FRALIB : réunion sous haute tension
Publié le 2 Septembre 2011
FRALIB GEMENOS : Vous reprendrez bien une petite tasse de ....licenciement ?
Fralib Le CE s'est tenu alors que 134 employés ont reçu hier leur lettre de licenciement
Un coup de massue. Alors que les représentants des Fralib comptaient détailler leur projet de reprise du site de Gémenos hier matin à la direction lors d'un CE, ils ont dû gérer un autre problème. Car un peu plus tôt, 134 employés venaient de recevoir leur lettre de licenciement effective dès mercredi.
La direction se défend
« On a essayé de calmer nos collègues pour ne pas qu'ils investissent la salle du CE. En vain, raconte Olivier Leberquier, délégué syndical CGT
Fralib. On se demande si la direction n'a pas fait exprès que ces courriers arrivent aujourd'hui. » Du côté d'Unilever, on se défend d'avoir voulu mettre de l'huile sur le feu. « Ces lettres ont
été envoyées il y a quelques jours dans le cadre d'un processus prévu, détaille la direction. C'est un concours de circonstance si elles sont arrivées aujourd'hui. » Accompagnés de leur expert,
les Fralib ont tout de même présenté leur plan, qui consiste à récupérer les machines ainsi que la marque « Eléphant » afin de prolonger l'activité du site. « La direction, qui découvrait ce
projet pour la première fois en détail, a écouté sans poser de questions, se désole Olivier Leberquier. Et à la fin, le directeur du site Angel Llovera a sorti un communiqué déjà tout prêt qui
nous expliquait que c'est un plan rocambolesque. » « C'est de notre responsabilité de dire au personnel que leur projet n'est pas viable », se justifie-t-on du côté de l'entreprise. Une journée
dure à digérer pour les Fralib. « Ici, il y a des gens en détresse totale, il va falloir éviter les débordements. »
Les représentants du personnel ont décidé de temporiser avant d'annoncer leurs futures actions. « On va se laisser un ou deux jours pour réfléchir, se renseigner juridiquement, explique Olivier Leberquier. En attendant, on va continuer à se rendre sur le site histoire de ne pas voir nos machines s'envoler.»