Mexique : Le peuple Tlapanèque ou Me'phaa

Publié le 8 Mai 2012

Les me’phaa

 

Peuple indigène du Mexique de l’état du Guerrero

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Population : 100.000 personnes

Langue : me’phaa de la famille de langues oto-mangue

On les appelle communément « tlapanèques », un nom qui à une connotation péjorative pour eux car il veut dire « visage peint ou avoir le visage sale ».

Le nom qu’ils se donnent me ‘phaa veut dire : "habitant de tlapa"

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Pendant l’époque précolombienne, ils vivaient dans la région montagneuse de la Costa chica juste au-dessus de l’actuel Acapulco. Leur territoire était dénommé « yoptzinco » par les aztèques, ce territoire n’a jamais été conquis par ces derniers et il est resté comme une enclave indépendante au sein de l’empire aztèque.

La ville principale état tlapan qui a donné le nom tlapanèques (habitants de Tlapan).

Religion

Elle est représentée par un  syncrétisme religieux car les colonisateurs leur ont apporté le catholicisme en héritage même si plus tard il y a eu des tentatives d’évangélisation.

La religion animiste est encore prégnante et elle explique les phénomènes naturels par le biais de mythes comme celui de la création du soleil (akha), de la lune (gon) et du dieu du feu (akuuk ebat suun’) qui sont nés sur les bords de la rivière et ont été soulevés par Akuun nen déesse de la temazcal (sorte de sauna) et patronne de la dualité chaud/froid.

Leur culture comporte également le nahualisme comme chez certains peuples descendants des mayas.

Le nahual

Dans le système de croyance aztèque, le jour de naissance des personnes était calculé dans le Tonalpohualli pour déterminer la nature de la personne, car chaque jour était associé à un animal qui pouvait avoir un aspect fort ou faible. La personne née, par exemple, le jour du chien avait alors le point faible du chien. Le calendrier aztèque reconnaît vingt signes pour les jours du mois, dont dix sont des animaux (caïman, lézard, serpent, lapin...). Ces animaux (nahuales) se manifestent dans des songes et lors de certaines coïncidences. En nahuatl, le mot Tonalli était utilisé pour désigner aussi bien un jour que l'animal lié à cette journée. Les pratiquants de la magie noire étaient normalement nés certains jours liés aux animaux avec un aspect fort ou nocif qu'ils ont souvent, une tonalli spécifique comme celle du jaguar. Dans la mythologie aztèque, le Dieu Tezcatlipoca était le protecteur du nahualisme, sa tonalité était celle du jaguar et il gouvernait la répartition des richesses.

Selon les traditions populaires du Mexique, chaque personne, lors de sa naissance, porte l'esprit d'un animal qui le protège et le guide.

Voir à propos du nahual l' article sur les quichés du Guatemala sur cocomagnanville

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Une organisation me’phaa

L’Organisation du peuple indigène Me’phaa (Organización del Pueblo Indígena Me’phaa, OPIM) a été fondée en 2002 pour défendre et promouvoir les droits du peuple indigène me’phaa (tlapanèque) au Mexique. L’État de Guerrero, dans le sud du Mexique, où vivent quelque 116 000  Me’phaa affiche un taux de marginalisation parmi les plus forts et des indicateurs de développement humain parmi les plus faibles de tout le Mexique.

En plus d’être  victimes de discrimination dans leur accès aux services de santé, d’éducation, les peuples autochtones sont la cible d’attaques violentes répétées.

Dans le cadre de la lutte contre le narcotrafic, la région a été a été fortement militarisée ces dernières années. Les membres de l’OPIM dénoncent les violences commises à l’encontre de la population par des soldats et des policiers. Ils réclament justice pour les femmes autochtones violées par des militaires et toutes les victimes de violence, harcèlement et discrimination. Nombre de ses membres ont été placés sous surveillance et reçoivent quotidiennement des menaces de mort pour leur combat pour les droits humains. Un des leaders de l’organisation a d’ailleurs été assassiné en 2008.
Les plaintes pour violations des droits humains de la part de membres des forces armées sont confiées à la juridiction militaire. Les victimes sont alors confrontées à un système qui manque d’impartialité et d’indépendance et qui aboutit à une situation d’impunité quasi systématique.

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Mode de vie

Agriculture

Comme de nombreux peuples du Mexique, leur alimentation dépend du maïs pour faire les tortillas, des haricots, des courges et du piment.

