Nice -OIN plaine du Var - POURQUOI ?
Publié le 29 Juin 2012
Nice : OIN plaine du Var – Un territoire et des hommes
L'O.I.N (opération d'intérêt national) Eco-Vallée est un projet qui prévoit sur 30 ans l'aménagement de la plaine du Var sur une superficie de 10 000 ha. Ce projet est coordonné par un Établissement Public d'Aménagement (E.P.A.) qui est chargé de produire les études préalables, de définir les futurs aménagements et de mettre en œuvre leur réalisation.
L'Opération d'intérêt National de la basse vallée du var est déclarée pour que l'État décide en n'imposant pas de concertation des citoyens des communes concernées. Or l'Opération d'Intérêt National de la basse vallée du var veut traiter notre territoire comme une vitrine économique et financière.
Nous sommes conscients qu'il faut un aménagement du territoire mais il doit être écologique et non économique Des associations et des citoyens se mobilisent depuis des années pour préserver la plaine du var. Notre collectif souhaite créer une cohésion des associatifs et des citoyens sur le périmètre de l'O.I.N. et au-delà avec pour point d'ancrage l'exigence d'un débat public et comme but des actions légales mais aussi symboliques.
La Plaine du var est notre bien commun.
- Notre agriculture : la plaine du var est l'une des rares zones planes du littoral qui permettrait de maintenir mais aussi d'installer une agriculture de qualité, pouvant répondre à une offre et une demande croissante de fruits et légumes produits localement et dans le respect de l'environnement. Cela répondrait au désir de maintien des terres fertiles.
- Notre biodiversité : elle représente une zone extrêmement importante pour de nombreuses espèces d'oiseaux qui utilisent l'embouchure et la partie basse du lit du fleuve à différents stades de leur cycle de vie dont la migration, l'hivernage et la reproduction. Nous avons huit zones classées « Natura 2000 » sur le périmètre de l'O.I.N.
- Notre eau : Elle renferme une nappe phréatique d'une importance majeure pour l'approvisionnement en eau potable de plusieurs centaines de milliers d'habitants. En outre, un risque de forte crue du fleuve existe sur cette zone : endiguement, constructions dans le lit majeur, urbanisation intensive et artificialisation accrue du sol augmentent encore ce risque.
L'Opération d'Intérêt National, frauduleusement appelée Eco-Vallée, ne nous convient pas car :
- elle privilégie des projets mercantiles
- elle ne respecte pas le code de l'environnement
- elle est centrée sur une seule attractivité qu'est l'attractivité économique
- elle revêt une totale opacité sur les projets
- elle implique un manque flagrant de démocratie
- elle nous impose un aménagement du territoire
Notre Collectif vise au rassemblement des associatifs et citoyens qui se reconnaissent dans ces engagements, en précisant que chaque association préserve son indépendance. Nous voulons :
- demander plus de démocratie en exigeant une totale transparence sur les projets
- respecter le principe de souveraineté alimentaire en répondant à une offre et une demande agricole
- préserver notre cadre de vie
- défendre une autre attractivité, notamment agricole et basée sur la préservation du patrimoine naturel
- encourager la création d'un conseil de développement
- valoriser les terres de la plaine du var
- exiger un aménagement écologique du territoire
- privilégier les déplacements doux
- pousser les élus à respecter les demandes des citoyens
Les populations du périmètre concerné doivent être associées aux projets et décisions qui les concernent. (collectif OIN plaine du Var)
Cela fait maintenant de nombreux mois que nous critiquons l'OIN Plaine du Var, improprement dénommée Eco-Vallée, dont les objectifs annoncés (Placer le développement durable au centre des modes d’intervention sur le territoire; Prendre en compte les risques d’inondations comme un élément structurant dans la stratégie d’aménagement; Accompagner l’évolution et la diversification de l’économie vers les éco-industries; Préserver les espaces naturels et revaloriser les rives du Var) constituent un gigantesque enfumage.
Nos critiques portent sur un certain nombre de points:
- Les risques relatifs aux inondations qui sont, à notre avis, encore insuffisamment pris en compte.
- Les risques réels de pollution des nappes phréatiques qui, en certains endroits affleurent à moins de 8m de la surface, qui alimentent en eau potable plus de 600 000 habitants.
- La disparition de la plupart des terres agricoles encore fonctionnelles (35% des terres officiellement déclarées agricoles), dont nous demandons la sanctuarisation.
