Le CODEX, bande dessinée précolombienne

Publié le 15 Octobre 2011

 

CODEX  MESOAMERICAINS

 

 

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Un codex, kézako ?

Il s’agit d’un livre manuscrit semblable à nos livres modernes, se composant de cahiers résultant du pliage des feuilles qui le compose.

Il était également appelé « livre peint ».

Quel support ?

Il en existe plusieurs types :

  • La peau animale
  • Le papier amate (amatl en nahuatl) fabriqué à partir d’écorce intérieure de ficus  
  • Le papier de fibre de maguey
  • Le tissu en coton (lienzo)

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                                                                           fibres de maguey

 

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                                                             codex mixtèque dit zouche.nutall

 

Sa réalisation

Une couche de chaux était appliquée sur le support choisi et ensuite on procédait à la peinture.

Les codex formaient des bandes de plusieurs mètres (plus de 12 mètres pour certains) pliées en accordéon.

 

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Qui réalisait les codex ?

Au Mexique central, à l’époque postclassique, c’étaient les scribes-peintres, nommés « tlacuiloques ».

Le tlacuilo apprenait son métier dans des écoles nommées « calmecac » et recevait une formation religieuse intensive.

Ceux qui enseignaient l’écriture des codex et savaient les déchiffrer se nommaient les « tlamatinime ».

 

Tlacuilo.png                                                                                    le tlacuilo

Que représentaient les codex ?

 

  • Des objets, des personnages, des formes représentant bien souvent les souverains
  • Des concepts précis évoquant les situations par exemple une volute qui s’échappe de la bouche d’un personnage voulait dire la parole.
  • Un système de numération, les noms des jours
  • La représentation des dieux

Ce système s’apparentait aussi bien à l’écriture qu’à la peinture.

L’écriture /peinture pose problème aux espagnols qui la découvre car elle est constituée d’un ensemble de glyphes qui ne représentent pas un texte suivi comme dans les traditions européennes et chinoises. C’est une sorte d’aide-mémoire qui fonctionne en parallèle avec une tradition orale :

 

«  Je chante les images des livres

Je les déploie ».

 

C’est un système d’écriture basé sur l’image. Les récits contenus sur les codex prennent la forme d’un tableau dont la composition suit une logique qui est comprise grâce à l’analyse du glyphe.

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  Le calendrier aztèque dans le codex borbonicus

Tout d'abord le tableau est composé d’images qui sont dessinées et peintes. Mais elles sont pour la plupart codifiées. Ces images, de dimensions et d'orientations différentes, sont soit groupées, soit isolées. L'ordre dans lequel elles sont disposées et leur position suggère que toutes ces pictographies sont des sons désignant des mots de la langue indigène, le nahualtl dans le cas des manuscrits aztèques. Ensuite, pour saisir la lecture du récit, il faut imaginer l’ensemble de l’espace défini sur le feuillet du manuscrit par une méthode particulière. Premièrement quadriller tout l’espace du feuillet étudié, puis déterminer des groupes par thématiques, ensuite identifier dans ces groupes les pictographies, et enfin procéder à un découpage afin de prendre en considération la forme, la couleur pour le phonétisme, l’échelle, l’orientation, la position, la perspective.

Cette méthode permet d'identifier les multiples rôles de la pictographie, l'iconique et le symbolique, et de comprendre la lecture du manuscrit.

La plupart des codex ont été incendiés durant le XVIe siècle par les Espagnols qui tentaient de convertir les Mayas et les Aztèques au christianisme. Ceux qui ont été épargnés constituent toutefois une source précieuse d'information.

Les documents pictographiques dits "codex" sont la seule référence dont nous disposions ayant valeur de source primaire sur les cultures préhispaniques et les premières relations entre les populations indigènes et les conquistadores espagnols.

Ils sont également les seuls survivants d'un système de lecture-écriture spécifique aux cultures méso-américa.

Les aztèques sur cocomagnanville

 

Voici la liste des codex mésoaméricains avec des liens directs

Codex aztèques
Article détaillé : Codex aztèque.

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  Le tlatoani Axayacatl dans le Codex Azcatitlan

 

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 Page 14 du codex borbonicus avec la représentation du dieu Xipe totec," notre seigneur l'écorché"

 

220px-Tira-1.jpg                                                                      Première page du codex boturini

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Recto du feuillet 13, indiquant (de gauche à droite) les symboles « 4-Jaguar », « 5-Aigle », « 6-Vautour » et « 7-Tremblement de terre », leur nom en nahuatl et leur traduction en espagnol.

