Mexique : Le peuple Na Savi (Mixtèque)
Publié le 4 Novembre 2011
LES NA SAVI
Le nom mixtèque prononce « michtèque » en espagnol mixteco
Population : environ 500.000 personnes
Peuple indigène de Mésoamérique dont les descendants habitent de nos jours les états d’ Oaxaca et Puebla, aux frontières des villes de Tijuana, San Diego et Tucson.
L’aire culturelle est connue également sous le nom de « la mixteca », il existe la « mixteca alta », la « mixteca baja » et la « mixteca de la côte pacifique ».
Le nom qu’ils se donnent : « ñun savi ou naa savi » veut dire « peuple de la pluie»
A ce sujet une traduction
Langue : tu'un savi (mixtèque) de la famille linguistique oto-mangue
Histoire
Elle est particulièrement bien relatée grâce aux différents codex : Vindobonensis, Bodley, Zouche-nuttall et Selden.
692 : ils sont installés depuis deux siècles dans la région de Yagul
10e siècle : Ils occupent le bassin d’Oaxaca et sont refoulés à l’est vers les zapotèques
1156 : les mixtèques prennent le contrôle de la région de Mexico. Ils reprennent pied dans les villes de Mitla et Monte Alban, villes zapotèques et participent à leur reconstruction.
15 e siècle : ils sont vaincus par les aztèques et s’opposent farouchement aux espagnols avant d’être soumis par ces derniers.
Les zapotèques et Monte Alban sur COCOMAGNANVILLE
Danses mixtèques à Cuilapan
Culture
Elle est florissante dans tout le sud du Mexique du IXe au XVIIe siècle. Les mixtèques sont réputés pour être les meilleurs artisans du Mexique.
L'organisation sociale des Mixtèques constitue un phénomène intéressant. Au cours de leur développement culturel couvrant un millénaire, ils conçurent un système élaboré et passablement complet pour enregistrer et tenir à jour les généalogies de leurs populations. La hiérarchie au pouvoir était bien ancrée et développa probablement ce système généalogique impressionnant pour préserver sa position au sein de la classe dominante.
Les classes inférieures avaient aussi de bonnes raisons de participer à ce système généalogique. Des tâches et des fonctions spécifiques étaient attribuées à chaque classe sociale, et les classes sociales suivaient les lignées familiales. Ces diverses classes comprenaient les familles régnantes et leurs parents privilégiés, la noblesse et les fonctionnaires, les gens du commun, les commerçants ou pocteca, et enfin les serviteurs, esclaves et fermiers. Ils avaient tous intérêt à ce que leurs généalogies fussent tenues à jour, car autrement, ils risquaient de descendre dans l'échelle sociale ou même de devenir esclaves.
Le roi et seigneur de guerre mixtèque Huit-Cerf Griffe d'Ocelot (à droite). Rencontre avec quatre Jaguars, illustration extraite d’un texte précolombien, le Codex Zouche-Nuttall.
Géographie locale
Le pays mixtèque est situé au sud est du Mexique et comprend la partie occidentale de l’état d’Oaxaca et une partie des états de Puebla et du Guerrero, région montagneuse s’étendant de la côte pacifique aux hauts plateaux, au climat variable du chaud au tempéré et du subhumide au semi-aride.
Cette région escarpée est considérée comme un état en marge du développement du pays.
Les conditions d’habitation, d’éducation et de santé sont en dessous de la moyenne nationale.