Dans les pentes montagneuses ils peuvent récolter des bananes et ceux qui vivent dans les régions productrices peuvent aussi planter du café dont ils tireront un bénéfice à la vente.

Article très incomplet faute de source et qui sera amélioré selon les renseignements glanés de ci, de là .

Caroleone

Un exemple ci-dessous (mise à jour février 2021)

TLAPANEQUES

Traduction carolita de l'article de l'INPI

Autodénomination et tronc linguistique

Le peuple tlapaneco parle des variantes linguistiques appartenant à la famille linguistique oto-mangue.

Langue

Le groupe linguistique Tlapaneco appartient à la famille Oto-Mangue, la langue la plus proche du Tlapaneco était le Subtiaba, mais celle-ci est aujourd'hui éteinte. Le tlapaneco est parlé dans l'État de Guerrero par une population de 127 244 habitants selon le recensement de la population et du logement de l'INEGI de 2010. Le tlapaneco regroupe neuf variantes :

1. Tlapaneco du sud/me'pha a tsíndíí.
2. Tlapaneco de l'ouest/ Tlapaneco
3. Tlapaneco bas central/ me'pha a xkuaixiridií
4. Tlapaneco du sud-ouest/ me'pa a wí'i in
5. Tlapaneco oriental/ me'pha a báthááá
6. Tlapaneco du centre/ mi'pha a míŋuííí
7. Tlapaneco du nord/ me'pha a xirágáá
8. Tlapaneco haut nord-ouest/ me'pha a agua a
9. Tlapaneco bas nord-ouest/me'phaaxma'íín

Le Tlapaneco du sud est très menacé d'extinction, le Tlapaneco de l'est est moyennement menacé d'extinction, et les autres variantes ne sont pas menacées d'extinction immédiate.

Localisation et zone écologique

La région Me'phaa est située entre les pentes de la Sierra Madre del Sur et la côte de l'État de Guerrero. La majorité de la population me'phaa se trouve dans les districts de Morelos et Montaña, principalement dans les municipalités d'Acatepec, Atlixtac, Malinaltepec, Tlacoapa, San Luis Acatlán et Zapotitlán Tablas et, dans une moindre mesure, à Atlamajalcingo del Monte, Metlatonoc, Tlapa, Quechultenango, Ayutla, Azoyú et Acapulco. La région Me'phaa s'étend de la côte à la Montaña, et couvre environ 3 000 km2. Sa topographie est accidentée et se situe entre 800 et 3 050 mètres d'altitude. Elle est donc divisée en trois zones : une zone supérieure au climat froid, une zone centrale au climat tempéré et une zone inférieure située sur la Costa Chica. De la partie haute naissent différents fleuves qui alimentent le Papagayo et la Mezcala ; parmi les plus importants, on trouve le Tlapaneco, le Totomixtlahuacacacac et le Chiquito. Le climat est principalement tempéré sub-humide avec des pluies estivales, avec une température moyenne annuelle de 18°C et une pluviométrie annuelle comprise entre 800 et 1 200 m2.
La majeure partie de la région Me'phaa possède la flore de la forêt acicolifolia de la Sierra Madre del Sur, avec la présence de ocote chinos de coteaux et de pins qui atteignent une hauteur moyenne de 20 à 25 mètres. Il y a aussi la présence de diverses herbes et de chênes rouges et blancs. Dans la partie inférieure poussent des acajous et une variété d'arbre appelée ixeriñuu, qui est utilisée pour les poteaux d'angle des maisons en raison de sa grande résistance à l'humidité. Dans la partie supérieure, on trouve une grande variété de chelites et de champignons sauvages qui sont utilisés par les habitants de la région pour compléter leur alimentation. Parmi les plantes domestiques qui poussent dans la région, on trouve des bananiers, des caféiers, des goyaviers et du guarumbo. La faune sauvage qui habite la région est composée de tlacuaches, de tatous, de lapins, de serpents, de renards, de mouffettes, d'écureuils, de divers oiseaux et d'abeilles sauvages. Dans la zone forestière, on trouve des cerfs, des sangliers et des margays, qui sont en voie d'extinction en raison d'une chasse excessive.

