Non, l'Eglise n'a pas changé!

Publié le 30 Octobre 2010

Certains pseudo laïques ne condamnent plus que l'Islam comme étant le nouveau fascisme, l'Eglise serait inoffensive, elle aurait évolué, accepté la laïcité et le droit des femmes à disposer de leur corps, au contraire de l'Islam. L'Eglise n'aurait plus aucune prétention politique...

Cela est vrai dans certains pays où l'Eglise a perdu de son pouvoir, mais, dans beaucoup d'autres, ce n'est pas le cas. Rappelons, par exemple, les manifestations monstres en Espagne contre l'avortement, il y a quelques mois.

 

Le journal La Croix nous informe que le Vatican s'est prononcé sur l'élection présidentielle au Brésil. Il s’agit bien de cléricalisme, puisqu’il y a ingérence dans la vie politique interne d'un pays et ce, entre les deux tours de l'élection afin de faire pression sur l'opinion et les candidats. Le Vatican considère que "les prêtres avaient le devoir impérieux d'émettre un jugement moral, même en politique", lorsque "les droits fondamentaux de la personne ou le salut des âmes l'exigent". L'Eglise, dont aucun des représentants n’est élu - ceux-ci sont donc auto-désignés pour représenter les seuls catholiques - prétend néanmoins gérer la vie politique selon des dogmes pseudo-moraux, présentés comme bases des droits fondamentaux de la personne.

 

Ces fameux droits sont : l’interdiction du mariage homosexuel, l’interdiction de tout acte d'avortement même en cas de viol (ça c'est très moral et bienveillant puisque le violeur n'est jamais condamné par l'Eglise ni excommunié…), l’interdiction de la contraception... dans un pays où de nombreux enfants abandonnés, livrés à eux-mêmes, font la manche pour survivre et sont les proies de la prostitution et de la drogue. Vivre sur un tas d'ordure à 4 ans sans famille, c'est ça le respect de la dignité humaine pour l'Eglise. Pour elle, il vaut mieux beaucoup d'enfants, même pauvres et abandonnés, plutôt qu'un nombre limité dont on peut vraiment s'occuper...

 

Quant aux femmes, elles n'ont pas le choix : il faut enfanter et encore enfanter, la sexualité rimant avec procréation subie. De son palais doré, pour cette « défense de la vie », le Pape clame "nous ne devons pas craindre l'opposition et l'impopularité, refusant tout compromis et toute ambiguïté qui se conformeraient à l'opinion mondiale". Voilà qui a le mérite d'être clair : l'Eglise se prétend au dessus des peuples. Elle dirige et le troupeau, lui, doit obéir. Belle conception de la démocratie ! Quant à l’avis de la majorité, l'Eglise s'en fout. Même si l'opinion est contre elle, qu'importe ? L'Eglise s’estime en droit d'imposer sa morale à tous.

 

On comprend pourquoi l'Eglise a toujours adoré les rois et les dictateurs. D'ailleurs, en parlant du "respect de la vie", je note au passage que l'Eglise n'a jamais condamné les dictatures sud américaines (au Chili, en Argentine...). Bien au contraire, elle a soutenu ces régimes responsables de plusieurs dizaines de milliers de morts. Sauver les âmes, oui, mais pas celles des communistes, des républicains, des démocrates, des laïques ; celles-là peuvent bien brûler en enfer. Le plus virulent des évêques brésilien présente la candidate Dilma Rousseff (candidate du Parti des Travailleurs) comme la "candidate de la mort". Gageons que, pour ce prélat, Pinochet, lui, était un archange de la vie.

                                                                                                              Régis Boussières

 

 

 

 

 

 

 

http://www.libre-penseur-adlpf.com/article-non-l-eglise-n-a-pas-change-59949633.html

 

 

 

 

 

 

 

Rédigé par caroleone

Publié dans #Libre pensée et laïcité

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C
<br /> ...elles mènent droit dans le c....<br /> <br /> <br />