Voir un article sur le Guerrero sur Cocomaganville
mixteca-, CC BY-SA 2.5, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=605123
Quelques exemples de leur art
Grand masque sur bois, mosaïque de turquoises bleues et vertes. Dents de nacre (les coquillages des yeux sont de facture récente. Hauteur : 26 cm. Largeur : 24 cm 1200 à 1400 apr. J.-C Photothèque A.d’Orva
- Poteries peintes avec motifs polychromes
- Compositions de plumes
- Tissage
- Broderie de tissus
- Codex peints sur des écorces, des feuilles d’agaves ou des peux de cervidés
- Bijoux (jade, pierres semi-précieuses)
- Masques recouverts de mosaïque turquoise
- orfèvrerie
Pendentif Mixtèque Représentant les attributs guerriers
"Labret" en forme de serpent matériaux : Or moulé Date : entre le XVème et le XVIème siècle
boucles d'oreilles en or
En revanche, les artisans mixtèques, très habiles, manifesteront leur talent dans le travail de l'or et de l'argent, dans l'orfèvrerie, dans les codex, et au travers de leur production de céramiques. Les Mixtèques eux-mêmes étaient réputés être les meilleurs artisans du Mexique. Leur travail du métal et de la pierre, par exemple, resta inégalé. Certaines œuvres d'art sont malheureusement aujourd'hui perdues, à cause des Conquistadors. Les compositions de plume, les poteries peintes aux motifs polychromes, le tissage et la broderie de tissu faisaient partie des spécialités dont ils étaient passés maîtres. Les Mixtèques laissèrent une mémoire pictographique de l'histoire militaire et sociale, des techniques agricole, de l'architecture (les ruines de Mitla et Monte Alban sont parmi les plus impressionnantes du Mexique), et un calendrier semblable à celui qui était utilisé par les Aztèques.
Agriculture
La majeure partie des aliments provient de l’agriculture locale.
La principale culture vivrière des mixtèques comme d’autres peuples du Mexique est la « milpa », culture associée de maïs, haricots et courges.
Ils cultivent également des arbres fruitiers, des plantes alimentaires et condimentaires et cueillent des plantes sauvages.
La milpa sur cocomagnanville ICI.
Ils élèvent quelques animaux domestiques et pratiquent occasionnellement la chasse et la pêche.
Connaissances des plantes médicinales
On trouve, dans l'arsenal des Mixtèques une vingtaine de plantes qui ont principalement une valeur symbolique et environ 200 qui sont employées en médecine traditionnelle. Et il faut encore ajouter à cela les différentes formes de bains et de douches à base de plantes aromatiques.
Sans oublier les infusions, qui représentent la majorité des plantes, et les frottis, pour les infections cutanées, par exemple.
la milpa
Alimentation
C'est un peuple d’agriculteurs avant tout, la base de leur alimentation est principalement végétale. Leur pensée holistique les amène à considérer que « l’on est ce que l’on mange » ce qui les amène à se préoccuper soigneusement de leurs aliments.
Le maïs a encore une fois une haute valeur symbolique ainsi que le piment.
Les mixtèques sont respectueux des horaires des repas et ne « grignotent » pas entre les repas. Il doit y avoir un équilibre entre les aliments chauds (maïs, chaud, piment, très chaud) et froids ( haricot) afin de ne pas avoir de soucis de santé.
MITLA
Mitla, groupe de l'église
C’est un chef d’œuvre de l’architecture mexicaine qui a été occupée successivement par les zapotèques puis les mixtèques.
Son architecture est caractérisée par des frises géométriques constituées de pierres façonnées et assemblées avec une grande précision (près de 100.000 pour le seul Patio des Grecques).
grecques du groupe des colonnes
Cinq groupes architecturaux :
- groupe des colonnes, qui doit son nom aux six colonnes monolithiques qui supportaient le toit de l’édifice des colonnes
- groupe de l’église ou de la cure
- groupe de l’adobe
- groupe de l’arroyo
- groupe du sud
Les vestiges de la ville, qui fut rasée par les espagnols, sont encore remarquablement conservés.
Façade de l'édifice des colonnes
Par User:Gengiskanhg — Photograph taken by me, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=654677
Sources : sfu.museum, wikipédia, journal des anthropologues, viva mexico
Caroleone
Mexique : Archéologie de la Mixteca - coco Magnanville
Desacatos no.27 México may./ago. 2008 Archéologie de la Mixteca Michael Lind Santa Ana Unified School District, États-Unis. Résumé Il y a cinquante ans, le Dr Ignacio Bernal (1958) a écrit un...
http://cocomagnanville.over-blog.com/2021/01/mexique-archeologie-de-la-mixteca.html
MIXTEQUES
Traduction carolita du site de l'INPI
Dénomination et tronc linguistique
Le peuple mixtèque parle des variantes linguistiques appartenant à la famille des langues oto-mangue.
