Elections présidentielles au Vénézuela Hugo Chavez grandissime favori, les réalisations de douze ans de révolution bolivarienne plébiscitées

Publié le 25 Mars 2012

 

 

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Article de Pedro Campos, pour Avante, organe du Parti communiste portugais (PCP)



Traduction JC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/



Hugo Chavez, malgré son état de santé, paraît se diriger vers une nouvelle victoire électorale. Cela paraît désormais assez clair. Tout comme les raisons qui l'expliquent.



Le 7 octobre prochain, le peuple Vénézuelien va voter pour les élections présidentielles. On connaît déjà les candidats, Hugo Chavez, pour le camp progressiste du processus bolivarien. Capriles Radonski pour la contre-révolution liée à la bourgeoisie nationale et à l'impérialisme. Ce sera une nouvelle journée où se jouera le destin des vénézueliens. Ou les grandes majorités historiquement oubliées continueront à avancer dans la conquête d'une vie meileure, où retomberont dans le néo-libéralisme le plus cruel avec ses indicdes de pauvreté en progression constante. Parmi ce qui est en jeu, le destin de l'industrie pétrolière. En ce moment, elle est au service du peuple. Dans le cas – bien peu probable – d'une victoire de la réaction – elle repasserait entre les mains des grandes trans-nationales. C'est ce que déclare Ramos Allup, du parti Action démocratique, que soutient Radonski, qui a admis que les forces de la Coalition pour l'unité démocratique (coalition anti-chaviste) souhaitaient introduire la privatisation de PDVSA dans le programme du gouvernement.



Le pourcentage de pauvres au Vénézuela passe de 48 à 27% en dix ans



Selon l'enquête de la CEPAL (Commision économique pour l'Amérique latine et les Caraibes), en 2010 « le nombre de vénézueliens en situation de pauvreté se situe à 27,8% »,ce qui indique que le Vénézuela est le troisième pays de la région à compter le moins de pauvres (Argentine et Uruguay, 8,6%, Panama 25,8%). La Colombie, qui est habituellement présentée dans les médias comme un pays exemplaire, est parmi ceux qui comptent le plus de pauvres (44,3%).



La CEPAL souligne également ce qui est sans le moindre doute le résultat des politiques populaires de l'administration bolivarienne : entre 2001 et 2010, le pourcentage de pauvres est passé de 48,6% à 27,8%. Dans le même temps, la pauvreté extrême a reculé de 22,2% à 10,7%. Seul autre pays d'Amérique latine à présenter des résultats encore meilleurs : l’Équateur.



A quoi est dû un tel progrès ? A ce que critiquent tant l'opposition et le monde capitalistes : les aides sociales, qui sont « passées de 36 à 62% des dépenses ». Dans les onze dernières années, le gouvernement d'Hugo Chavez a investi près de 400 milliards de dollars en dépenses sociales destinée à améliorer les conditions de vie des secteurs les plus modestes. L'opposition capitaliste ne pardonne pas ce « péché », car auparavant tout cet argent allait dans ses poches !



Le Vénézuela, pays le moins inégalitaire d'Amérique latine



Mais ce n'est pas seulement la CEPAL qui nous confirme les progrès du processus bolivarien depuis plus d'une décennie.



L'indice Gini, qui mesure le niveau des inégalités, montre que le Vénézuela est aujourd’hui le pays le moins inégalitaire d'Amérique latine. L'idéal dans cet indice (qui va de 0 à 1) est de tendre si possible vers 0.



Le Vénézuela est passé de 0,49 à 0,39. Le pays du sous-continent qui s'en rapproche le plus est l'Uruguay avec 0,44. Le Chili, autre pays-exemple du néo-libéralisme, il se situe en dessous, à 0,52. Une fois de plus, c'est le CEPAL qui nous l'apprend, c'est « l'augmentation des revenus des travailleurs qui a eu un rôle prépondérant dans la réduction des inégalités ».



