Conférence de presse pour la libération d'Alberto Patishtan
Publié le 15 Mars 2012
Le lundi 12 mars 2012, à midi, s'est déroulée une conférence de presse, autour de la situation du prisonnier politique Alberto Patishtan. La Conférence s'est
réalisée au siège du Centre du Centre des Droits de l'Homme Fray Bartolomé de Las Casas, à San Cristobal de las Casas, Chiapas.
Nous nous rappelons que le 20 octobre vers 2h30 du matin, le Directeur de la Prison et quelques gardiens ont sorti Alberto Patishtan pour le transférer au Centre
Fédéral de Réadaptation Sociale, de Haute Sécurité dans l'état du Nord du Mexique, de Sinaloa, à des milliers de kilomètres du Chiapas. Ce transfert s'est déroulé alors que les intégrants de la
Voz del Amate et d'autres Solidaires de la Voz del Amate, ensemble avec Alberto, menaient une grève de la faim et jeun depuis 21 jours dans le Centre Estatal de Réinsertion Sociale à San
Cristobal.
Cette conférence de presse a été menée par une membre du Collectif Ik qui a présenté la situation actuelle du prisonnier politique le plus symbolique du Chiapas,
qui souffre d'isolement dans la prison, où il ne peut recevoir qu'une heure de visite par semaine, et les difficultés économiques pour sa famille de se rendre jusqu'à cet état du nord.
La fille de Alberto Patishtan a ensuite pris la parole pour exiger la liberté de son père, et dénoncer cette injustice clamant son innocence. Elle a également
appelé à un rassemblement populaire dans la municipalité del Bosque, le samedi
17.03.
Enfin les membres de la Frayba ont pu lire un communiqué (ci-dessous) signé par une centaine de collectifs, ONG, organisations et de privés, nationaux et
internationaux, dénonçant les agissement du gouvernement et présentant la déclaration d'un juge qui exigeait en toute légalité, le retour immédiat de Alberto au Chiapas. Mais ils ont aussi
dénoncé les mensonges du gouvernement qui déclaraient au moment de la grève de la faim ne jamais avoir demandé le transfert du prisonnier politique par des documents officiels découverts
récemment.
Voir les documents officiels
Ces révélations montrent ainsi que le gouvernement du Chiapas en plus de mentir lors de déclaration officielle cherche à s'acharner contre Alberto
Patishtan.
Ainsi on espère que cette conférence aura pour conséquence, si ce n'est sa libération, son retour immédiat au Chiapas.
Enfin, à la fin de la conférence les protagonistes présentèrent le nouveau blog de ce prisonnier politique, comme nouvel outil de lutte!
http://albertopatishtan.
San Cristobal de Las Casas, Chiapas, México
Le 12 mars 2012.
Les organisations nationales et internationales, groupes, collectifs et personnes signants ci-dessous, nous nous unissons à la digne lutte que maintient le
Professeur Alberto Patishtan Gomez et exigeons sa liberté immédiate.
Le cas du professeur Alberto Patishtan est un exemple clair du grave problème dans l'administration de la justice qui existe au Mexique. Le professeur se retrouve
prisonnier depuis le 19 juin 2000, et condamné à 60 ans de prison, co-accusé de l'embuscade et l'assassinats de policiers de la municipalité El Bosque, au Chiapas, Mexique. Dans le contexte de sa
détention, Patishtan a participé activement à la vie politique de sa municipalité, dénonçant la corruption de la mairie, et sollicitant la
destitution du Président Municipal et la création d'un conseil municipal.
Dans sa lutte depuis l'intérieur de la prison il a travaillé pour la défense des droits des personnes privées de leur liberté, dénonçant les violations aux droits
de l'homme qui se donnent dans le système pénitenciaire au Chiapas.
Comme sanction à cette lutte pour sa liberté et pour défendre les Droits de l'Homme il a été transféré le 20 octobre 2011, alors qu'il se trouvait en grève de la
faim avec les Solidaires de la Voz Del Amate, au Centre Fédéral de Réadaptation Social n°8 Nord-est à Guasave, Sinaloa, Mexique, où il se trouve actuellement.
Le gouvernement de l'état du Chiapas a toujours nié qu'il avait sollicité ce transfert, cependant dans le dossier d'injonction, où le Secrétaire général du
Gouvernement du Chiapas, Noé Castanon Leon, demande le transfert: "au complexe pénitenciaire "Islas Marias" ou dans un autre centre pénitenciaire hors de l'état du Chiapas" montrant clairement
l'intention de l'écarter de la digne lutte pour sa liberté.
Le 29 février 2012, le Cinquième Juge du District du Vingtième Circuit dans la ville de Tuxtla Gutiérrez, Chiapas, a finalement ordonné le retour du professeur
Alberto Patishtan Gomez au Centre de l'Etat de Réinsertion Social des Sentenciés N°5, avec pour siège San Cristobal de Las Casas, Chiapas, là où il se trouvait antérieurement, en restitution à
ses droits de l'homme violés.
Pour son action politique avant sa détention et pour son travail de défense des droits de l'homme, depuis l'intérieur de la prison le Professeur Alberto Patishtan
Gomez est un prisonnier politique, c'est pour cela que les organisations nationales et internationales, groupes, collectifs et personnes signants ci-dessous, exigeons au Gouvernment Mexicain sa
libération immédiate.
México