Localisation et zone écologique
Les établissements du peuple mixtèque sont situés dans une vaste région de plus de 40 000 km2, qui comprend la partie nord-ouest de l'État d'Oaxaca et de petites parties des États de Puebla et de Guerrero. Il est courant de diviser cette région, appelée Mixteca, en trois sous-régions naturelles différenciées sur le plan écologique et culturel : la haute, la côte et la basse. Cependant, certains auteurs, utilisant un critère strictement physiographique, ne considèrent que le haut et le bas, identifiant ce dernier avec ce que d'autres appellent la côte.
Dans l'État d'Oaxaca, la Mixteca comprend 189 municipalités des districts de Silacayoapan, Huajuapan, Juxtlahuaca, Coixtlahuaca, Nochixtlán, Teposcolula, Tlaxiaco, Putla et Jamiltepec, ainsi que 14 autres municipalités appartenant aux districts de Cuicatlán, Zaachila, Sola de Vega, Etla, Juquila et Teotitlán. Ainsi, on peut dire que le territoire historique mixtèque de l'Oaxaca est composé de 203 municipalités.
La Mixteca Alta est située au sud et à l'est de la Mixteca elle-même ; ses habitants l'appellent Nuhusaví (terre de pluie ou terre de nuages) ; elle comprend 38 municipalités, ce qui en fait la plus grande région avec la plus grande population indigène. Pour des raisons géographiques et historiques, la Mixteca Alta est généralement subdivisée en une zone nord et une zone sud ; dans la première se trouvent, entre autres, Achiutla, Yucuná, Teposcolula et Tilantongo, et dans la seconde, Tamazula, Teozacoalco et Tlaxiaco. La Mixteca Alta est formée par la conjonction de la Sierra Madre del Sur et de la Sierra de Oaxaca ou "nœud mixtèque". Cette région est très accidentée, avec des montagnes escarpées dans lesquelles se trouvent d'étroites vallées et de profonds ravins. Les caractéristiques climatiques sont très extrêmes et changeantes ; dans certains endroits, l'hiver peut s'accompagner de températures inférieures à 0°C, tandis qu'en été, il est courant d'enregistrer des températures supérieures à 37°C. Les précipitations varient beaucoup d'une petite zone à l'autre. En altitude, il y a de petites forêts de pins qui fournissent des matériaux pour la construction de maisons et du bois de chauffage pour la préparation des aliments. La faune se compose uniquement de petits mammifères, d'oiseaux et de reptiles.
La Mixteca Baja comprend les districts de Huajuapan de León, Juxtlahuaca, Teposcolula et Silacoyoapan, situés dans la partie nord-ouest de Oaxaca, avec 31 municipalités et 8 625 km2, et les districts d'Acatlán, Chiautla, Tehuacán et Tepeji de Rodríguez dans la partie sud de l'État de Puebla, avec 8 021 km2.
Dans la partie de Puebla, les sols semi-désertiques prédominent, avec une végétation clairsemée de cactus et de broussailles épineuses. Dans les vallées de Matamoros, Chiautla et Acatlán, il existe des sols de prairie avec des plantes herbacées, très similaires à ceux de la zone d'Oaxaca. Un climat sub-humide semi-chaud règne, avec des pluies d'été ; dans certaines régions, le climat est tempéré avec des étés chauds. La flore est constituée de nopales, d'organos et de palmiers de différents types ; à l'ouest de la chaîne de montagnes d'Acatlán, il y a de petites zones de forêt basse où prédominent les arbres de cuachalate, pochote, jabín et cazahuate. La faune, très réduite, comprend des espèces telles que le coyote, le chat sauvage et le sanglier.
