NORVÈGE : LE PRODROME.

Publié le 14 Août 2011

Prodrome : Symptômes annonçant une maladie, symptôme, signe avant-coureur, signal.


De quoi donc l’attentat norvégien est-il le prodrome ?


D’un processus historique inquiétant qui se développe en Europe et aux Etats-Unis, dans les centres mêmes du capitalisme. De quoi s’agit-il ?


Comme l’a dit le PRCF : Contrairement au verbiage présentant le capitalisme comme un système universellement adaptable, ce mode de production depuis longtemps dépassé atteint des limites objectives qu'il ne peut plus désormais repousser sans recourir aux expédients de la guerre impérialiste et de la fascisation, quitte à mettre en péril la survie même de la démocratie, de l'humanité et de la vie sur terre.


Cela implique pour le Capital et ses hommes, contraints par les contradictions insolubles dans le cadre du système, de faire payer la crise au Travail (ouvriers, couches populaires et moyennes). Cette régression sociale très dure suscite des résistances. Les partis ouvriers révolutionnaires qui ont « tenu » après et contre la dégénérescence gorbatchévienne (KKE, PCP, PC de Cuba...), les syndicats de lutte (groupés au sein de la FSM), les mouvements populaires divers - des luttes arabes contre les dictatures bourgeoises aux « Indignés »d’Espagne ou d’Israël -, un vaste front se constitue contre l’offensive capitaliste.


Cela entraîne ce que nous appelons la fascisation : contre les résistances populaires les libertés démocratiques, acquises de haute lutte par le mouvement populaire, deviennent des obstacles pour le déploiement de la politique capitaliste. Chaque liberté devient une arme pour ceux qui résistent à la logique du capital et donc un objectif à détruire pour lui.


De même la souveraineté nationale-populaire devient un obstacle aux plans supranationaux du Capital qui attaque et tente de briser un cadre politique où l’expression démocratique peut encore s’exprimer. C’est pourquoi les porte-voix du Capital prônent, par exemple, le fédéralisme européen pour contrer les résistances patriotiques et empêcher leur jonction avec le combat social.

C’est dans ce cadre que la réactivation des groupes néo-fascistes se développe.


Dans toute l’Europe et aux USA des groupes d’extrême-droite se constituent pour à la fois stériliser la protestation populaire avec un discours populiste et d’autre part matraquer le mouvement populaire. Le racisme, l’antisémitisme, l’islamophobie, pourrissent le débat politique, occultent les vrais enjeux, l’ethnicisation et la lutte des races ayant pour but d’obscurcir la conscience claire de la lutte des classes.


C’est de toutes ces choses que l’attentat de Norvège, accompli par un néo-fasciste allumé certes mais cohérent avec son idéologie, est le prodrome.


Un vent mauvais, la fascisation, souffle sur le monde capitaliste en crise. N’oublions pas les leçons de l’histoire. Et souvenons nous que le seul chemin pour barrer la route à ces dérives mortifères du capitalisme est l’union des communistes, le front uni des patriotes, le front populaire pour la République sociale et le socialisme, la perspective du communisme.


AM

 


Rédigé par caroleone

Publié dans #Europe

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