Les abeilles pour les nuls, troisième partie
Publié le 31 Juillet 2012
3 . Des abeilles et des hommes
Allez à vos champs et à vos jardins et vous apprendrez que c’est le plaisir de l’abeille de butiner le miel de la fleur.
Mais c’est aussi le plaisir de la fleur de céder son miel à l’abeille.
Car pour l’abeille une fleur est une source de vie,
Et pour la fleur une abeille est une messagère d’amour.
Et pour les deux, abeille et fleur, donner et recevoir le plaisir sont un besoin et une extase.
Peuple d’Orphalese, soyez dans vos plaisirs comme les fleurs et les abeilles.
(Khalil Gibran)
Le jonc et l'abeille servant à écrire le nom de Thoutmosis III dans l'akh menon à Karnak (image)
Dans l’histoire et les croyances
Les abeilles ont toujours été de précieuses auxiliaires de l’homme qui exploite depuis des millénaires leurs produits et elles tiennent une place importante dans les mythes et croyances des hommes.
Petit tour d’horizon succinct
Les abeilles d'Aristée
- En Egypte : à la période antique, on pensait que les abeilles étaient nées des larmes de Rê, le dieu solaire qui les avait répandues sur terre.
- Au Proche-Orient : le prophète Mahomet dit dans le Coran que ce sont des « insectes sacrés ».
- En Grèce : Melissa (qui signifie abeille) est une nymphe d’une incomparable beauté, fille de Mélissée, roi de Crête et qui aurait nourri Zeus de lait de chèvre et de miel ce qui laisse à penser qu’elle aurait été transformée en abeille.
- Chez les celtes : L’hydromel qui est obtenu à partir du miel est ainsi que chez les égyptiens et les grecs la liqueur de l’immortalité
- En Grèce toujours : Aristée, fils du dieu Apollon, possédait un rucher. Mais il voulut séduire Eurydice, l'épouse d'Orphée, et celle-ci, en échappant à ses avances, mourut d'une morsure de serpent. Orphée pour se venger détruisit le rucher d'Aristée. Pour calmer la colère des Dieux couroucés par sa faute, Aristée sacrifia quatre taureaux et quatre génisses: de leurs entrailles surgirent de nouveaux essaims grâce auxquels Aristée reconstitua son rucher et put enseigner l'apiculture aux hommes. Cette légende est racontée par Virgile, le grand poète latin, dans les célèbres Géorgiques. Tout comme les Grecs anciens, il pensait que les abeilles naissaient spontanément de cadavres d'animaux.
- Dans les traditions gréco-romaines : les prêtresses d’Eleusis étaient nommées les abeillles
- La statue de Diane à Ephèse montre la déesse entourée de divers animaux dont les abeilles exprimant alors la richesse de la nature
- Chez les chrétiens : l’abeille est une incarnation de l’âme qui distille le suc des fleurs comme l’âme distille le suc des fleurs de la réalité. Au moyen-âge, les chrétiens pensaient que le dard de l’abeille est le symbole de l’exercice du pouvoir.
- Pour les penseurs antiques : l’abeille est source ou souffle de l’inspiration poétique, philosophique. Une légende de l’antiquité dit que dans leur berceau, Pindare et Platon ont eu leurs lèvres effleurées par ces insectes.
- En Assyrie : 2000 ans avant JC, les corps des morts célèbres étaient vernis à la cire et embaumés dans le miel coutume perpétrée en Grèce pendant 20 siècles
- Mythologie grecque : La plus connue, si ce n'est la plus ancienne, histoire faisant référence à la cire d'abeille est l'histoire d'Icare qui utilisa de la cire pour seller ses ailes et s’évader, avec son père Dédale, du labyrinthe où Minos les avait enfermé. Malheureusement Icare ne respecta pas les consignes de son père et s'approcha trop prés du soleil, la cire fondit, et Icare s'abimât et mourut en mer.
La chute d'Icare (image)
- Ne dit on pas « La lune de miel » car elle évoque l’union des jeunes mariés et la fécondité ?
