Le règne de l'ankylose
Publié le 9 Janvier 2013
C’est le règne de l’ankylose
celui qui plus de mal entrepose
dans les cervelles et les corps qui le suivent,
celui qui endort et ramollit les luttes établies.
Après le règne du bling bling qui écrase tout
voici venir le temps des endormisseurs.
Le peuple épuisé des gesticulations frénétiques
souffle et demande un répit,
celui-ci lui est accordé de bon cœur
à la sauce rose, accommodée comme bon lui semble,
citoyens, vous n’en pouviez plus des réformes,
soufflez, voici venu le temps des imposteurs.
Réformes passeront sans faire de bruit
quand vous dormez sur vos deux oreilles
d’un sommeil ébaubi,
réformes passeront en catimini,
quand vous travaillerez sans craindre l’appareil.
Un peuple de marmottes aux cerveaux éthérés
se mène en bateau sans légiférer.
Et là où la droite est passée en cassant
la gauche défoncera les barrières mollement.
Bataillon de corps semi-comateux,
de têtes pleines mais aux neurones mielleux,
aux teints pâles et défaits de déserts pierreux,
réveillez-vous de suite avant que la pieuvre
tranquillement n’ait installée sa progéniture
au fond d’un océan acquis et immature,
car lorsqu’il faudra monter au créneau,
allumer une étincelle de lutte à propos,
le saut du lit sera d’autant plus douloureux.
Carole Radureau (09/01/2013)
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