Histoire
Les plus anciens vestiges de l'occupation de la Mixteca Alta sont datés d'environ 6000 avant J.-C., entre cette date et 700 avant J.-C. se produit une transformation technologique constante qui initie la civilisation mixtèque. Entre 700 et 200 avant J.-C., plusieurs villages ont été créés. De cette dernière année jusqu'en 300 après J.-C., qui correspond à la période classique, se forment l'État, la religion d'État et le système d'établissements dans les villes, les cités et les villages. Cette étape fait place à la phase suivante, entre 300 et 1000 après J.-C., au cours de laquelle cinq centres cérémoniels de grande importance sont consolidés.
Vers 1458, les conquêtes mexicaines commencent, et avec elles le déclin des Mixtèques, qui occupent jusqu'à Tuxtepec et la Mixtequilla. Plus tard, plusieurs villes se sont rebellées et Tizoc, Ahuizotl et Moctezuma ont à nouveau étendu leurs dominions dans la région.
La conquête de la Mixteca par les espagnols a été favorisée par la rivalité avec les villes voisines. De 1525 à 1530, plusieurs encomiendas furent distribuées, les espagnols s'installèrent dans les cours supérieurs des provinces et de là exploitèrent les conquis. Les formes de travail des espagnols, l'encomienda et le repartimiento, ont bientôt dominé le paysage économique. Les nouvelles cultures ont imposé de nouvelles technologies dans les campagnes ; parmi celles-ci, le blé, l'orge, les agrumes, les figues, les olives, les raisins et les bananes se sont distingués. Certains animaux ont également été introduits comme les ânes, les chevaux, les mules, les bœufs, les moutons, les chèvres, les porcs, la volaille et les animaux domestiques. La charrue et l'utilisation de charrettes à bœuf ont été introduites. Les tissus de grana cochenille et de coton ont connu un essor, tout comme la production de vêtements en laine.
Organisation sociale
La famille mixtèque est essentiellement nucléaire, avec un attachement patrilinéaire, bien qu'il y ait des exceptions lorsqu'il s'agit de proches parents, d'orphelins ou de malheureux. Cependant, le schéma migratoire a influencé le regroupement familial, car les hommes passent de longues périodes loin de chez eux.
Les migrants conservent un sentiment d'appartenance grâce à un contact permanent avec leur communauté d'origine, ce qui leur permet de participer à son développement, ainsi que de reproduire ses croyances et valeurs culturelles. Le respect, le statut et le prestige parmi les Mixtèques s'obtiennent en servant la communauté. La participation à la vie collective et l'accomplissement des tâches, des postes et des cérémonies publiques ont favorisé un sentiment d'appartenance à la communauté. Cependant, le travail d'intérêt général a subi quelques changements en raison de la migration.
Autorités
Les charges d'autorité municipale sont occupées pendant un an seulement. Les charges judiciaires sont celles de síndico et d'alcaldes, qui exercent également les fonctions de procureur et de juge, respectivement. Au niveau agraire, il existe des commissariats à la propriété éjidale et/ou communale. Le Conseil des anciens est important dans certaines villes, mais dans d'autres, il a pratiquement disparu. Outre les charges municipales, il existe des charges religieuses : mayordomos, rezadores, sacristains et président de l'église. Dans certains endroits, les confréries sont encore préservées.
Aujourd'hui, les caractéristiques des candidats aux charges civiles sont différentes de celles des candidats d'autrefois : aujourd'hui, ce sont des personnes choisies qui parlent espagnol et qui ont la capacité de servir de médiateur avec l'État, et qui ont des connaissances et une aisance dans les relations interculturelles.
