Honduras : Le peuple Pech
Publié le 28 Juillet 2012
LES PECH
Peuple autochtone du Honduras qui vit dans les départements d’Olancho, Columbus et Gracias a dios. Ils occupaient à l’époque précolombienne la mosquitia hondurienne. De petites communautés pech sont réparties le long de la rivière Platano. Leur territoire est inégal et montagneux.
Autre nom : paya, mais c’est un nom à consonance péjorative qui leur a été donné par les colons espagnols.
Langue : paya du groupe chibcha. Elle est pratiquement éteinte car elle n’est plus parlée au profit de l’espagnol et du miskito
Population : environ 1500 personnes (9 communautés)
Le nom pech veut dire « le peuple »
Les non-indigènes sont nommés « pech-hakua » ce qui veut dire les autres personnes
Ils étaient semi-nomades, chasseurs pêcheurs
Histoire
Ils habitent le Honduras depuis plus de 3000 ans venant d’Amérique du sud de source chibcha ils ont d’abord émigré en Colombie puis sont arrivés progressivement jusqu’au Honduras.
Ils se sont opposés à la conquête de leurs terres qui leur aurait apporté une source de privation de leurs libertés. Les espagnols en 1564 ont tenté d’entrer dans la mosquitia mais ils échouèrent et se tournèrent alors comme à leur habitude vers les religieux catholiques pour évangéliser les ethnies.
Au cours du XVIIIe siècle, les français et les néerlandais s’allièrent avec les miskitos qui reçurent alors des armes et forcèrent les pech à se réfugier à l’intérieur du pays. Les pech seront capturés par les miskitos et vendus comme esclaves aux marchands anglais ce qui a diminué sérieusement la population.
Les rescapés trouvèrent alors refuge dans les zones montagneuses en se cachant pour échapper aux colons et pour éviter d’être vendus comme esclaves.
Rio Platano
Agriculture
Elle est une agriculture de subsistance essentiellement afin de compléter l’équilibre alimentaire : culture de tubercules comme le manioc doux dénommé yuca, les haricots mais aussi du maïs, du riz des bananes. L’agriculture se fait sur brûlis comme de nombreux peuples d’Amérique latine.
Ils ont une dépendance vitale de la forêt dont ils respectent la flore et la faune à traves des règles appropriées pour préserver l’équilibre naturel. Les plantes sauvages sont connues et utilisées comme aliments, pour les guérisons ainsi que pour les rituels religieux.
Ils cultivent des opuntias, des cactus qui produisent la cochenille qu’ils utilisent comme colorant, aliment et cosmétique.
Chasse /pêche
Auparavant ils utilisaient les sarbacanes pour chasser mais elles sont de nos jours remplacées par les fusils. Les animaux chassés en général sont les cochons sauvages, les cerfs, les dindes sauvages, les tapirs.
Ils attrapent les iguanes à la main.
Pour la pêche ils se déplacent en pirogue et utilisent les harpons.
Habitat
Les huttes en bois ont un toit de chaume et l’accès aux latrines et à l’eau potable est arrivé il y a quelques années lorsqu’une coopération espagnole leur a fournit 300 maisons de pierre.
Organisation du village
Ils étaient dans la tradition dirigés par un conseil tribal avec un cacique à sa tête. Face aux défis politiques auxquels ils sont confrontés ; les communautés se sont réorganisées avec un noyau politique plus apte à être reconnu par le gouvernement hondurien. Chaque conseil tribal est composé d’un président, d’un vice-président, d’un secrétaire, d’un trésorier…ils semblent avoir plus de pouvoir que le cacique traditionnel.
Le rôle des femmes
Dans la société pech, les femmes ont les mêmes responsabilités et importance que les hommes : elles peuvent aussi bien être chef de tribu, guérisseuses, chamanes mais cette organisation s’est altérée depuis la conquête espagnole.
Les instruments de musique
Ils ont été peu à peu oubliés mais quelques pech gardent jalousement le secret de la musique comme un trésor. Les instruments utilisés étaient traditionnels : tambour, flûte et maraca.
caroleone
Sources: wikipédia en espagnol, un peu partout sur le net