Les gitans ont du talent : The Rosenberg trio
Publié le 14 Septembre 2012
Le trio Rosenberg fait partie de la grande famille des Sinti (manouches de Hollande).
C’est l’un des groupes phares du jazz manouche, le seul en activité sur les scènes internationales depuis plus de vingt ans.
Le trio est composé de deux frères pour la section rythmique ( Nous’che et Nonnie) et de leur cousin soliste (Stochelo).
Ils portent la parole du swing hérité du grand Django et de Stéphane Grappelli qui les a d’ailleurs accompagné et adoubé dans ses favoris.
- Stochelo Rosenberg – Guitare solo
Son vrai nom est Isaac Rosenberg, le surnom de Stochelo lui a été donné par son père. Il est né le 19 février 1968 dans un camp de bohémine. Il apprend la guitare au contact de son père et de son oncle mais surtout en repiquant les solos de Dajngo.
La carrière de Stochelo Rosenberg commence à prendre toute sa dimension en 1980, année de la création officieuse du célébrissime Rosenberg Trio. Il est aujourd'hui considéré comme l'un des plus grands guitaristes du Jazz manouche et se produit en concert sur les plus prestigieuses scènes internationales, en leader du Rosenberg Trio ou en soliste invité sur d'autres projets.
Désigné dès son plus jeune âge comme le successeur de Django Reinhardt par la communauté manouche à laquelle il appartient, Stochelo fait parler une technique rare et son vibrato très personnel ponctue des phrases hallucinantes, démontrant, si besoin était, que technique et expression ne font pas chambre à part.
Stochelo ne sait ni lire ni écrire la musique, il a appris la guitare en écoutant les disques de Django, en reprenant les accords qu'il voyait ses oncles jouer lors de bœufs sur le camp manouche. Il a passé des centaines d'heures à écouter et décortiquer attentivement le phrasé, la dynamique et le timing de ce style sous l'œil avisé et critique de son oncle Waso Grunholz, sans se préoccuper des explications théoriques.
Une méthode d'apprentissage qui demande de l'entrainement et qui a fait de lui le guitariste exceptionnel qu'il est aujourd'hui. Il arrive parfois qu'il éprouve le manque de connaissances théoriques, comme lorsqu'il joue avec un orchestre symphonique. Mais ceci ne l'a pas pour autant empêché de jouer dans des concerts de cette dimension, tant la faculté d'improvisation et la facilité à apprendre les thèmes les plus complexes sont présentes chez lui, comme chez tous les grands musiciens manouches. Son style ? Un style fondé sur l'écoute, le feeling et le travail acharné de l'instrument.
- Nous’che Rosenberg – Guitare rythmique – Il est le frère de Nonnie
- Nonnie Rosenberg – bassiste, né le 9 mars 1956
Ayant commencé à jouer ensemble tout naturellement dès leur plus jeune âge, dans une communauté manouche ou la musique est omniprésente, surtout bien sûr celle du génial Django, les trois Rosenberg ont progressé ensemble, passant du cercle familial à celui de leurs rassemblements religieux, puis leur réputation grandit rapidement pour bientôt dépasser le cadre exclusif de la communauté manouche, franchir les frontières, et enfin les pousser a entrer en studio pour enregistrer un premier album.
Leur site : ICI
Discographie
- 1989 : Seresta
- 1991 : Gipsy summer
- 1992 : Live at the north sea jazz fectival « 92 »
- 1992 : Impressions
- 1995 : Caravan ( avec Grappeli)
- 1996 : Gipsy swing
- 1998 : Three originals
- 1998 : Noches calientes
- 2001 : Suenos gitanos
- 2003 : Live in Samois
- 2003 : Live 1992/2005
- 2007 : Roots
- 2008 : Tribute to Stéphane Grappeli
- 2010 : Free as the wind
- 2010 : Djangologists avec Biréli lagrène
Lors d'un de ces premiers grands concerts, c'est Stéphane Grappelli en personne qui vient les voir jouer et qui, bouleversé par leur musique, leur demande de partir avec lui en tournée à travers le monde... Un conte de fées pour ce groupe qui ne vit que pour et par la musique inventée par Grappelli et Django cinquante ans plus tôt.
Depuis, les Rosenberg ont silloné le globe sans relâche, enregistré quinze albums, et se sont affirmés comme la fine fleur du genre, admirés tant par des fans de tous les pays du monde que par des guitaristes de tous horizons musicaux - on se souviendra au passage que Eric Clapton proposa à Stochelo Rosenberg d'acheter sa guitare Selmer numéro 504, ou que Paco de Lucìa, autre grande influence du trio à ses débuts, vint les féliciter en personne après l'un de leurs premiers grands concerts...
En 2010, le Rosenberg Trio franchit une nouvelle étape en enregistrant un album entièrement autoproduit agrémenté d'un documentaire vidéo d'une heure, distribué uniquement sur internet de manière entièrement indépendante, sur toutes les plates-formes de téléchargement légal ainsi que sur leur site officiel, preuve que le Manouche sait vivre avec son temps. Pour parachever cette petite révolution, le groupe a enregistré six titres inédits supplémentaires, offerts sous la forme d'un mini-album en téléchargement entièrement libre et gratuit.
59 minutes de bonheur !
Cette musique s'écoute toute seule.....on en ressort tout ramollow et tout tendre. De la musique qui fait du bien au corps et à l'esprit.
caroleone
Sources : wikipédia, djangostation