Oswaldo Guayasamin
Publié le 30 Janvier 2013
Oswaldo Guayasamin
Né le 6 juillet 1919 à Quito (Equateur) et décédé le 10 mars 1999 à Baltimore (EU)
Artiste peintre, dessinateur, graveur, sculpteur, muraliste équatorien
Mouvement : expressionniste du réalisme social
Il est l’un des grands maîtres de l’art équatorien.
Né d’un père amérindien (quechua) et d’une mère métisse( de quechua) dans une famille très humble.
Son père s’oppose à ce qu’il fasse des études à l’école des beaux arts mais il y entre malgré tout en 1932. Il a très jeune une vocation artistique et vend ses peintures sur la place de Quito.
A la suite du décès d’un de ses amis Manjarrès tué lors d’une manifestation d’ouvriers (la guerra de los cuatro dias), il voit l’homme et la société dans lequel il évolue d’une manière bien obscure.
A l’âge de 13 ans (en 1942) il organise sa première exposition, ses toiles sont achetées entre autre par Rockeffeller qui sera un de ses plus importants mécènes.
En 1942 il voyage aux Etats-Unis et au Mexique où il fait connaissance de José Clemente Orozco le célèbre muraliste dont il deviendra le disciple.
Ses premières peintures figuratives traitent de sujets sociaux .Au cours de ses nombreux voyages en Amérique du sud, il découvre la situation déplorable de la population indigène et la dénoncera au travers ses œuvres.
Il maintiendra de très bonnes relations d’amitié avec le président cubain Fidel Castro et l’écrivain colombien Gabriel Garcia Marquez.
Ses œuvres
Elles s’organisent autour de trois thèmes principaux :
- La edad de era (l’âge de la colère) : 150 tableaux éxécutés en une trentaine d’années entre 1961 et 1990 sur le thème de l’angoisse et de le douleur des indigènes des Andes. Il travaille en parallèle la série des mains à la période de l’âge de la colère.
Hommage à Tania III 1969 (image)
El grito III 1983 image
- La edad de la ternura (l’âge de le tendresse) : le lien maternel, la mère, la femme source de réconfort dans les épreuves, source de courage par sa résistance à l’humiliation
Madre y niño 1986 image
- La edad de la Esperanza (l’âge de l’espérance) réalisée vers la fin de sa vie
Las manos de la Esperanza image
La série Huacayñan
Huacayñan en quechua, le sentier des larmes est une série composée d'une fresque et de 103 peintures peints entre 1946 et 1952. C'est une vision des groupes ethniques qui composent le métissage américain avec leurs cultures, leurs expressions de bonheur, la tristesse, les traditions, l'identité, la religion en particulier des peuples des Andes, Equateur, Pérou et Bolivie.
Desnudo, 1945/1951 image
Niña negra 1948 image
L’œuvre de Guyasamin saisit avec force l’oppression, le racisme, la pauvreté et les inégalités qui frappent l’Amérique latine.
Les peintures murales reflètent l’influence des muralistes dont Orozco son maître et on y retrouve aussi l’influence de Picasso.
Ses peintures et ses sculptures racontent l’histoire de son pays, de sa splendeur.
Fier de ses origines amérindiennes, il a nourri son art de ses racines profondes.
Ses sculptures en bronze sont réparties dans le monde entier, l’une d’elles a été conçue avec Roberto Lamaille, son neveu par alliance, il s’agit de « L’aigle-condor » exposé au Miami center en Floride.
El toro y el condor image
Quelques dates importantes
- 1971 : il est élu président de la maison de la culture équatorienne
- 1976 : il crée la fondation Guyasamin à Quito et fait don de son travail et des collections d’art comme patrimoine des peuples. Cette fondation musée qu’il fait construire à pour but la recherche archéologique et la sauvegarde des œuvres indiennes. On peut y voir des objets archéologiques de la période précolombienne et une collection de crucifix, des œuvres de l’école de Cusco et de l’école de Quito. Sa fondation musée regroupe 3000 pièces dont 1500 exposées en permanence.
- 1978 : il est nommé membre de la real academia de Bellas artes de San Fernando ( Espagne)
- 1979 : il est membre honoraire de l’académie des arts en Italie
- 1982 : Il inaugure une fresque murale de 120 mètres pour l’aéroport de Barajas( Madrid) Cette œuvre réalisée en acrylique et poudre de marbre est divisée en deux parties, l’une dédiée à l’Espagne, l’autre dédiée à l’Amérique du sud.
Fresque aéroport Barajas image
- 1984 : il peint le roi Juan Carlos et le président Fidel Castro pour la 3e fois.
- 1988 : il a peint la fresque de 360 m2 du congrès équatorien installé dans la chambre de l’enceinte. Le gouvernement américain n’a pas apprécié le visage qui apparait avec un casque nazi aux initiales de la CIA et le représentant yankee est parti offusqué de l’inauguration.
Fresque du congrès équatorien image
- 1992 : ouverture du parlement latino-américain pour lequel il a peint la paroi principale.
- 1993 : il va à Cuba ouvrir la maison-musée de La Havane
- 1993 : il fait don à l’UNESCO d’une fresque qui orne l’entrée de la salle du conseil exécutif, Madres y niños (mères et enfants).
Madres y niños image
- 1995 : Il débute la dernière et la plus importante de ses œuvres La capilla del hombre (la chapelle de l’homme) à Quito. Il décèdera aux EU avant la fin de la construction qui aura lieu en 2002. Le jour de sa mort fut marqué par une grève générale menée par les indiens et d’autres secteurs de la société. Son décès fut ressenti comme une immense perte pour l’Equateur.
La fondation Guayasamin image
- 1998 : alors qu’il réalise son œuvre magistrale La capilla del hombre à Quito, il crée une médaille en bronze pour l’UNESCO, destinée à récompenser les artistes talentueux du monde entier. Cette médaille qui reprend le thème de la fresque offerte auparavant est décrite par l’artiste lui-même en ces mots :
« J’ai peint pendant un demi siècle comme si je pleurais de désespoir ».
Médaille Guayasamin image
Mujer desnuda 1950 image
Pablo Neruda 1952 image
Fidel Castro image
Mercedès Sosa 1996 image
Gabriela Mistral 1956 image
Rigoberta Menchu image
Ses prix
- 1948 : premier prix du salon national (Equateur) des aquarellistes et dessinateurs
- 1955 : premier prix de la 3e biennale d’arts hispano-américain à Barcelone (œuvre El ataud blanco)
- 1957 : déclaré meilleur peintre sud-américain lors de la 4e biennale de São Paulo
- 1960 : prix au salon d’honneur de la seconde biennale de peinture, sculpture et gravure à mexico
- 1992 : il reçoit le 1er prix Eugenio Espejo qui est le plus grand prix décerné par le gouvernement équatorien
- 1999 : prix José Marti à Paris décerné à titre posthume par l’UNESCO
Caroleone
Sources : wikipédia, site de la fondation Guayasamin, site de l'unesco, un peu partout sur le net