Un des arguments préférés de a réaction est de jacasser sur l'inflation enregistrée au Vénézuela. Seulement on oublie deux « petites choses » : 1) avant Hugo Chavez, celle-ci était beaucoup plus élevée ; 2) tous les ans (ce n'était pas le cas avant), il y a des augmentations de salaires qui compensent cette inflation.



Sondage pour les présidentielles, Chavez à 58%



Avec ce que l'on vient de dire, ce qui est seulement une vision partielle des avancées de ces dernières années, il est facile de comprendre que, selon le sondage le plus récent, près de 58% des personnes interrogées déclarent vouloir voter pour Hugo Chavez. Près de 35% voteraient contre et 13% restent « indécis ». La lecture de cette projection prend encore plus d'importance quand on sait qu'en juin 2011, Chavez n'atteignait pas les 49%, et qu'en octobre il approchait les 53%. D'autre part, les « indécis » tendent à être de moins en moins nombreux. Les chiffres, obtenues par l'entreprise IVAD, ont été présentés par le journaliste José Vicente Rangel dans son programme dominical de télévision. Une autre question a révélé que 60,1% seraient pour la ré-élection de Hugo Chavez, contre 36% qui disent le contraire, et 3,9% qui ne savent pas ou ne répondent pas.

 

 


Rédigé par caroleone

Publié dans #ABYA YALA, #Venezuela

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S
<br /> Hugo Chavez, voilà un cas intéressant ! Il peut être un élément de réflexion pour ceux qui ont, aujourd'hui, des doutes sur la nécessité de voter FdG. Initialement HG n'était pas vraiment un<br /> partisan du socialisme. Je ne sais pas ce que sont ses convictions profondes, mais nous ne pouvons que constater que le socialisme est devenu sa référence. Je crois que nous avons là l'exemple de<br /> la lente évolution que peut suivre un responsable politique qui veut sincèrement améliorer le sort des plus faibles.<br /> <br /> <br /> Au fur et à mesure qu'il se heurte de front à l'opposition du capital, il ne lui reste qu'une alternative : soit il s'y soumet, soit il prend les mesures visant à en affaiblir les capacités de<br /> nuisance. C'est ce qu'a fait HG notamment pour le pétrole et les médias.<br /> <br /> <br /> Cet exemple nous montre que, oui, un homme change, et qu'il est intéressant de connaître les étapes de ce changement.  Mon propos ramène bien sûr à Mélenchon, et je dois avouer que d'avoir<br /> écouté ses explications quant à sa maturation politique m'a amené à modifier mon jugement. Je ne suis pas devenu un inconditionnel, j'ai encore bien des réserves. Je constate simplement la<br /> cohérence de sa démarche. Les hommes sont le fruit d'une alchimie complexe résultant de leur personnalité et de la réalité sociale dans laquelle ils évoluent. Chavez n'a pas fait la révolution<br /> que d'aucuns souhaitaient, certes, mais peut-on ignorer les améliorations conséquentes des conditions de vie des plus démunis dans son pays ?<br /> <br /> <br /> S'il y avait un PC vénézuélien représentant une force suffisante pour donner un coup d'accélérateur, sans doute les choses pourraient aller plus vite. Mais l'explosion de ce parti en divers<br /> groupuscules ne l'a pas permis.<br /> <br /> <br /> Ici, il reste un PCF qui, j'ai pu le mesurer le 18 mars, représente la force principale du FdG. Il a les moyens de peser considérablement sur ses choix politiques. Le programme du FdG, malgré ses<br /> insuffisances, le démontre.         Le PS l'a parfaitement compris : des cadres influents de ce parti commencent à dire qu'il faut "laisser tomber" les écolos et passer accord<br /> avec le FdG pour en limiter les capacités de nuisance. Comprendre par là, la nécessité pour le PS et son candidat, de "gauchiser" son discours pour éviter qu'un nombre grandissant de ses<br /> électeurs ne soit séduit par le vote FdG, déjouant ainsi le scénario décrit depuis des mois comme gravé dans le marbre.<br /> <br /> <br /> Cela doit nous convaincre qu'au delà de la personnalité du candidat, c'est l'espoir qu'il a redonné aux militants et les perspectives qui se sont ouvertes aux yeux de beaucoup qui ont, en<br /> quelques jours, changé la donne.  A nous d'en faire le point d'appui du levier qui permettra de renverser ce système pourri.<br /> <br /> <br /> Ce que fait Chavez dans son pays, et ce qui ce passe dans d'autres pays d'Amérique latine, nous montre que les chemins qui mènent vers une société communiste sont nombreux et qu'il n'y a pas de<br /> solution miracle révélée.<br /> <br /> <br /> Amitiés<br />