- Chez les mayas : Une très belle illustration des abeilles dans les mythes concerne la mythologie maya. Il serait amusant de considérer que l’inventeur de Maya l’abeille se serait inspiré d’une représentation maya pour son abeille. Nous retrouvons de nombreuses représentations de cet insecte dans le codex maya de Madrid conservé au Musée des Amériques de Madrid. Le dieu maya créateur et père des abeilles est Itzamnà. Il est également le dieu maya créateur de l’écriture, du calendrier, et de la médecine (encore et toujours les mêmes grandes caractéristiques). On le représente souvent sous les traits d’un vieillard.
Les abeilles dans le codex de Madrid (image)
- Chez les peuples indigènes actuels : la récolte de miel est une cueillette importante pour de nombreuses ethnies qui vivent libres, au même niveau que les cueillettes de fruits et champignons. C’est bien souvent comme pour les premiers hommes leur unique source de sucre.
"Rien ne ressemble à une âme comme une abeille,
elle va de fleur en fleur comme une âme d'étoile en étoile,
et elle rapporte le miel comme l'âme rapporte la lumière"
(Victor Hugo, Quatre-Vingt-Treize)
Et l’homme créa la ruche
Très tôt, pour éviter que la chasse au miel ne détruise ou ne perturbe les colonies, l'apiculteur a créé la ruche. La forme de ces nids artificiels a beaucoup évolué, des temps préhistoriques jusqu'à nos jours, sans que l'évolution, fruit de ressources locales et de l'ingéniosité humaine, ait été linéaire. Il fallait apporter une solution au problème posé par la préservation du couvain et des colonies. En effet, pour récolter le miel, l'apiculteur était autrefois obligé de détruire la ruche après avoir asphyxié les abeilles.
Au départ, on s'est contenté d'imiter les cavités naturelles recherchées par les abeilles, en récupérant les troncs creux qui avaient parfois déjà logé une colonie. Très primitives, ces premières « ruches-troncs » qui ont donné une variante, la « ruche-écorce », datent de la préhistoire, mais on en trouvait encore en France, au XIVe et au XVe siècle. Puis sont apparues les caisses à planches verticales. L'adoption d'une croix de bois offrant une charpente aux abeilles pour l'aménagement des rayons a représenté une étape très importante. Dans certains cas, des baguettes remplacent les planches. Il s'agit sans doute d'une invention de peuples nomades, en quête d'un matériel léger, aisément transportable. L'armature des ruches est alors recouverte d'une protection étanche et isolante, confectionnée le plus souvent avec de la bouse de vache. En France, certains utilisent encore ces nids de forme conique. Dans les régions de culture céréalière, les apiculteurs sont passés rapidement des baguettes à la paille, notamment à la paille de seigle.
Ruche à rayon fixe (image abbé warré)
Puis les ruches à rayons fixes apparaissent. Composées de sortes de cubes empilés, elles comportent une calotte placée au-dessus du nid et communiquant avec lui. Celle-ci constitue un magasin supplémentaire, ce qui laisse plus de place pour le couvain et les réserves de miel dans le corps principal de la ruche.
L'apiculteur y récolte le miel sans porter préjudice au couvain. L'origine de telles ruches remonte au XIIIe siècle en Italie, au XVIIe siècle en Angleterre.
La dernière étape de l'évolution est la ruche dite « à cadres mobiles » : elle est composée de pièces de forme variable (ronde, triangulaire, carrée), que l'apiculteur peut à sa guise déplacer et manipuler sans gêner toute l'activité du nid, tandis que les abeilles voient leur travail considérablement allégé, puisqu'elles n'ont qu'à compléter des alvéoles préconstruites...
Inventé en 1844 par un Français, M. Debeauvoys, et perfectionné sept ans plus tard par l'Américain Langstroth, ce type de ruche a fait considérablement progresser l'apiculture en la rendant plus précise. Pourtant, il a eu de nombreux détracteurs.
