Hommage à Raymond Aubrac

Publié le 14 Avril 2012

 

 

raymond.jpg

 

 

J'ai eu du mal à mettre en place un hommage à ce grand résistant qui disparaît quelques jours après la résistante Lise London.

En me plongeant un peu plus dans l'histoire de sa vie, j'ai constaté forcément qu'elle était digne d'un roman et d'une richesse pouvant servir à une biographie ce qui a été fait avec le biographe personnel de Raymond , Pascal Convert.

Alors, au lieu de recopier bêtement le bien documenté travail de wikipédia, je me suis mise à écouter les vidéos nombreuses de Raymond et j'en ai découvertes de très intéressantes pour vous les adresser.

En effet, Raymond était très disert et se régalait d'aller discourir auprès des jeunes collègiens et lycéens transmettre son devoir de mémoire. Comme si nous étions nous-mêmes des élèves en train d'enrichir nos connaissances, écoutons-le une dernière fois.

La transmission orale est importante, elle complète la transmission écrite que vous pourrez toujours trouver sur la toile, alors, voici les témoignages que j'ai apprécié en m'excusant pour la lourdeur que cette page va occasionner pour les internautes.

 

Caroleone

 

 

raymondaubrac.jpg

                                                                         photo Franck Pennant

 

 

 

 

À la Libération, il a été commissaire de la République à Marseille

 


 

Du journal la Provence

 

 

Raymond Aubrac, l'un des derniers cadres de la Résistance, est mort hier soir à 97 ans à l'hôpital militaire du Val de Grâce. À la Libération, il a été commissaire de la République à Marseille.

 

Il était très connu en raison de films rapportant le combat mené en compagnie de sa femme Lucie Aubrac : elle aussi héroïne de la Résistance, elle était morte en 2007 à l'âge de 92 ans.

Né Raymond Samuel en 1914 dans une famille de commerçants ("israélites comme on disait à l'époque " expliquait-t-il) installée à Vesoul, il devient François Vallet, puis Claude Ermelin pendant l'aventure du mouvement Libération Sud. Dernier pseudonyme qu'il conservera, celui de Raymond Aubrac.

Durant l'hiver 1943, il est arrêté en compagnie de Jean Moulin. C'est dans ces circonstances que sa femme Lucie l'épouse en résistance et devient Aubrac pour l'histoire. Elle le sauve en effet de rocambolesque façon. Informée de son arrestation aux côtés des principaux dirigeants de la Résistance, elle joue devant Klaus Barbie à la femme trompée, enceinte d'un homme indigne qui, avant d'être exécuté, doit l'épouser. Ce mariage accepté par le chef de la Gestapo donne à Lucie le précieux délai qui lui permet de faire évader son mari.


Quelques mois plus tard, c'est la "famille Aubrac" qui rejoint clandestinement le général de Gaulle en Angleterre : "C'est aussi sous ce nom que je suis devenu commissaire de la République à Marseille en août 44. Mes parents étaient emprisonnés à Drancy. Je ne voulais pas les mettre en danger alors que la guerre n'était pas finie. De Gaulle m'a dit de prendre le nom d'Aubrac . Sous ce faux nom, j'ai pris plus de 1 500 arrêtés, c'est comme ça qu'il est entré dans l'histoire ".

En tant que commissaire de la République à Marseille, il ordonna notamment la réquisition de quinze entreprises, comprenant au total 15 000 ouvriers. Le considérant trop proche du Parti communiste, Gaston Defferre parvint à le faire remplacer : "De lui, j'ai appris un grand principe de l'action politique : l'ingratitude, soupirait Aubrac. Dans la vie, il faut toujours prendre garde à se faire pardonner les services que l'on rend ".

Dans les décennies qui suivirent, Raymond Aubrac travaille comme ingénieur. Surtout, avec Lucie, il défend pied à pied les valeurs de la Résistance là où ils les sentent menacées : dans les écoles, avec les sans-papiers, pour la Sécu... Si une grande voix de la République vient de se taire, ses mots résonneront encore longtemps. 

