Le crabe
Publié le 21 Octobre 2012
Il est des plus sournois animaux portés par la terre
Avançant de guingois pour dissimuler ses travers
Sa carapace lui permet de parer les coups tordus
Et ses pinces avancées telles des armes sont crochues
Lorsqu’il passe un jour le pas de votre maison
Il se cache si bien que personne ne perçoit sa mission
Pourquoi a-t-il choisi cette demeure se demande t-on alors ?
Y a-t-il une roue de la fortune qui décide de la vie ou la mort ?
Il se terre bien caché dans les murs poreux des corps généreux
Il profite de son hôte tel un coucou volant le nid du voisin malheureux
En catimini il s’insinue dans chaque fibre de l’être nourrissant
Sa putride destinée du sang et des cellules offertes sur un plateau d'argent
Quand il a décidé un jour de se révéler à la face du monde
Il est parfois trop tard pour contrer la bête immonde
Le diagnostic tombe comme un linceul sur les pauvres âmes
Qui alors s’interrogent du pourquoi du comment de ce drame
Parfois le crabe n’est pas assez fort pour vaincre l’énergie
D’êtres aux capacités de guérison qui subliment le pain de la vie
Et il doit s’écraser sous les pieds des volontés prêtent à en découdre
Il brûle alors dans l’enfer des crabes avec ses miasmes à moudre
Ceux qui n’ont pas cette chance et pour qui l’intérieur est rongé
Alors doivent force courage trouver en la vie qui ne les a pas gâtés
Etincelle de magie force des hommes qui toujours espèrent
Accepter sa sentence est alors une chose devenue nécessaire
Pour empêcher le crabe d’approcher sa maison
Il faut positiver les choses de la vie pour de bon
Car chaque malheur vécu comme tel donne la force
Au crabe d’entrer dans sa mission qui s’ouvre et s’amorce
A tous les crabes qui sillonnent la terre mère
Je vous pince à l’envie jusqu’à ce que vos pinces dégénèrent
J’écrase sous mon poids votre immonde carapace et la broie
Qu’une fine poudre alors se dissolve sous les pleurs qui larmoient
A tous ceux qui un jour ont fait cette terrible rencontre, une partie de mon coeur dans ce texte pour alléger les larmes et les souffrances.
Carole Radureau ( 21/10/2012)
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