Au XIXe siècle, les « fixistes », nom donné aux apiculteurs qui utilisent les ruches à rayons fixes, se sont opposés aux « mobilistes », les défenseurs des ruches à cadres mobiles.
Ruche: abri où vit une colonie d'abeilles.
Toit: partie de la ruche la protégeant des intempéries.
Cadre alvéolé: cadre contenant des alvéoles.
Caisse: boîte.
Plateau support: partie de la ruche qui la supporte.
Trou de vol: espace libre par lequel entrent et sortent les abeilles.
Auvent: partie de la ruche servant à protéger le trou de vol contre le vent.
Paillasson: petite natte épaisse servant à diviser la ruche.
Hausse: objet servant à hausser.
Trou d'aération: trou permettant la circulation de l'air.
Les abeilles à l’œuvre
Une ruche compte généralement entre 20.000 et 80.000 abeilles, colonie composée d’une reine, quelques dizaines de faux bourdons et d’ouvrières.
Une fois rentrées à la ruche les butineuses donnent leur récolte à d’autres abeilles en charge d’enrichir le tout en enzymes. Ces enzymes vont changer la composition de la miellée en agissant sur le sucre. Ensuite des ouvrières vont faire sécher ce miel qui contient encore plus de 50% d’eau :
- elles régurgitent d’abord plusieurs fois le miel
- elles l’étalent en couche avec leur langue
- elles entreposent tout cela dans les cellules et laissent murir
- les abeilles ventileuses font ensuite rentrer de l’air extérieur
- et enfin la colonie fait monter la température à plus de 30°C
Ce processus va faire réduire jusqu’à 18% la teneur en eau du miel et cela en 4 jours (en moyenne). La cellule une fois pleine de miel, elle est recouverte de cire pour la protéger.
La chambre à couvain
Elle est souvent située dans les caisses inférieures de la ruche abritant les alvéoles fabriqués par les ouvrières et c’est là que se développent les œufs, les larves et les nymphes. Dans certaines alvéoles, il y a du pollen, du nectar et du mile qui servent à nourrir les larves.
L’apiculture
Il s’agit d’une branche de l’agriculture qui consiste à l’élevage d’abeilles à miel pour exploiter les produits de la ruche. L’apiculteur a des devoirs entre autre procurer au rucher un abri, des soins et veiller sur son environnement.
Il récolte en contrepartie les produits issus de la ruche : miel, pollen, cire, gelée royale et propolis.
Les abeilles élevées sont du genre apis principalement apis mellifera et apis cerrana et parfois aussi les espèces sans dard du la race des meliponini.
La conduite d’une colonie consiste à veiller à l’état de la démographie des ruches afin d’optimiser la production et d’assurer la survie de la ruche.
Un groupe de ruches s’appelle un rucher, le plus grand rucher d’abeilles domestiques de France est situés à Montfrin dans le Gard.
La France compte environ soixante-neuf mille apiculteurs possédant 1 345 000 ruches. Les professionnels, exploitant plus de 200 ruches, représentent deux pour cent du nombre d'apiculteurs et exploitent quarante pour cent du total des ruches.
Les apiculteurs proviennent de tous les horizons sociaux, hommes, femmes, campagnards ou urbains. Certains ont découvert l’apiculture au hasard de leur parcours, d’autres, souvent, ont été initiés, jeunes alors qu’ils accompagnaient leur père ou grand-père au rucher. Attentifs à l’écosystème entourant leurs ruchers, la botanique et l’entomologie font souvent partie de leur champ d’intérêts. C’est en tout cas une activité qui se pratique avec passion, sinon l’abandon survient.
On dit que l’abeille est la sentinelle de l’environnement. On prête faussement à Albert Einstein cette citation : « Lorsque l’abeille disparaîtra, il ne restera plus que quatre ans à vivre à l’homme » (Ladite citation date de 1994). L’apiculteur est le premier à constater les dysfonctionnements dans ses colonies ; il intervient alors pour alerter les pouvoirs publics ou l’opinion : en Europe, certains produits phytosanitaires ont été interdits suite à leurs interventions.