Histoire

Les Me'phaa se sont installés dans l'état actuel du Guerrero avant l'ère Teotihuacan dans deux zones géographiques : la Costa Chica et La Montaña. Ils ont été divisés en deux groupes : ceux du nord, installés à Tlapa, et ceux du sud, installés à Yopitzingo, connus sous le nom de Yopes. Tlapa comprenait un vaste territoire situé dans la partie orientale de l'actuel État du Guerrero : il bordait la Mixteca de Oaxaca et couvrait une superficie de 10 108 km2 qui s'étendait de la rive gauche du rio Balsas aux limites des basses terres de la Costa Chica, dans ce qui sont aujourd'hui les municipalités d'Azoyú et de San Luis Acatlán.
Tlapa était le centre cérémonial le plus important de la région habitée par les Me'phaa du nord. Il était divisé en quatre chefferies : BuátháWayíí (Huehuetepec), Mañuwiín (Malinaltepec), Miwíín (Tlacoapa) et Xkutií (Tenamazapa). La situation géographique privilégiée de la chefferie de Buáthá-Wayíí lui a permis de se développer et d'étendre ses domaines vers le nord, en suivant le bord de la colline de la Reata, jusqu'à ce qu'elle pénètre dans le territoire mixtèque sous forme de coin. La chefferie de Mañuwiín s'est développée vers le côté sud en raison de la recherche de sel et de l'intention de dominer la route commerciale vers la mer. Miwíín ne pouvait pas se développer, car son terrain était très pauvre et il était géographiquement placé hors de la route commerciale. Xkutií a pris en charge l'autre route commerciale vers le sud. Yopitzingo était l'autre vaste région occupée par les Me'phaa, située dans les actuelles municipalités de San Marcos et Tecoanapa, qui avaient ensemble une superficie de 2 000 km2. Les Yopes étaient un groupe très rebelle qui se déplaçait continuellement d'un endroit à l'autre. Comme les Me'phaa de la province de Tlapa, les Yopes semblent être les plus anciens habitants de la comarca côtière.

Après l'expansion impériale du Mexique, les incursions militaires ont commencé dans le territoire des Me'phaa, qui se sont montrées féroces et ont offert une résistance continue. Cependant, en 1486, Tlapa tombe définitivement, et est brûlée et baptisée par les Aztèques sous le nom de Tlachinolan ("lieu de brûlure"). Une fois maîtrisé, Tlapa a été inclus dans la liste des hommages. D'autre part, les Yopes n'ont jamais été vaincus. Ils ont continué à représenter le plus grand problème des terres du sud jusqu'à l'arrivée des espagnols, qui ont suscité l'admiration des Mexicains, au point qu'ils ont adopté le dieu me'phaa Xipe-totec comme étant le leur. La même année que Tlapa a été soumise par les Aztèques, un groupe de migrants a quitté cette ville, en passant par Malinaltepec, et est finalement arrivé pour fonder la ville d'Azoyú.
Les espagnols sont arrivés sur le territoire Me'phaa en 1521. Les nouveaux conquérants ont profité de la structure forgée par les Aztèques et ont mis en place le système de l'encomienda. En 1531, les Yopes de Cuautepec se sont rebellés, tuant les espagnols et les indigènes qui leur étaient alliés. La réponse espagnole ne se fait pas attendre et provoque l'extermination presque totale des membres du groupe, qui se dispersent finalement dans les montagnes ; certains atteignent même le Nicaragua, où ils sont connus sous le nom de Subtiabas. Les premiers évangélistes franciscains ont été rejetés. Seuls les Augustins ont réussi à atteindre Chilapa, qui a établi une mission et un couvent après leur arrivée en 1534, transformant l'endroit en un important centre missionnaire. Les Augustins sont restés pendant plus de 250 ans dans la province de Tlapa, où ils ont appris aux indigènes à cultiver le coton et l'indigo, et ont introduit l'industrie du châle.
Pendant toute la période coloniale, les Me'phaa se sont rebellés parce qu'ils étaient dépossédés de leurs terres ; les soulèvements ont commencé en 1716. Quelque temps plus tard, au début de la lutte pour l'indépendance, les Me'phaa d'Atlixtac, Quechultenango, Chilapa et Zapotitlán Tablas ont participé à la révolte afin de récupérer leurs terres. Par la suite, des rébellions ont éclaté, car les propriétaires fonciers continuaient à les déposséder et à les maltraiter, si bien que les affrontements se sont aggravés en 1842. L'année suivante, comme seule une grâce a été accordée mais que le conflit foncier n'a pas été résolu, les paysans se sont soulevés. Face à cette situation, qui a donné lieu à un mouvement populaire dans la région de la Montaña de Guerrero, en 1843, une commission nommée par le général Álvarez a été créée afin de parvenir à un traité de paix, connu sous le nom d'"Accord de Chilpancingo", avec des représentants des villes de Chilapa et de Tlapa. Cependant, le 30 novembre, l'un des chefs du mouvement a été abattu et les paysans ont commencé à battre en retraite. Un mois plus tard, 25 villes du parti Tlapa ont présenté leur soumission au gouvernement. Le 9 octobre 1844, environ 4 000 Me'phaa assiégèrent Chilapa, en raison de l'ancien problème foncier et de la collecte de la contribution personnelle ; avec l'assassinat de leur chef, le mouvement se dispersa. En 1849, les mêmes Me'phaa se révoltent à nouveau, cette fois sous le commandement de l'indigène Domingo Santiago, originaire de Hueycatenango.
Durant la période porfirienne, l'augmentation des impôts, le pillage des terres et l'arbitraire des dirigeants politiques se poursuivent, ce qui amène Juan P. Reyes et L. León à signer en 1887 la circulaire L'Armée régénératrice, dans laquelle ils établissent le refus des populations de la région de La Montaña de payer des impôts au gouvernement, ainsi que d'accepter toute disposition de ce dernier. Des années plus tard, les Me'phaa ont participé à la révolution de 1910 dans le but de récupérer leurs terres, bien qu'une fois le mouvement révolutionnaire consommé, les problèmes agraires aient continué à exister. Pendant la période du Cardenismo, peu de progrès ont été constatés dans la région Me'phaa, dont le plus important est la dotation des ejidos. Actuellement, la majorité des communautés se sont organisées en Union des Ejidos, parmi lesquelles se distingue La Luz de la Montaña. Aujourd'hui, les conflits fonciers se poursuivent dans la région.