- L'absence de Plan d'ensemble cohérent, l'opération se réduisant, actuellement, à une opération de constructions
(Grand Stade, Déménagement du MIN à La Baronne, création de nouvelles routes, ...) toutes moins écologiques les unes que les autres. La Directive Territoriale d'Aménagement n'est pas respectée,
l'Autorité Environnementale se plaint que ses avis ne sont pas pris en compte, les directives européennes sur l'eau ne sont pas appliquées, …
- De gros problèmes quant à la programmation des déplacements et des logements prévus pour une zone sur laquelle seront
créés 35 à 45 000 emplois.
- Une absence totale de démocratie pour un projet, stratégique, sur 30 ans, qui concerne avant tout les populations. La "semaine de concertation" de fin septembre en constituant une caricature manipulatrice.
- Enfin, actuellement, l'état des finances de l'état, de la ville et de la métropole montre une quasi inexistence de moyens financiers réels. Ce qui signifie que toutes ces réalisations vont se faire sur le mode de Partenariat Public-Privé revenant très cher, accroissant les endettements des collectivités concernées et, vraisemblablement, par le biais d'emprunts à taux variables c'est à dire des emprunts toxiques. (blogajef)
La plaine alluviale du Var a été très tôt aménagée pour permettre le développement des cultures maraîchères,arboricoles et florales. Grâce à la richesse des alluvions déposés par le fleuve, l’ensoleillement, l’irrigation (par les canaux puis par la nappe), ainsi que la qualité des méthodes de culture et la proximité d’un marché stimulant, cette plaine est encore aujourd’hui la plus grande zone agricole du département des Alpes-Maritimes. Ainsi les parcelles de production légumière de la plaine du Var représentent près du quart de la superficie totale dédiée à cette culture dans le département. Il en va de même pour les cultures sous serres.
Cependant l’activité agricole a considérablement régressé ces dernières décennies. Bon nombre des terrasses des coteaux utilisées à l’époque sont tombées en désuétude et sont aujourd’hui à l’état de friche et dans la plaine, les parcelles cultivées sont de plus en plus limitées (carte 8). Deux fois moins étendues qu’il y a 20 ans, les surfaces vouées la floriculture sont passées de 147 ha en 1972 à 103 ha en 1982, pour ne représenter en 2000 que 38,61 ha.
Le prix du foncier élevé et l’urbanisation limitent l’installation de nouveaux agriculteurs. Ainsi, le projet
d’aménagement de la vallée du Var, associé à une démographie galopante, réduisent peu à peu l’espace agricole et n’incitent pas les exploitants à moderniser leurs installations. Les exploitations agricoles sont rarement d’un seul tenant et se trouvent de plus en plus imbriquées dans le tissu urbain. Cela s’explique par la faible part des exploitations mono spécifiques, l’agriculteur privilégiant plusieurs cultures et donc plusieurs sources de revenus.
Un fleuve capricieux , un territoire qui tremble parfois !!
A l'heure où certains responsables (sic) politiques et économiques veulent bétonner la Plaine du Var, il est bon de rafraichir la mémoire de la population
1930 St Augustin et la Promenade des Anglais sont sous les eaux.
1947 Octobre, importante crue du Var. Une des piles du pont en reconstruction emportée.
1948 Le 31 Janvier, un flanc de la montagne glisse à 3km en aval de Puget-Théniers, barrant le lit du Var et formant un immense lac artificiel auquel les Services Techniques durent trouver une issue. Aucune victime ne sera à déplorer.
1951 Suite à des crues, le pont Charles Albert s’écroule.
1957 Suite à une crue du Var, les digues de St Laurent du Var sont détruites.
1963 Le séisme local le plus important du siècle écoulé fut enregistré le vendredi 19 juillet 1963. Un premier séisme précurseur s’est produit à 5 h 45’ 28" (T.U.), il dura environ 34 secondes et atteignit une magnitude de 5.6 à 5.7 sur l’échelle de Richter. Le choc principal a eu lieu à 5 h 46’ 05" et fut encore plus fort avec des valeurs de 5.9 à 6. L’épicentre était situé en mer, à 80 km au large de San Remo. L’hypocentre a été déterminé entre 5 et 10 km de profondeur(1).
A Menton de légers dégâts ont été observés avec quelques vitres brisées, mais aussi l’éclatement d’un réservoir d’eau sur le toit d’une villa située boulevard Garavan, des fissures de plafond et de petites lézardes dans les murs. A Nice une cinquantaine de briques se sont détachées de l’ancienne cheminée d’aération du Grand hôtel situé entre la préfecture annexe avenue Felix Faure et la cour de hôtel, rue Gioffredo. Ce séisme a eu comme intensité sur l’échelle MSK VI à Bastia et Calvi 5.5 à Cagnes-sur-Mer, Menton, Grasse, Roquefort les Pins, Gorbio, Bendejun, Gréolières, Saint-Laurent du Var et Tourrette Levens. V à Cannes, Nice, Antibes et Peille. Cet événement a été suivi de réplique dont la plus forte s’est produite le 27 juillet à 5 h 58’ 52" (T.U.) et a donné comme intensité VI à Imperia et Albenga, 4.5 à la Bollène Vésubie et IV à Monaco Nice et Valdeblore.