Procédé d'extraction des rayons de miel en images
L'enfumage (image)
Protection et retrait des cadres (image)
Découverte du miel (image)
Extraction (image)
Filtrage (image)
En moyenne, chaque abeille transporte dans son jabot 0,025 g de nectar. Un gramme de nectar nécessite que les abeilles visitent 8 000 fleurs. Un kilogramme de miel correspond ainsi à 5,6 millions de fleurs visitées et 40 000 km de parcourus
La transhumance des ruches
Dans l’apiculture sédentaire les ruches sont fixes, le rayon efficace de récolte des abeilles autour du rucher ne dépasse guère 2 à 3 kilomètres, ce qui limite les récoltes. L’apiculture pastorale consiste à déplacer les ruches de site en site au gré des miellées. Très ancienne, elle était déjà pratiquée par les nomades qui emportaient leurs ruches à dos d’animal. En Italie sur le Pô ou en Égypte sur le Nil, les ruches étaient chargées sur des bateaux qui remontaient le fleuve dans les régions à miellées plus favorables. Les ruches étaient pleines lorsqu’une ligne limite de flottaison était atteinte.
Aujourd’hui les déplacements de ruches se font par route, elles sont embarquées à la tombée de la nuit (lorsque toutes les abeilles sont rentrées) et arrivées à destination au lever du soleil. Les véhicules employés, de la remorque automobile au camion, varient en fonction de l’importance du rucher. Souvent les ruches sont déchargées et mises en place dans le rucher pastoral; parfois, afin de limiter les manutentions, les ruches restent en place sur des véhicules aménagés à cet effet.
Les déplacements se font souvent en utilisant les variations d’altitudes et l’avancée des saisons, en commençant par les plaines et vallées précoces d’avril à juin, puis en rejoignant les floraisons plus tardives de montagne en juillet et août pour finir par les récoltes de miellats de sapin, avant de rejoindre la plaine pour l’hivernage. L’arboriculture utilise les services de l’apiculture pastorale pour la pollinisation des vergers.
Les permières transhumances d'abeilles se faisaient à dos d'âne, à présent c'est plus moderne et moins folklo !! (image)
L’essaimage
Lorsqu’une partie des abeilles quitte la ruche avec une reine (un essaim) pour former une nouvelle colonie, cela se nomme l’essaimage. Il se produit en général au printemps et conduit la colonie à construire une ruche et constituer des provisions.
L’essaimage est le mode naturel de reproduction et de dispersion dans l’espace des colonies d’abeilles.
Dans les cas où elles ne trouvent pas d’endroit correct om se fixer, il peut arriver qu’elles restent à l’endroit où elles sont accrochées. Elles s’y fixent et bâtissent des cires où elles ne tardent pas à déposer du miel et où la reine ne tarde pas à pondre afin d’assurer le renouvellement des générations le plus vite possible. Les abeilles qui essaiment sont généralement très douces, il est possible alors d’approcher et toucher un essaim d’abeilles en agissant avec des gestes lents et calmes.
Cet essaim à trouvé chaussure à son pied, quelle surprise pour le cycliste !! (image)
Les produits de la ruche, richesse généreuse offerte par les abeilles
Loin de moi l'idée de vous faire un traité d'apiculture et d'aromathérapie, ces petits résumés ne sont qu'une mise en bouche et je vous encourage à suivre mes liens qui vous apporteront moult détails ....
Le pollen
Le mot "pollen" dérive du grec"palé" , qui désignait à la fois la farine et la poussière pollinique. De cette même racine est né également le mot "palynologie" qui correspond à l'étude scientifique des pollens.
"Le pollen représente une multitude de corpuscules microscopiques contenus dans les sacs polliniques de l'anthère de la fleur, ces grains minuscules constituant les éléments fécondants mâles de celle-ci."
On peut dire de façon imagée qu'il s'agit tout simplement du "sperme végétal".
De forme sphérique ou ovoïde plus ou moins déformée, un grain de pollen a une taille moyenne qui se situe entre 20 et 40 microns (millième de millimètre).
