Manouches qui effarouchent
Publié le 29 Septembre 2012
Manouches qui effarouchent
Les pensées uniques bien pensantes et fines en bouche
Manouches qui effarouchent
Volent dans les plumes des bourgeois qui filent en touche
Manouches qui effarouchent
Sèment leurs frusques leur errance en une fine escarmouche
Manouche tu me touches
Gitans qui filent au vent
Mais pas assez vite aux yeux des biens pensants
Gitans qui filent au vent
Et va t’en, va t’en gitan qui pue le tourment
Gitans qui filent au vent
Laissant au bord de la route leur cœur en fragment
Gitan la main je te tends
Rroms qui déraisonnent
Et lentement perdent leurs repaires s’emprisonnent
Rroms qui déraisonnent
Chassés de partout nulle part où aller en errance qui sonne
Rroms qui déraisonnent
Autour d’eux remparts se dressent et alors cloisonnent
Rroms je vous affectionne
Tziganes au vague à l’âme
Rejetés repoussés chaque jour vivent un drame
Tziganes au vague à l’âme
Vous souffrez d’un odieux et puissant amalgame
Tziganes au vague à l’âme
Vivez et n’écoutez pas les bruits des bottes qui blâment
Tziganes : partons en campagne
Avec mon cœur de femme
Je tisse les liens de votre belle âme
Et confectionne un lit de larmes
Qui inondera les mesquins les infâmes
Carole Radureau (29/09/2012)
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