/image%2F0566266%2F20210610%2Fob_9d8eb4_dsc04024-jpgm-jpgmm.jpg)
/image%2F0566266%2F20230326%2Fob_2976d7_337226264-267917802324225-905948934093.jpg "Cocomagnanville a été créé en hommage à Pierre Kerhervé, mon grand-père coco qui m'a permis de devenir l'adulte que je suis. Ce blog évolue au fil du temps, des connaissances et de la maturité de son auteure. Il est à présent presque essentiellement dédié aux peuples originaires de l’Abya Yala (les Amériques) et je me suis appliquée à documenter chaque peuple et culture qui la composent. A présent, les lecteurs qui le souhaitent pourront retrouver cette base de donnée sur un site que je leur ai dédié : Peuples autochtones d'Abya Yala.")
La parole de l'eau
Publié le 27 Septembre 2012
Elle coule de source
Sort des profondeurs obscures
De la terre des hommes
Bouillonne tourbillonne
Claire et pure minérale
Se prépare à irriguer la vie
D’un coup
On la voit surgir
Telle une folle déguenillée
Elle éclabousse les frimousses
Rafraîchit désaltère
Les gorges sèches
Les crevasses en manque
Dans lesquelles ne peuvent pousser
Les nourritures terrestres
Parfois elle se jette
De désespoir
Du haut d’une falaise
Elle remplit alors la baignoire
De son eau bleue ou verte d’espoir
Eau précieuse qui envahit tout
Tes gouttes sont sensuelles
Sur les corps nus
Que tu laves et enveloppes
De pureté naturelle
Tes vagues chaudes et lancinantes
Procurent les sensations
De dominer océans à foison
Tu te tortilles comme une anguille
En rigolant d’un éclat pur
Lorsque tu rencontres une pierre dure
Au creux des rus environnants
Tu sais aussi croupir
Et alors te laisser recouvrir
De jolis nénuphars
Dans les mares des campagnes
Alors une petite faune
Croassant profite de ton abondance
Tu es averse, pluie fine ou bien trombe d’eau
On se fâche après toi et pourtant
La nature adore tes propos
L’hiver tu te pares d’une couverture
Glissante et refroidissante
Tu deviens alors eau dure qui perdure
Le temps d’un moment
Ta couleur change selon le temps
Tu sais être une sublime princesse
Aux tropiques et aux Caraïbes
Où tu laisses exprimer ta palette
Tu triches voluptueusement
En prenant apparences diverses
Pour divertir les êtres
Les alimenter à satiété
Leur offrir leur sel de la vie
Qui sans toi ils ne seraient
Mais que fais-tu ?
Quand alors tu manques ?
Pourquoi ici et non là-bas ?
Une profusion qui verdit tout au nord
Et un désert qui ne te voit jamais
Au sud !
Les malheureux pour qui tu manques
Te chérissent t’encensent
Te déifient à qui mieux mieux
Tu leur fait tant défaut !
C’est injuste et cruel
Répartis tes richesses !
Eau de mille vertus
Car les hommes eux consomment
Sans compter !
Sans penser que d’autres sont privés
Ils lavent tous les jours
Leur voiture prennent forces douches
Alors qu’un litre d’eau
Sauverait la vie
De leur prochain
Eau de mille vertus
Remets le monde en place
Equilibre alors tes dons
Que chacun de nous vive pour de bon
La palabra del agua
De Carole Radureau (27/09/2012)
Ce texte est libre de droit et diffusé sous licence creative commons