Diego Rivera exposé au MoMA de New York
Publié le 20 Novembre 2011
Le monde.fr
Le Musée d’art moderne de New York, le MoMA, présente une exposition exceptionnelle, consacrée au peintre mexicain Diego Rivera (1896-1957), jusqu’au 14 mai 2012.
Le maître de la peinture murale révolutionnaire était depuis longtemps éclipsé par l’impressionnante mode autour de Frida Kahlo, son égérie surréaliste.
Le MoMA présente notamment des œuvres commandées en 1931, en pleine crise économique.
Rivera n’a jamais dédaigné les commandes des riches mécènes américains, quitte à jouer les provocateurs et à multiplier dans ses œuvres les symboles communistes et les figurations de la lutte de classes.
Comme beaucoup de Mexicains, il avait d’ailleurs une certaine ambivalence à l’égard des Etats-Unis, détestés pour s’être appropriés la moitié du territoire du Mexique, mais admirés aussi pour leur modernité.
Plus classique, moins déchiré que son contemporain José Clemente Orozco (1883-1949), Diego Rivera excelle dans les portraits et les grandes synthèses historiques.
Parmi les œuvres exposées au MoMA, on appréciera la force de son Guerrier indien, portant un masque de guépard.
Le portrait d’Emiliano Zapata à côté de son cheval blanc figure parmi ses chefs d’œuvre.
En revanche, sa description de la mégapole capitaliste déshumanisée est excessivement stylisée et symbolique.
Elle évoque curieusement les décors du film Metropolis de Fritz Lang, actuellement à l’honneur à la Cinémathèque française.
Avec cette différence, de taille, que le film allemand prônait la conciliation de classes, l'entente entre le capital et le travail, et non pas la révolution socialiste.
Le site du MoMA permet aux internautes d’avoir un aperçu de l’exposition et de parcourir les œuvres de Rivera de la collection permanente.
Comme il convient à New York, métropole cosmopolite et bilingue, les explications sont disponibles en anglais et en espagnol.
http://www.moma.org/interactives/exhibitions/2011/rivera/
J'en profite pour me faire un peu de pub, merci papy de m'en donner l'occasion en vous dirigeant vers les articles consacrés aux muralistes lors de cette année du Mexique :
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Caroleone
SOURCE : PAPY MOUZEOT