Religion et cosmovision
Le mythe d'origine mixtèque énonce le caractère polythéiste de leur religion. À l'époque préhispanique, les Mixtèques avaient une série de divinités pour différentes occasions, chacune ayant une fonction spécifique. Parmi les dieux les plus importants, il y avait le dieu de la pluie, patron des agriculteurs. D'autre part, dans toutes les villes, il y avait des temples et des sanctuaires, presque toujours construits dans des grottes et des sommets proches. Les évangélisateurs n'ont pas réussi à éliminer totalement ces formes de culte et de croyances chez les indigènes, ce qui a produit un syncrétisme religieux qui persiste encore aujourd'hui. La décoration des églises, les tenues des images religieuses et, surtout, certaines célébrations du calendrier catholique conservent des éléments préhispaniques, étroitement liés à la cosmovision mixtèque. C'est le cas des festivités de San Marcos, le 25 avril, et de la Sainte-Croix, le 3 mai, qui comprennent des rituels pour propitier la pluie, le premier, et la bonne récolte de la terre, le second.
Activités productives
L'agriculture est l'activité de base ; les zones de moins de deux hectares sont cultivées, généralement en culture pluviale, assez érodées ou impropres à la culture. Les principaux produits obtenus sont le maïs, les haricots, le blé, l'ail, les tomates et les oignons, ainsi que l'avocat et d'autres qui sont cultivés dans le corral ou récoltés dans les champs, tels que différentes herbes comme les quelites. Certaines femmes travaillent dans la culture de la soie, bien que cette activité ne soit pas très rentable.
Les ressources forestières sont exploitées individuellement à l'aide de tronçonneuses. L'élevage est extensif, d'espèces mineures (chèvres et moutons) et tout aussi pauvre. L'exploitation de la pêche se heurte à des problèmes juridiques ; cependant, les espèces locales sont consommées et la pêche est rudimentaire. La principale forme de propriété foncière est communale. Dans les zones urbaines, les principales activités sont concentrées dans le commerce de l'alimentation et de l'habillement et dans le secteur des services. La Mixteca est la principale région du pays qui expulse la main-d'œuvre. La majorité de ce groupe va travailler à la récolte de la canne à sucre à Veracruz et Morelos, à la coupe du coton à Sonora, à la cueillette des tomates à Sinaloa, dans les champs agricoles de la Basse Californie et dans les zones touristiques et agricoles de la Basse Californie du Sud, à la construction à Mexico, ou dans les champs agricoles, les usines et les restaurants aux États-Unis, et depuis peu, les migrants vont aussi jusqu'au Canada.
Fêtes
Il existe des festivals liés au cycle de vie : mariages, baptêmes et funérailles ; ou au calendrier religieux. Les fêtes patronales sont les plus importantes dans chaque ville, bien que certaines soient de nature générale dans la région, comme le Nouvel An, la Chandeleur, le Carnaval pendant la Semaine Sainte, la Sainte-Croix, la Toussaint, Posadas et Noël. De même, la journée dédiée à San Marcos, célébrée par toutes les villes mixtèques, se distingue. Dans la haute région, la Vierge de l'Assomption est célébrée à Tlaxiaco ; à Santiago Nundiche, le saint Niño de Atocha, et à Mixtepec, San Pedro et San Pablo. Dans la région de la Baja Mixteca, ils célèbrent le carnaval, la Semaine Sainte, la Vierge de Dolorès, la Vierge de Guadalupe et la Nativité.
Les festivités sont pertinentes car elles sont l'occasion de rencontrer les parents absents et présents et d'échanger avec les villes voisines.
Gastronomie
Les Mixtèques ont une grande tradition culinaire qui incorpore de nombreux plats, parmi lesquels l'un des plus importants est le mole de caderas, ce ragoût est préparé avec de la viande de chèvre. Dans la préparation du mole de caderas, on utilise la viande et les os des hanches, des assaisonnements à base de sel, de piment et un bain de citron pour lui donner une touche spéciale, avec un bouillon rouge bouilli avec la viande des hanches et des haricots verts sauvages. La saveur du plat est caractéristique de la viande de chèvre.
Ce ragoût a les ingrédients distinctifs des hanches et de la colonne vertébrale de la chèvre. La sauce est préparée avec des piments guajillo, costeño et serrano, de la tomate, de la feuille d'avocat, de la coriandre et un haricot vert typique de la région.
Les Mixtèques fabriquent le mezcal de manière artisanale dans un four en pierre. Cette boisson joue un rôle important dans leurs célébrations et rituels et représente une source de revenus pour les communautés où elle est fabriquée.