1982 Les Berges de Carros sont détruites sur plus de 40 mètres par une crue du Var.
1983-1984 Une crise comme celle-ci a connu un précédent dans la région puisqu’un essaim sismique a été enregistré d’octobre 1983 à janvier 1984 dans la vallée de la Roya. Ce fut au total une soixantaine de petits séismes qui furent localisés. Les premières secousses de magnitude inférieure à 2.5 se produisirent dans le secteur de Sospel le long du décrochement Monaco-Sospel-Breil. L’activité s’est ensuite déplacée vers Breil et Saorge où deux secousses ont dépassé la magnitude 3. Puis, une période paroxysmique de l’activité s’est produite dans le secteur de Saorge. C’est là que s’est déroulé l’essentiel de l’activité, plus précisément dans la zone de convergence des deux décrochements, celui.de Saorge Taggia et celui de Saorge Sospel.
26 Décembre 198 au 14 Avril 1990 Séisme de magnitude 4,2.
Le département des Alpes-Maritimes n’a plus connu de séismes graves depuis un siècle. Résultat, la mémoire collective s’est endormie.
1994. Juin, Nice est inondée (aéroport, Arénas, CADAM,…). Deux seuils sont détruits et la RN 202 subit des dommages importants par érosion externe. Le débit est estimé entre 3000 et 3500 m3/s.
1996 Dégâts au niveau la voie sur berge de l’aéroport
Jeudi 26 juin 1997
A 06 h 08 GMT soit à 8 h 08 heure locale, une secousse d’une magnitude 3.8 s’est produite dans la partie moyenne de la vallée de la Vésubie, le bas de la Tinée et dans la Bévéra. A Lantosque, Clans, la Bollène-Vésubie, Roquebillière, le Moulinet et Sospel, le réveil a été brutal. Un peu partout la secousse a provoqué quelques mouvements de panique. Aucun dégât n’a été signalé dans la zone épicentrale. Celle-ci semblait se situer entre la Bollène et Lantosque. Comme pour la secousse de 1995, les habitants de la Bollène Vésubie évoquèrent le bruit d’une explosion précédent la secousse. Par ailleurs, à Pont de Clans, Villars, St-Martin-Vésubie ou même au Col de Turini, la plupart des gens n’ont rien remarqué.
Crise sismique de mardi 19 décembre 2000
Une crise sismique a tiré de leur sommeil de nombreux habitants de la région niçoise dans la nuit de lundi à mardi. En effet, il était 1h52 heure locale lorsqu’une secousse très brève d’une magnitude 2.8 a été ressentie par de nombreuses personnes. Ce soubresaut a été précédé par six autres événements qui sont passés presque inaperçus, pour la plupart, d’une magnitude de 2.1 à 2.3 et dont la toute première a eu lieu à 1h17. Peu après 1h 52, deux autres secousses ont eu lieu à 2h 03 d’une magnitude 2.0 et à 2h 26 d’une magnitude 2.5. Ces premières ondes ont été principalement perçues dans les localités de Blausasc, de Peille et aussi en Principauté de Monaco.
Pour les mêmes raisons qu’au XIXème siècle, le tourisme, l’économie, personne n’aime parler des tremblements de terre, ni de risque d’inondation ou de glissement de terrain.
Touristes, Investisseurs, Bienvenu au pays de tous les dangers. Car il reste évident que la concentration des activités humaines sur certaines zones présente de nos jours des risques de plus en plus élevés. (Le ficanas enchaîné)
Report de l’examen du PAPI du Var pour respecter le principe de précaution !
Contexte
Nice Côte d’Azur envisage un projet d’urbanisation en zone inondable derrière le renforcement des digues du fleuve.
Rappel de la situation géographique : un fleuve soumis à des crues torrentielles et avec des impacts anthropiques importants
Des crues particulièrement dévastatrices
Le fleuve Var prend sa source aux porte du Mercantour sur la commune d‘Entraunes à plus de 1700 mètres d’altitude.
C’est un véritable torrent descendant des Alpes traversant une plaine agricole dans le secteur de Nice.
Les crues provoquées par cette situation géographique sont très rapides et violentes.