Il existe des milliers de variétés de pollens. Chaque espèce de plante à fleurs en produit un de spécifique - véritable "empreinte digitale" de la plante concernée - dont les caractéristiques permettent l'identification précise au microscope.
Les apiculteurs polléniculteurs récoltent ainsi (en ne prélevant pas plus de 10% de la récolte totale des abeilles pour ne pas porter atteinte à la vie de la ruche) environ 3 kg de pollen par ruche et par an, récolte qui s'étale de la fin de l'hiver au début de l'automne, en fonction des floraisons de chaque espèce végétale butinée par les abeilles.
Sa composition :
eau (10/11 % pollen frais, 4% pollen asséché), glucides, lipides, protides, acides aminés, vitamines (B1,B2,B3,B5,B6,B7,B8,B9,B12, provitamine A), substances minérales (oligo éléments : calcium, chlore, phosphate, potassium, silicium, soufre, fer, magnésium) substances antibiotiques, autres substances : rutine(augmente la résistance capillaire) une substance accélératrice de croissance, des substances ostrogéniques, des pigments.
Les indications pour la santé
- tonifiant et un stimulant générateur de bien-être, avec effet euphorisant
- rééquilibrant fonctionnel agissant de façon naturelle et physiologique. –
- désintoxiquant général de tout l'organisme.
- Favorise la croissance de l’enfant
- Freine les états du vieillissement
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La récolte du pollen chez un apiculteur ICI
Le miel
Le miel répond à une définition bien précise qui est la suivante :
Le miel est la denrée produite par les abeilles mellifiques à partir du nectar des fleurs ou de certaines sécrétions provenant de parties vivantes de plantes ou se trouvant sur elles, qu'elles butinent,transforment, combinent avec des matières spécifiques propres, emmagasinent et laissent mûrir dans les rayons de la ruche. Cette denrée peut être fluide, épaisse ou cristallisée.
Il découle de ce texte, rédigé par le législateur, que le miel est, par définition, un produit entièrement naturel qui ne peut contenir ni additif, ni colorant, ni conservateur, ni parfum artificiel. Il arrive sur votre table tel que les abeilles l'ont fait et tel que l'apiculteur consciencieux l'a récolté. C'est pourquoi le simple mot "miel" sur un emballage est dorénavant suffisant pour vous assurer de son origine 100% pure et naturelle et que vous ne trouvez plus sur les pots et documents publicitaires que ce seul terme, suivi de sa provenance botanique ou régionale, sans aucun adjectif associé comme c'était le cas il y a encore quelques années où l'on voyait "fleurir" des appellations telles que : "Miel pur surfin" - " Miel naturel" - "Miel sain extra fin" - etc.
Sa composition
eau (17/18%), glucides (fructose, glucose, maltose, saccharose), des lipides, des protides, des acides organiques, des minéraux ( une trentaine inventoriés), des vitamines ( B1,B2, B3, B5, B6, C), des enzymes, des facteurs antibiotiques ( inhibine).
Quelques une de ses actions sur la santé
- Aliment naturel riche en sucre simples au pouvoir calorique moindre
- Augmente les capacités du système de défense immunitaire
- Facilite l’assimilation des autres aliments
- Antiseptique, anti anémique, digestif, diurétique, sédatif, fébrifuge etc….
En résumé, le miel est un produit naturel extrêmement complexe contenant un très grand nombre d'éléments vitaux qui interviennent au premier chef dans le bon équilibre de notre fonctionnement biologique. Cette richesse qualitative qui regroupe près de 200 substances différentes agissant en parfaite harmonie et en synergie, absolument impossible à réaliser artificiellement, donne bien sûr au miel une place de tout premier plan dans l'alimentation, mais également une place non négligeable en médecine préventive et curative.
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La propolis
Propolis brute (image)
Voici la définition que nous avons proposé il y a déjà de nombreuses années et qui est aujourd'hui définitivement reconnue :
"La propolis désigne toute une série de substances résineuses, gommeuses et balsamiques, de consistance visqueuse, recueillies par les abeilles sur certaines parties de végétaux (essentiellement les bourgeons et les écorces de certains arbres), substances qu'elles rapportent à la ruche et qu'elles modifient vraisemblablement en partie par l'apport de certaines de leurs propres sécrétions (cire et sécrétions salivaires principalement)."