Organisation sociale

Chez les Me'phaa, la base de l'organisation sociale est la famille nucléaire, composée du père, de la mère et des enfants. Un homme marié est tenu de se conformer au système des charges communautaires, en participant à une mayordomía, au poste de police, à l'église ou à l'école. La mayordomía est une institution importante, tant pour les fêtes que pour les travaux agricoles, car tout le monde coopère de manière égale, physiquement et financièrement ; il existe une œuvre d'entraide appelée nagumaxtaja, dans laquelle tous les membres s'entraident sans rémunération financière. Les postes de l'intendance sont les suivants : membre, premier majordome et majordome auxiliaire, premier aîné et aîné auxiliaire, troisième aîné et aîné auxiliaire, quatrième aîné et aîné auxiliaire. Toutes les charges durent entre un et deux ans selon les règles de la communauté. Les Quemadores de Vela sont présents dans toute la mayordomía pour présenter les pétitions des membres au saint célébré.
Deux types de régime foncier prédominent : communal et ejidal. Leur distribution est assurée par le Commissariat de Biens Communaux ou Ejidaux. Ces deux formes de tenure ne sont pas pertinentes pour le titre légal de tenure puisque la dotation communale, avec le temps, devient une propriété individuelle à caractère héréditaire.

Autorités

Les charges municipales ou de commissaires sont nommées par l'ensemble de la communauté de manière démocratique ; les plus importantss sont : commission ou topil, commandant, secrétaire, commissaire et suppléant. Les charges sont liées les unes aux autres dans les sphères politiques et religieuses. Elles sont toujours soutenues par un conseil des anciens. Lorsqu'une personne ne se conforme pas aux accusations, elle est traduite devant les autorités pour être emprisonnée ou condamnée à une amende. Parfois, les terres communales qu'ils détiennent leur sont retirées.

Religion et cosmovision

Les Me'phaa expliquent les phénomènes naturels par des mythes tels que la création du soleil (Akha'), de la lune (Gon') et du dieu du feu (Akuunmbatsuun'), qui sont nés ensemble sur les rives du fleuve et ont été élevés par Akuunñee, déesse du temascal et porteuse de la dualité froid-chaleur. Un autre élément important de leur culture est le nahualisme. Lorsqu'un enfant naît, un animal naît en même temps et on dit que l'animal est le nahual de l'enfant. Personne dans la famille ne sait quel type d'animal est né, car le nahual ne se manifeste que dans le rêve de la personne. Mythologiquement, la côte et la Montaña de Guerrero représentent pour les Me'phaa le lieu d'origine de deux dieux ou divinités : Bego, également connu sous le nom de Totonásha (homme-mari), dieu de l'eau, et Sabenásha (femme-épouse). La production agricole s'explique par l'origine et l'existence de ces deux dieux.
À l'heure actuelle, trois éléments religieux sont clairement perceptibles chez les Me'phaa : le premier est constitué par les pratiques associées au cycle agricole, où le culte des divinités originelles est impliqué ; le deuxième, par les éléments catholiques qui sont combinés aux valeurs originelles, et le troisième, en raison de l'influence des religions évangéliques ou protestantes qui ont eu une influence sur divers groupes dans certaines communautés. Ces pratiques religieuses ont été introduites par le l'Institut d'Eté de Linguistique, World Vision et d'autres missionnaires formés à l'école biblique, tant au Mexique qu'à l'étranger.