La plaine du Var est régulièrement soumise aux inondations du fleuve accentuées par les affluents du fleuve présent dans les vallons adjacents.
Un milieu soumis aux impacts anthropiques accentuant les crues :
Ce secteur fait également l’objet de fort impacts anthropiques notamment liés à :
- l’extraction de matériaux
- la construction de seuil
- l’installation de micro centrales et d’endiguement relativement anarchiques et resserrés.
Cette situation peut conduire notamment à des crues et à des modifications du profil du lit du fleuve pouvant entrainer une déstabilisation des ouvrages de protection contre les crues.
La suite ici
Artificialisation du Var
Un document intéressant sur le schéma d’aménagement et de gestion des eaux Nappe et basse vallée du Var ICI
Les terres fertiles méritent d’être défendues !!
DÉFENSE DES TERRES FERTILES: LE DÉBUT D’UN PROFOND MOUVEMENT
C’est le début d’un profond mouvement: sauver et reconquérir les terres fertiles.
Il concerne tout le monde et transgresse les opinions, les confessions.
Pourquoi faire voyager sur des milliers de kilomètres des fruits et légumes, de la viande alors qu’on peut en avoir à notre porte ?
Gain pour tous, moins de pollution liés au transport, à la conservation, plus de qualité lié à la fraîcheur, la proximité.
Sans parler de ce qui n’a pas de prix : les liens entre les hommes ; entre l’homme et la terre, la sauvegarde des paysages, de l’environnement, la gestions des désordres naturels
En période de crise l’agriculture locale évite la catastrophe.
L’ALERTE D’UN RAPPORT
DU CONSEIL ÉCONOMIQUE ET SOCIAL DE …2005
L’importance de ce problème n’échappe pas à tous ceux qui réfléchissent à plus long terme que la durée de leur mandat.
Ainsi un rapport du conseil économique et social de… 2005 alerte sur la nécessité de sauver ces terres. Ce rapport de 93 pages intitulé « la maîtrise foncière, clé du développement rural : pour une nouvelle politique foncière » détaille les pertes de terres agricoles, en analyse les raisons et esquisse quelques scénarii pour les années à venir.
Ce rapport est LÀ.
Au passage on ne résiste pas au plaisir de reprendre un petit paragraphe concernant les terres arables:
« Les terres arables constituent une ressource naturelle rare pour l’ensemble de l’humanité. Leurs qualités agronomiques, si elles ont pu être améliorées par les pratiques culturales agricoles, résultent d’un processus de formation sur des millions d’années. Elles sont peu renouvelables….Le rythme de consommation, pour des besoins urbains ou d’infrastructures diverses, de ces meilleures terres apparaît peu compatible avec un développement durable. »
Une ressource rare, qu’il faut des millions d’années à constituer, qui profite à tous voilà ce que sont les terres arables et voilà pourquoi il faut les protéger.
C’est pourquoi le conseil économique et social précise en conclusion (p 16) « l’espace agricole ne peut pas être considéré comme une simple réserve foncière pour l’urbanisation »
Si le conseil économique et social insiste tant sur la préservation des espaces agricoles c’est que l’enjeu est d’importance. Il y va selon ce rapport « de la souveraineté alimentaire, gage de sécurité à long terme (p106), de la politique contre les risques naturels, de la lutte contre l’effet de serre, de la production de paysages et de cadre de vie (p110) .
C’est pourquoi est demandé « la prise en compte de la qualité agronomique dans une politique de préservation des espaces naturels ». Globalement tout ce que nous écrivons depuis des années trouve confirmation dans ce rapport officiel. Oui, mais après, on fait quoi ? (les perdigones)
Avec la bénédiction d'une partie de la profession,
- on classe en "Agricole" des dizaines d’hectares de parcours pastoral (ex-zones naturelles devenant « Ap »),
- on passe en "Agricole" des terres de peu d’intérêt agronomique, des garrigues, des pins et des chênes, (ex-zones naturelles devenant "A"), et certaines oliveraies mais pas toutes
- et dans le même temps on supprime les quelques derniers hectares de terres arables, on les utilise pour bétonner.
Ainsi on classe en "zone agricole", des zones qui ne correspondent pas à la définition légale, à savoir des terres qu’il faudrait conserver en raison de leur potentiel agronomique, biologique ou économique. C’est pourtant l’article R 123-7 du code de l'urbanisme qui définit les zones agricoles. Le revoici : "Peuvent être classés en zone agricole les secteurs de la commune, équipés ou non, à protéger en raison du potentiel agronomique, biologique ou économique des terres agricoles."