Raymond Aubrac en vidéos :


Entretien de Raymond Aubrac réalisé en 2004 à la suite de la signature de l'appel des résistants symbolisant les 60 ans du programme du Conseil National de la Résistance (CNR) :

 

 

 








Et puis ce reportage de Mediapart



L'esprit de résistance (1/3) par Mediapart

Jeudi 26 mai 2011 Edwy Plenel animait une rencontre à la Maison de l'Amérique latine entre Raymond Aubrac et son biographe Pascal Convert, à l'occasion de la parution de Raymond Aubrac. Résister, reconstruire, transmettre (Seuil).






Caroleone

Rédigé par caroleone

Publié dans #Devoir de mémoire

Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
M
<br /> Pas les bonnes langues, Caro, seulement les mauvaises, celles qui croient qu'à leur image, on milite forcément pour obtenir des places ou pour vendre des bouquins, c'est selon .....<br />  Heureusement, elles n'arrivent qu'à se couvrir de ridicule, et nous on se marre ...<br /> <br /> <br /> Non, décidément, tout le monde n'a pas la valeur du couple Aubrac !<br /> <br /> <br /> Bises<br /> <br /> <br />  <br />
C
<br /> <br /> Michèle,<br /> <br /> <br /> Je disais les bonnes langues par malice, histoire de....tu sais ce que j'en pense !!<br /> <br /> <br /> C'est vrai que des couples comme les Aubrac , c'est rare....mes grand-parents sans avoir autant de valeur militante étaient bien soudés et sans problèmes, toujours sur la même longueur d'ondes et<br /> c'était réconfortant de les côtoyer .<br /> <br /> <br /> Ils ont résisté aussi à leur façon humble et sont toujours restés fidèles à leurs idéaux humanistes, je crois que ceux qui viennent nous donner des leçons, enfin pas franchement bien sûr n'ont<br /> rien à voir du tout des noms valeureux dont ils s'affublent .<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Bonne soirée Michèle et de grosses bises ( ce soir c'est paëlla au repas, tout le monde aime)<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Caro<br /> <br /> <br /> <br />
M
<br /> Les 17 000 personnes, et même un peu plus, c'était le nombre de gens connectés pour suivre le meeting sur le net, et on ne sait pas combien nous étions à regarder BFMTV qui le retransmettait<br /> également ...<br /> <br /> <br /> Quant à la fin du discours, tu veux sûrement parler de "Au printemps de quoi rêvais-tu ?" ...  C'était très à propos en effet ... Et Ferrat aurait certainement apprécié aussi ...<br /> <br /> <br /> Bises<br />
C
<br /> <br /> Oui, en effet Michèle, c'est ce que j'ai pensé après coup avec les 17.000 spectateurs mais tu sais, les chiffres et moi <br /> <br /> <br /> Tu vois ce n'est pas un rêve !!<br /> <br /> <br /> Et pour "Au printemps de quoi rêvais-tu" de Ferrat, j'ai pensé que c'était une dédicace pour Serge notre parachuté FdG ou PS va savoir selon les bonnes langues !!<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Bises<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> caro<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
S
<br /> Bonjour Caro,<br /> <br /> <br /> Quel plus bel hommage pouvait-on rendre à sa mémoire, que ces 120 000 personnes à Marseille qui scandaient "résistance" ! Je crois qu'il se serait senti à l'aise au coeur de cette foule marchant<br /> dans ses pas pour le combat contre le péril brun.<br /> <br /> <br /> Amitiés<br />
C
<br /> <br /> Bonjour Serge,<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Tu tombes bien tiens, mon obélix viens de rentrer et je lui ai dit toute contente qu'il y avait 17.000 personnes à Marseille, il me semblait avoir vu ça sur la vidéo de place au peuple !! Et<br /> pourtant j'ai bien vu que l'on ne voyait pas le bout de l'esplanade !!<br /> <br /> <br /> Bon, alors tu me rassures Serge et puis tu as dû être content en entendant les dernières paroles citées par Mélenchon !!<br /> <br /> <br /> OUI, en effet Raymond Aubrac aurait été heureux de voir ce peuple en marche, lui qui a habité Marseille entre autre.....<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Maintenant, il faut faire la chasse aux abstentionnistes comme papy le fait, je vais reprendre son texte juste après et puis autre chose aussi.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Bonne soirée et bises à vous deux<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> caro<br /> <br /> <br /> <br />