Je voyage dans ma tête

Publié le 1 Août 2012

 

 

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Je voyage dans ma tête, je voyage léger

Je peux tout me permettre, je ne suis pas complexée

Aller où je veux, quand je veux, m’offrir tous les dépaysements, tout cela m’est permis

Je voyage dans ma tête, mon vaisseau n’a nullement besoin d’être alimenté

Il vole au gré de mes idées, son carburant se nomme pensée, neurone,

 passion pour les autres hommes, la nature, l’environnement

Ma souris me guide, c’est mon volant, mon gouvernail, ma canne de marcheuse, ma boussole voyageuse

Elle suit mes pas et jamais ne me contrarie, toujours rivée sous ma main passagère elle m’accompagne sans bruit

Je rencontre qui j’ai décidé de rencontrer : aujourd’hui je suis au cœur de l’Amazonie, je me plonge pour quelques heures,

quelques jours au cœur de cette ethnie, j’en épouse les causes, les formes, les rites, je les bois jusqu’à la lie de leurs maux et m’en imprègne

A jamais

Ils m’appartiennent alors et j’en fais ce que j’ai décidé d’en faire : je vous les offre tels que mon cerveau, mon cœur et mon âme les a perçus

Sans état d’âme, sans à priori, je vous les offre et souhaite les partager avec vous,  afin que vous aussi vous appropriiez leurs causes et leurs tourments

Demain, je voyage au cœur de la ruche, je deviens abeille et souffre de tous les maux des abeilles, les apprends, les digère, vous les  donne alors à voir sans exception

Mon voyage dans ma tête il s’appelle partage entre tous les hommes, entre toutes les causes de notre Pachamama, pour la vie sur sa terre

Je ne coûte pas cher, je ne suis rien et je suis tout, je n’ai rien et je suis riche à milliards des petites vies que je touche dans mon partage

Je n’ai rien et je suis plus riche que tous ceux qui possèdent, qui peuvent, qui roulent, qui volent, qui paient ce qu’ils espèrent

Mais qui n’ont pas ma richesse et mon amour de l’humanité, car c’est un ingrédient rare que peu d’êtres possèdent

Je suis riche car je sais que cette rareté, je la possède, elle est à vous, je vous l’offre : peuples du monde, amis de passage dans mon sillage

Je vous accueille tels des nuages, vapeurs qui soufflez et vous posez sur mon visage et dans ma vie, je vous prends tels que vous êtes

Et je n’ai qu’une envie, vous garder dans mon cœur et ma tête, mais tels des nuages, vous disparaissez si vite de ma vie éphémère

Parce que cette vie ne m’appartient pas, elle est sacrifice pour la cause des humbles, je n’en suis pas maître

Restez près de moi, accompagnez le voyage dans ma tête, essayez de me suivre au gré du vent et des pensées.

 

Carole Radureau (02/08/2012)

 


 

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Rédigé par caroleone

Publié dans #Mes anar-poèmes

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