Activités productives

Le maïs, les haricots et les courges sont cultivés dans les trois zones, ainsi que d'autres cultures en fonction du climat et de la consommation familiale. Cependant, les Me'phaa dépendent de l'économie nationale car la vente et la production d'hibiscus et de café constituent le revenu annuel net des familles et absorbent la majeure partie de la main-d'œuvre.
Les Me'phaa migrent peu car leur activité dans les champs absorbe la majeure partie de la main-d'œuvre familiale. Lorsqu'ils émigrent, c'est temporairement vers Acapulco et Mexico, afin d'acquérir des ressources économiques pour renforcer les dépenses familiales. Presque toutes les familles ont un de leurs membres en dehors de la communauté.

Fêtes

Il existe une grande diversité de festivités qui reposent sur l'organisation religieuse de chaque communauté. Chaque fête est basée sur une divinité originale qui a été remplacée par un saint catholique lors de l'évangélisation et c'est un moment de coexistence avec d'autres groupes, qu'ils soient métis, mixtes ou nahuas. Il existe une forme d'aide entre les communautés connue sous le nom de "mano de vuelta", qui consiste pour une communauté à faire venir des musiciens dans une autre ville sans rémunération économique, et l'autre ville est obligée de remplacer le travail de la même manière. Les festivités sont dirigées par une "mayordomía" composée de membres qui coopèrent économiquement sur une base égale. Les membres de la mayordomía travaillent en dehors de la communauté, de manière coopérative, afin de collecter des fonds pour payer la fête.
Ils célèbrent également des rituels pour demander la pluie pendant les mois d'avril (San Marcos), d'août (Virgen de la Asunción), de septembre (San Miguel Arcángel), de novembre (Tous les saints), de décembre (Virgen de la Concepción et Noël), de février (Candelaria) et de mai (Santa Cruz et San Isidro Labrador).

L'artisanat

La production artisanale varie selon les régions. Les Me'phaa d'Acatepec, Malinaltepec, Tlacoapa et Zapotitlán Tablas fabriquent des chapeaux en laine de mouton avec leurs familles ; les familles de Huitzapula, municipalité d'Atlixtac, fabriquent des pots et des comales en argile, et ceux qui vivent avec les Mixtèques d'Atlamajalcingo del Monte, Metlatónoc et Tlapa tissent des chapeaux et des souffleurs de palmes.

ART

 

Musique ou danse

Lors des festivités religieuses, on peut admirer les danses régionales accompagnées par les fanfares ou le Chile Frito ou un seul instrument de musique, entre autres. Parmi les danses figurent celles de Los Chareos, Tlamanques, Vaqueros, Siete Vicios, 12 Pares de Francia, Los Tres Pares de Francia, Los Moros, La Taminque, La Monarca - Cortés, El Conejo, La Maroma, La Señora y Charreos (également appelée Señor Santiago) ou encore les Tlaminquis ou Tecuanis.
La musique du peuple Me'phaa est caractérisée par l'utilisation d'instruments à vent et de violons.

Médecine traditionnelle

Pour les Me'phaa, la plupart des maladies ont leur origine dans la violation de certaines lois qui régissent la coexistence de l'homme et de la nature. Pour le traitement des maladies, ils ont recours à des pratiques médicales traditionnelles par l'utilisation de plantes indigènes à la région. Ces pratiques incluent également les travailleurs de la prière, les sages-femmes et les hueseros. Une figure importante parmi ces spécialistes est le méso ou guérisseur. La maladie est liée à ses symptômes ; ainsi, selon leur propre expression, les affections les plus courantes, après la malnutrition, sont la diarrhée, les douleurs d'estomac et "le hinchazon".

PHOTOGRAPHIES

 

Rédigé par caroleone

Publié dans #ABYA YALA, #Mexique, #Peuples originaires, #Me'phaa, #Tlapanèques

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