LES COUPABLES: la pression foncière et un modèle agricole dépassé
Comment en est-on arrivé à cette situation? Comment se fait-il que l’on choisisse de brader le meilleur potentiel agronomique, comment se fait-il qu’on ne voit pas que c’est l’avenir qu’on impacte ?
La réponse porte un nom: c’est le court terme. Il prend différentes formes :
1) La pression foncière est la première cause.
Le modèle d’urbanisation en périphérie des grandes métropoles est le plus souvent celui du pavillon, grand consommateur d’espace. Pour satisfaire la demande, les maires ont transformé en zones urbaines les terres les plus accessibles, les plus planes, les plus ensoleillées etc. . Bien souvent c’étaient les meilleures terres agricoles. Beaucoup y ont trouvés leur compte :
- les élus qui ont basé leur pouvoir et leur réélection souvent sur cela,
- les acheteurs qui étaient ravis des emplacements,
- les propriétaires qui voyaient le prix de leur terre faire un bond considérable.
Selon la SAFER, le prix d’un hectare de terre agricole c’est en moyenne 5 170 euros. Si le terrain devient constructible sa valeur est multipliée par 14 dans la Creuse, par 50 dans la région Toulousaine, par 300 en région parisienne. Et ici (proche région Niçoise) les prix sont dans une fourchette intermédiaires entre ceux de la région Parisienne et Toulousaine.
Contrairement aux idées reçues, cela ne profite pas forcément aux agriculteurs puisque 2/3 d'entre eux ne possèdent pas les exploitations sur lesquelles ils travaillent.
Les maires ne pouvant pas régler seuls ce problème il est impératif de, transférer ce pouvoir à une "autorité indépendante" qui travaille dans le sens de l'intérêt général, ou bien de l’encadrer sérieusement. Ce pouvoir est l’une des bases du « clientélisme » et des « conflits d’intérêts », et il est temps d'y mettre bon ordre. Retirer ce pouvoir aux maires, c'est aussi protéger les élus qui ont compris que la valeur des terres ne se mesure pas qu'en surface constructible et qui font tout pour défendre les terroirs.
2) Un modèle agricole qui fait l’impasse sur la qualité des sols
Il faut s’arrêter au modèle agricole dominant depuis les années 50.
Le productivisme agricole a exigé des superficies de plus en plus grandes, consommé de plus en plus d’engrais, de produits chimiques, produit plus, pour jeter plus.
Il s’est spécialisé sur des mono-secteurs (ici l’élevage, là les céréales).
Il a rompu avec la nature. Le sol compte de moins en moins puisqu’on nourrit la plante artificiellement, chimiquement. Ne parle t-on pas de cultures "hors sols" ?
clic pour une lecture meilleure
Il y a des habitants sur les terres de la plaine du Var….AH ! BON ?
Les dix mille hectares de la plaine du var n’appartiennent pas pour l’essentiel aux collectivités.
C’est ce que relève un article du Point vent-debout-dans-la-plaine-du-var : « les collectivités publiques et l'Etat ne sont propriétaires pour l'instant que de 1 327 hectares. La majeure partie du territoire est entre les mains de 14 588 particuliers - auxquels il faut ajouter 1 307 copropriétés. »
Cette enquête, de juin 2006, relève l’enjeu financier à propos de terres qui vont changer probablement de nature.
Besoin de clarté
Des états généraux pour la plaine du Var
C’est ce que demande la députée écologiste européenne Michèle Rivasi ICI
LES INITIATIVES
Terra segurana
Appel aux artistes.
Bravi gent , anan avé besoun de lou vouostre talent.
Dans le cadre de la lutte contre les expropriations de la plaine du Var dues au projet Mégalo du couple infernal
Estrosi-Cioti, nous allons tenter de faire une exposition sur une propriété privée menacée. Plutôt que d’accrocher des banderoles avec des mots d’ordres, il s’agit de renouer avec l’esprit des
fresques revendicatives du monde latin (Sardaigne Sicile) ou du monde latino-américain (Mexique, Nicaragua, San Salvador, Chile etc...). Les support seront fournis gracieusement.( collectif OIN
plaine du var via le ficanas enchainé)
interview de Nadège Bonfils, coordonatrice du collectif OIN plaine du Var
CA BOUGE
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L’APPEL du collectif OIN plaine du var ainsi que les signataires, je vous invite à les rejoindre si comme moi ce projet vous révolte ICI
La pétition du collectif OIN plaine du Var pour demander l’arrêt des travaux et une concertation ICI
Ne manquez pas la première partie de l'article : Nice- OIN plaine du Var, Pour qui ?
Sources : les perdigones, le ficanas enchaîné, collectif OIN plaine du var , blogajef blogspot
Caroleone