Vêtements traditionnels
Il existe une variété de vêtements traditionnels, qui ont été perdus récemment. Les vêtements de base des hommes sont des pantalons en tissu blanc et du coton blanc ou coyuche, en tissu filé avec un fuseau à main, tissé sur un métier à tisser de ceinture. La tenue est complétée par des sandales "pata de gallo". Les vêtements féminins sont les pozahuanco, de métier à tisser à ceinture avec du coton filé à la main et teint avec du grana, de l'indigo ou de l'escargot, qui combine des motifs beaux et compliqués selon la ville en question. Le huipil est en coton, à trois épaisseurs, et n'est utilisé que le jour du mariage, pour tout autre moment de la vie en dehors de la sphère domestique, ils le portent sur les épaules en travers de la poitrine.
En raison des migrations, il est plus courant aujourd'hui de porter des vêtements similaires à ceux des métis dans n'importe quelle partie du pays. Cependant, dans la région de l'Alta, les femmes continuent à porter des châles, soit les traditionnels "pintos" de coton ou de soie, qui ont un fond noir ou bleu marine, soit les nouveaux châles colorés, faits de fibres synthétiques.
Activité artistique
La Mixteca se caractérise par une production artisanale diversifiée. Ils fabriquent des pozahuancos, jícaras, masques, jarciería, textiles en coton et en laine comme : serviettes, couvertures, huipiles, sacs à dos, gilets, châles, broderies, chemises, châles, écharpes et écheveaux de laine ; vannerie en roseau et en palmier, meubles, bougies, poteries en argile à usages divers ; sellerie, fusées, couteaux, forge, metates, balais et chapeaux fins en palmier royal, de l'isthme, et le reste du palmier créole récolté dans la région. Les textiles et la poterie sont des objets artisanaux que les femmes fabriquent pendant leur temps libre. Les hommes se consacrent à la jarcería, la forge, la menuiserie, la coutellerie ou la sellerie. Les enfants commencent à l'apprendre vers l'âge de six ans. En raison de son importance dans l'économie régionale, le travail artisanal de la palme mérite une référence particulière. On y fabrique des chapeaux, des tapis, des tenates, des sacs à main, des jouets, des balais, des sacs à main, etc.
Musique ou danse
La musique et la danse sont au cœur des festivités mixtèques. La musique anime et accompagne divers événements sociaux, religieux et politiques. Les styles dans lesquels elle est jouée sont extrêmement variés : des duos de violon et de guitare aux nouveaux groupes et ensembles, en passant par les orchestres d'instruments à vent traditionnels. Les genres entendus dans la Mixteca sont essentiellement d'origine coloniale. Parmi les plus typiques, citons le chilolo, qui est joué pendant les jours de carnaval ; la soledad ou malagueña, des corridos mélancoliques qui font partie du répertoire des troubadours de la Mixteca Baja ; la minuete, un genre de la côte qui n'est joué que pendant les événements religieux, les fêtes patronales, les veillées, les processions ou les vêpres ; les palomos, qui sont joués pour danser et improviser des duels entre troubadours ; et les chilenas, un genre traditionnel dans lequel les groupes se spécialisent et qui est joué dans toutes sortes d'événements sociaux.
Comme la musique, la danse constitue pour les Mixtèques un élément d'identité locale. En pratique, la même danse acquiert les particularités de chaque communauté, ce qui la fait apparaître comme un facteur de différenciation interne des Mixtèques.