Dans nos régions, les principales essences d'arbres connues pour être productrice de propolis sont représentées par différents conifères : pin, sapin, épicéa, plusieurs espèces de peupliers (qui semblent être la source la plus importante), l'aune (ou aulne), le saule, le marronnier d'Inde, le bouleau, le prunier, le frêne, le chêne et l'orme.
Le mot propolis vient du grec : pro, qui signifie : en avant, et de polis : la ville ou la cité. Pourquoi "avant la ville" ? De quelle "ville" ? L'interprétation la plus vraisemblable est que la propolis se trouvant amassée, en partie, à l'entrée de la ruche, on ait ainsi baptisé poétiquement cette substance se trouvant juste "à l'entrée de la ville des abeilles".
La propolis est une substance essentielle à la vie de la ruche que les abeilles utilisent à de nombreuses finalités.
C’est un mortier qui sert au colmatage des fissures ou interstices, à l'étanchéité (face à l'humidité et au développement des moisissures), au renforcement de rayons ou parties défectueuses de la ruche et à la protection de la colonie par la réduction de l'entrée de la ruche. C’est également un vernis aseptisant déposé en fine couche à l’intérieur des cellules avant la ponte de la reine, ou pour lisser les parois intérieures de la ruche. Elle sert aussi à momifier les animaux intrus et morts (rats et souris par exemple) trop gros pour être évacués par les abeilles évitant ainsi leur décomposition.
Raclage de la propolis sur les bords d'un cadre (image)
Sa composition
Acides organiques , Acides-phénols , Aldéhydes aromatiques ,Coumarines ,de très nombreux flavonoïdes .
Ce nombre important de flavonoïdes qui ont de multiples et intéressantes propriétés thérapeutiques explique certaines actions de la propolis.
Un grand nombre d'éléments minéraux (dont certains sous forme d'oligo éléments) : aluminium, argent, baryum, bore, chrome, cobalt, cuivre, étain, fer, magnésium, manganèse, molybdène, nickel plomb, sélénium, silicium, strontium, titane, vanadium et zinc.
Vitamines : carotène ou provitamine A et certaines vitamines du groupe B, tout particulièrement la vitamine B3 (PP)
Et de nombreux autres constituants divers, parmi lesquels : le xanthorrhéol, le ptérostilbène, des lactones, des polysaccharides, des acides aminés, des acides coumarinique, gentisique, hydrocaféique et salycilique.
La composition de la propolis est donc très riche mais extrêmement complexe, et il faudra encore de nombreuses années de recherche pour en avoir une connaissance absolument parfaite et établir de façon précise les éléments qui y sont retrouvés de façon constante quelle que soit son origine botanique, sans qu'il soit d'ailleurs certain qu'une telle systématisation soit possible.
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La gelé royale
"La gelée royale est le produit de sécrétion du système glandulaire céphalique (glandes hypopharyngiennes et glandes mandibulaires) des abeilles ouvrières, entre le 5ème et le 14ème jour de leur existence (ouvrières qui portent alors le nom de nourrices). Substance blanchâtre aux reflets nacrés, à consistance gélatineuse, de saveur chaude, acide et légèrement sucrée, qui constitue la nourriture exclusive :
- de toutes les larves de la colonie, sans exception, de leur éclosion jusqu'au 3ème jour de leur existence :
- des larves choisies pour devenir reines jusqu'au 5ème jour de leur existence ;
- de la reine de la colonie pendant toute la durée de son existence à partir du jour où elle quitte la cellule royale."
