillage vert clair, et projeté royalement ta majesté
Bientôt de grandes et noires gousses pendront de tes branches garnies
Ton nom veut dire liquide qui s’écoule : en barre je ne sais
Liquidambar de ta silhouette majestueuse le jardin s’enorgueillit
Elégance discrète, raffinement certain, présence assurée
Tes jolies feuilles de petites mains ont la forme et ça me plait
Tu es sain et vigoureux, rustique et charmeur, élégant et joli
Mais je t’aime surtout lorsque ton feuillage roussit et resplendit
Carole Radureau (14/08/2012) qui dédie ce poème à ces quatre seigneurs de son jardin