C
<br /> <br /> Les hommes évoluent dans leurs convictions politiques comme ils peuvent changer dans leurs objectifs de vie avec la maturité et l'expérience. Je pense pour ma part qu'il ne faut jamais que les<br /> choses soient figées, si nous avions raison dès notre plus jeune âge, sans expérience , nous aurions la science infuse et ça peu d'êtres peuvent s'en revendiquer, hormis par crânerie ou<br /> égocentrisme.<br /> <br /> <br /> Il est important de savoir évoluer en rapport avec les évènements donnés et savoir adapter nos actions en raison toujours de l'urgence de la situation. Cette urgence est variable d'une époque à<br /> une autre et seuls les esprits carrés, carthésiens ne bougeront pas d'une ligne. Certainement, cela les confortent t-il dans le respect qu'ils ont d'eux-mêmes et de leurs convictions mais très<br /> franchement : crois-tu que l'on ne se sente pas très mal à l'aise à l'heure actuelle de suggérer l'abstention à des élections visant à nous débarrasser de la droite au pouvoir ? Ne crois-tu pas<br /> que l'on se sente très seul et à contre-courant quand la caravane de la révolution passe devant sa porte et que l'on ne peut ni ne veut la rejoindre par principe ?<br /> <br /> <br /> Alors, certes, je ne comparerais pas Mélenchon à Hugo, même si Mélenchon a le mérite de défendre le bolivarien, ce qui est tout à son honneur et plait bien à certains compatriotes. Chavez a<br /> évidemment le devoir de réussite en ligne de mire et il su adapter son programme au peuple. C'est le peuple qui le conditionne et lui donne son entière confiance. Lui, en homme d'honneur ne veut<br /> pas décevoir son peuple et il est très respectable à mes yeux en cela.<br /> <br /> <br /> Si, un jour, tu vois le peuple de France acclamer un président comme lui, l'est dans son pays, c'est bien que nous aurons gagné notre révolution !!<br /> <br /> <br /> Tu sais, il y a un autre de nos camarades que nous "vénérons" aussi pour sa sagesse qui a bougé de ses lignes de départ et à évolué vers le communisme : Fidel !!<br /> <br /> <br /> En effet, il n'était pas du tout marxiste lorsqu'il rencontra le Che et c'est ce dernier qui l'a "converti" au communisme. Fidel comme Hugo sont des progressistes issus de familles bourgeoises,<br /> ils ont bien su à un moment ou un autre évoluer dans leurs objectifs pour se mettre au service des plus humbles.<br /> <br /> <br /> Fidel a forcément évolué tout au long de sa carrière, la preuve, Cuba en arrive à recevoir dans quelques jours, ou peut-être en ce moment même le pape !! Tu étais assez dubitatif à ce sujet, je<br /> m'en souviens, tout comme moi d'ailleurs mais un réel esprit d'ouverture existe à Cuba socialiste et ça, même les camarades marxistes ne peuvent le nier.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Evolution, adaptation, révolution avec toujours l'idéal qui ne varie pas : l'émancipation du peuple pour mettre en place le socialisme. Certainement existe t-il différents chemins pour y<br /> parvenir, ce que je sais, c'est que si nous ne sommes pas capables dans 28 jours de donner l'impulsion nécessaire pour virer la droite et éviter l'extrême, notre chemin sera encore plus long et<br /> douloureux.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Merci Serge de ta visite.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Bises<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> caro<br /> <br /> <br /> <br />