La gelée royale est donc, non seulement, un aliment essentiel nécessaire et indispensable à la survie des abeilles, mais encore un aliment doué d'une rare puissance de développement. En effet, sous l'influence de cette nourriture, la larve d'abeille présente une croissance absolument extraordinaire dont on ne trouve que peu d'exemples dans la nature :
• la larve d'ouvrière multiplie son poids d'environ 1000 fois en 5 jours, dont 3 de gelée royale exclusive;
• la larve royale qui bénéficie, elle, de 5 jours consécutifs d'alimentation à la gelée royale voit son poids
multiplié d'environ 2000 fois !...
Cette différence de développement entre larves d'ouvrières et de reines montre bien que c'est la gelée royale qui est à l'origine de cette fabuleuse croissance puisque le fait que la larve royale en bénéficie deux jours de plus entraîne chez elle une croissance double de celle de la larve d'ouvrière. Un auteur américain, Jay Schmidt, écrit plaisamment à ce propos que: "Cette croissance est supérieure dans une journée, en proportion de sa dimension, à celle d'un veau en une année." Image qui permet de fixer les idées quant à la puissance de ce concentré biologique.
Mais ce n'est pas tout. La reine, qui est nourrie toute sa vie exclusivement à la gelée royale, peut vivre jusqu'à 5 ou 6 ans (alors que l'ouvrière ne vit en moyenne guère plus de 45 jours en période d'activité) et peut pondre jusqu'à 2000 œufs par jour pendant toutes ces années.
Sa composition
Eau (66%), protides (13%), glucides (14.5%), lipides (4.5%)
La Gelée Royale est un véritable concentré d’éléments vitaux : vitamines du groupe B (B3, B5, B8, B9), minéraux (cuivre, phosphore, fer…), nombreux acides aminés et acides gras essentiels. Elle contient également d’autres nutriments tels que l’acétylcholine (indispensable au bon fonctionnement des cellules nerveuses et des neurones) et des principes anti-bactériens. La gelée royale est notamment le produit naturel le plus riche en vitamines B5. Toutes ces substances sont notamment connues pour renforcer les défenses naturelles de l’organisme.
Les larves sont entourées de gelée royale (image)
Indications
- Elle améliore les performances physiques et intellectuelles (notamment la mémoire).
- Elle renforce les défenses de l’organisme et accroît l’endurance à la fatigue et la résistance au froid.
- Elle entretient la vivacité d’esprit grâce à ses nombreux principes actifs revitalisants.
- Elle améliore également la résistance au stress et diminue l’émotivité.
- Les chanteurs s’en servent même pour détendre leurs cordes vocales car le mélange acide et sucré apporte de très bons résultats !
- Elle ralentit les effets du vieillissement de la peau et des phanères (cheveux et ongles) en particulier du fait de sa richesse en vitamines du groupe B.
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Boîte en cire d'abeille pour ranger vos dents de lait
La cire d'abeille
La cire est une sécrétion de l’abeille ouvrière. Huit glandes cirières sont situées sur la face ventrale de l’abdomen. Les mâles et la reine ne possèdent pas ces glandes.
La cire est produite sous forme de fines écailles transparentes à blanches. Au contact de la ruche, elle se charge de différentes substances, notamment des pigments du pollen, de la propolis, des cocons, qui en changent la couleur.
Parmi divers éléments pouvant être trouvés dans une ruche, écailles de cire d'abeille telle que produite par l'abeille (écailles blanches au milieu de la rangée inférieure) image waugsberg
Les ouvrières travaillent les écailles pour construire les rayons de la colonie. La cire est élaborée à partir de sucres et représente un travail physiologique important pour les abeilles.
La production d’un kilo de cire requiert en moyenne dix kilos de nourriture. La production de cire représente donc une dépense énergétique très importante pour la colonie.
La cire d'abeille est utilisée par les industriels de la cosmétique pour les produits de beauté comme les crèmes, les lotions, les onguents et les rouges à lèvres.
Elle sert également à la fabrication de médicaments, des bougies et à l'imperméabilisation de certains matériaux comme le bois, et le cuir. Elle est aussi autorisée comme additif alimentaire et porte le numéro E901.
Eclairage nature
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Caroleone
Sources : encyclopédie larousse, wikipédia, 01 santé naturelle