Médecine traditionnelle
Selon les Mixtèques, il existe différents degrés de maladie, dont les plus courants sont identifiés immédiatement par la mère de famille. Ils sont traités avec du repos et en prenant soin de la nourriture ; des infusions, des cataplasmes et des cataplasmes sont administrés, en fonction de la maladie. Pour guérir la "frayeur" d'un enfant, lorsqu'elle est causée par une chute, il est nécessaire de l'appeler par son nom pour éviter qu'un esprit du monde souterrain ne prenne une de ses âmes. Les maladies telles que la fièvre, la diarrhée, le rhume, la toux, les plaies, les vertiges, la rougeole ou la varicelle sont traitées avec des médicaments brevetés, des herbes ou les deux ; si elles ne disparaissent pas facilement, elles se tournent vers la clinique ou vers l'un des thérapeutes traditionnels : yerberos, hueseros, guérisseurs ou sages-femmes. Les guérisseurs sont chargés de soulager le "mauvais œil", l'espanto, l'indigestion, les corajes, le nahual et toutes ces maladies qui rompent l'équilibre biopsychosocial du patient, et dans tous les cas le traitement est personnel.
Langue
Le groupe linguistique mixtèque appartient à la famille oto-mangue, au sein de laquelle il forme, avec le Cuicateco et le Trique, la branche mixtèque. Les établissements historiques sont situés dans les États de Oaxaca, Puebla et Guerrero. Le recensement de la population et de l'habitat de l'INEGI de 2010 a enregistré 496 038 locuteurs d'une certaine variété de Mixteco. De tous les groupements linguistiques, c'est celui qui présente le plus grand nombre de variantes, 81 au total :
- mixteco de Guerrero del noreste central/tu’unsavi (de Guerrero del noreste central)
- mixteco de Atlamajalcingo/ tu’unsavi (de Atlamajalcingo)
- mixteco de Chochoapa/ tu’unsavi (de Chochoapa)
- mixteco de Coapanatoyac/tno’onsawi/tu’unsavi (de Coapanatoyac)
- mixteco de Igualapa/ tu’un Isasi (de Igualapa)/ tu’unsavi (de Igualapa)
- mixteco central de Guerrero/ tno’onsavi (central de Guerrero)/tu’unsavi (central de Guerrero)
- mixteco de Guerrero del este medio/ tu’un Isasi (de Guerrero del este medio)/ tu’unsavi (de Guerrero del este medio)
- mixteco de Tlacoachistlahuaca/ tu’unsavi (de Tlacoachistlahuaca)
- mixteco de Tlalixtaquilla de Maldonado/tu’unsavi ( de Tlalixtaquilla de Maldonado)
- mixteco de Guerrero del norte/tu’unsavi (de Guerrero del norte)
- mixteco de Guerrero del norte central/ jnu’unsábi
- mixteco de Xochistlahuaca/tu’unsavi (de Xochistlahuaca)
- mixteco de Tlahuapa/tu’unsavi (de Tlahuapa)
- mixteco de Guerrero central alto/tno’onsávi
- mixteco de Xochapa/tu’unsavi (de Xochapa)
- mixteco de Zoyatlán de Juárez/ tu’unsavi (de Zoyatlán de Juárez)
- mixteco de Xonacatlán/ tu’unsavi (de Xonacatlán)
- mixteco de Ayutla/ tu’unsavi (de Ayutla)
- mixteco de San Luis Acatlán/ tu’unsavi (de San Luis Acatlán)
- mixteco de Guerrero de la costa este/ tu’unsavi (de Guerrero de la costa este)
- mixteco de Guerrero de la costa occidental/ tu’unsavi (de Guerrero de la costa occidental)
- mixteco de Guerrero de la costa central/tu’unsavi (de Guerrero de la costa central)
- mixteco de Villa de Tututepec/ tu’unsavi (de Villa de Tututepec)
- mixteco de Santa María Huazolotitlán/ to’onsavi (de Santa María Huazolotitlán)
