La sardine du Vieux port

Le marseillais aime la galéjade

Il est friand de bons mots

Son assent du sud telle la limonade

Au goût d’anis lui tient de propos

Il parait qu’un jour une sardine

Boucha le vieux port de Marseille

C’était un jour de poisson d’avril

On s’en souvient jusqu’à Créteil

Le poisson énoorme à souhait

Pendant un temps bloqua le trafic

Les pauvres pêcheurs escagassés

Par dépit allèrent en pique-nique

Cette sardine était issue d’une coquille

Comme on en trouve dans les journaux

Coquille ravie transformée à l’envie

Elle fit de son poussin un héros

Ce malheureux bateau échoué

Portait à vrai dire un autre nom

Celui de Sartine mais il est vrai

On a oublié ce nom d’exception

En attendant chaque premier avril

Sur le Vieux-Port chacun déguste

Des sardines moelleuses sur le gril

Avec la rouille du temps de la flibuste

Carole Radureau (01/04/2013)

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