- mixteco de Ixtayutla/tu’unsavi (de Ixtayutla)
- mixteco de Oaxaca de la costa central/ tu’unsavi (de Oaxaca de la costa central)
- mixteco de Oaxaca de la costa noroeste/tu’unsavi (de Oaxaca de la costa noroeste)
- mixteco de Oaxaca de costa central baja/tu’unsavi (de Oaxaca de costa central baja)
- mixteco de Sierra sur oeste/ tu’unva’a
- mixteco de Santiago Amoltepec/ tnu’uñuusavi
- mixteco de Santa Cruz Itundujia/ tu’unsavi (de Santa Cruz Itundujia)
- mixteco de Yosondúa/ sa’ansau (de Yosondúa)
- mixteco de Santa Lucía Monteverde/sasau
- mixteco del sur bajo/ sahinsau
- mixteco de Yosonotú/ tu’unsavi (de Yosonotú)
- mixteco del sur medio/ tu’unsavi (del sur medio)
- mixteco de San Pedro Molinos/ tu’unsavi (de San Pedro Molinos)
- mixteco de Santa María Yosoyúa/ tu’unsavi (de Santa María Yosoyúa)
- mixteco de San Mateo Peñasco/ tu’unsavi (de San Mateo Peñasco)
- mixteco de San Agustín Tlacotepec/ tu’unsavi (de San Agustín Tlacotepec)
- mixteco de San Antonio Sinicahua/ tu’unsavi (de San Antonio Sinicahua)
- mixteco del sureste central/ tnu’usavi (del sureste central)
- mixteco central/ tu’unsavi (central)
- mixteco del suroeste central/ tu’unsavi (del suroeste central)
- mixteco del suroeste/ tu’unsavi (del suroeste)
- mixteco de Ñumi/ sa’ansavi/ sa’ansau (de Ñumi)
- mixteco de oeste central/ sa’anntavi
- mixteco del oeste/ to’onsavi (del oeste)
- mixteco del norte bajo/ tu’unsavi (del norte bajo)
- mixteco de San Miguel Piedras/ tu’unsavi (de San Miguel Piedras)
- mixteco de San Antonio Huitepec/ tu’unsavi (de San Antonio Huitepec)
- mixteco de Santa María Peñoles/ tu’unsavi (de Santa María Peñoles)
- mixteco bajo de Valles/ tu’undau
- mixteco alto de Valles/ tu’unñudavi
- mixteco del este/ tu’undavi (del este)
- mixteco de Santa Inés de Zaragoza/tnu’undavi (de Santa Inés de Zaragoza)
- mixteco del este central/ tnu’undau
- mixteco del noroeste medio dedavi/tu’unsavi
- mixteco del oeste alto/ tu’unda’vi
- mixteco de Santo Domingo Tonalá/to’onnda’vi
- mixteco del noroeste central alto/ tu’undjavi
- mixteco del noroeste central bajo/ tu’unjavi
- mixteco de San Juan Tamazola/ tnu’undavi (de San Juan Tamazola)
- mixteco del noreste/ da’andavi (del noreste)
- mixteco de San Pedro Tidaá/ tnu’undawi
- mixteco de Mitlatongo/ tu’unlavi
- mixteco de Coatzóspam/ tu’undavi (de Coatzóspam)
- mixteco de Sierra sur noroeste/ tu’unsavi (de Sierra sur noroeste)
- mixteco de San Pablo Tijaltepec/ tu’unsavi (de San Pablo Tijaltepec)
- mixteco del oeste de la costa/ tu’unsavi (del oeste de la costa)
- mixteco de Oaxaca de la costa oeste central/ tu’unsavi (de Oaxaca de la costa oeste central)
- mixteco del noroeste/tu’unsavi (del noroeste)
- mixteco de Cañada bajo/ tu’unsavi (de Cañada bajo)
- mixteco de Cañada central/ tu’unsavi (de Cañada central)
- mixteco de Yutanduchi de Guerrero/ tu’unsavi (de Yutanduchi de Guerrero)
- mixteco del noreste bajo/ tu’unsavi (del noreste bajo)
- mixteco de San Juan Teita/ dañudavi
- mixteco de la frontera Puebla-Oaxaca/da’andavi (de la frontera Puebla-Oaxaca)
- mixteco del suroeste de Puebla/ da’andavi (de la frontera Puebla- Oaxaca)/ de’edau (del suroeste de Puebla)
- mixteco de Tlaltempan/ da’andavi (de Tlaltempan)/ de’edau (de Tlaltempan)
- mixteco de Zapotitlán/ da’andavi (de Zapotitlán)