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  Première page du codex mendoza

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  Première page de la matricula de tributos

 

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La page 3 du Tonalamatl Aubin est la première du codex en son état actuel de conservation.

 

 

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Une page du Codex Badiano, qui illustre les herbes connues comme tlahçolteoçacatl, tlayapaloni, axocotl et chicomacatl, employées comme remèdes pour des corps diminués et fatigués

Codex du groupe Borgia

Article détaillé : Groupe Borgia.

 

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   Page 9 du codex borgia

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La première page du Codex Fejérváry-Mayer représente, au centre, Xiuhtecuhtli, le dieu du feu à la peau rouge, d´où jaillissent quatre jets de sang ou de lave. Les couleurs indiquent les quatre points cardinaux, le jaune représentant le nord. Chaque quartier est composé d´un arbre, un oiseau et deux divinités

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 Folio 106R du Codex, représentant le souverain Nezahualcoyotl

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     codex laud

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Tepeyollotl dans le codex vaticanus A

Codex mixtèques
Article détaillé : Codex mixtèque.
 

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  Page 19 du codex bodley

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Page 1 du codex becker

 

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Première page du codex Vindobonensis 1

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Page 20 du codex zouche-nutall

Codex mayas ou codices

L'écriture des mayas, les voix du passé

L'étude de l'écriture maya  est connue sous le nom épigraphie qui mêle trois catégories : Pictographique, Idéographique, Phonétique. Il a fallu toutefois attendre un siècle avant de disposer du premier matériel d'étude  important; " Relacíones de las Cosas de Yucatán "  écrit en  1566 par  Fray Diego de Landa qui rapporta  dans on ouvrage un "alphabet"  de glyphes phonético - syllabiques et qui peuvent se combiner à différents degrés.

 

 
 
Considéré par les archéologues comme la plus perfectionné des systèmes de la Méso - Amérique l’écriture Maya et son déchiffrement à fait des progrès importants en particulier depuis les années 1970 notamment par Youri Knorosov, Heinrich Berlin et Tatiana Proskouriakoff, lorsqu'à été enlevé un obstacle épistémologique de taille : la reconnaissance du caractère mixte, phonétique et logographique, de l'écriture maya.

 Le mot peut aussi être divisé en unités plus petites, des syllabes, chacune représentée par un signe. Les Mayas utilisaient environ 800 signes individuels disposés deux par deux en colonnes se lisant de gauche à droite et bas en haut.

 Les glyphes mayas se combinent pour désigner n'importe quel concept ; un nombre, une période de temps, un dieu, un édifice ... . Malgré les difficultés phonétiques dues au fait que l'on ne sache pas exactement quelle était la langue de base de l'écriture, on arrive aujourd'hui à déchiffrer des séquences de plus en plus nombreuses, notamment sur les stèles, dont les textes sont souvent courts et rapportent l'histoire des prêtres /rois mais garde parfois encore leurs caractères divinatoires et énigmatiques.

 

Le glyphe décomposé

 

"Yax Pak",
Première Aube (nom d'un chef de Copan

 

leglyphe_decompose.gif                                                              signe pour Ka (syllabique)
                                                             signe pour Yax (logographe)
                                                                signe pour Pa (syllabique)

 

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Exemple : Il comportaient environ 800 signes glyphiques qui pouvaient être lus soit comme des syllabes, soit comme la représentation au sens premier, soit encore comme une caractéristique attribuée à cet élément.

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L'inscription ci-contre est un stuc gravé vient de Palenque et montre que le scribes-artistes mayas produisaient avec beaucoup de soins et de détails, mêlant les symboles abstraits et les images naturalistes. Les têtes humaines ou animales y font de fréquentes apparitions et les divinités sont parfois évoquésL'écriture maya se rapproche ainsi de formes de pensées dans lesquelles l'écriture résiste toujours à l'interprétation, car le sens dernier reste impénétrable à l'homme.

Il y a souvent dans les textes mayas plusieurs sens simultanés qui se donnent à entendre. Choisir un sens, c'est en masquer un autre et là réside une des grandes difficultés de traduction de ces textes. 

Article détaillé : Codex maya.

 

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 Extrait du codex Tro-Cortesianus ou codex de Madrid

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 Page 2 du codex de Dresde

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Page 22 du codex de Paris

Alors que les érudits connaissaient les trois autres codex depuis le XIXe siècle ,le Codex Grolier n'est apparu que dans les années 1970. Ce quatrième codex maya n'a pas été formellement authentifié par les spécialistes, qui restent divisés sur la question. Il s'agit d'un fragment de 11 pages, qui aurait été trouvé dans une grotte. Conservé dans un musée au Mexique, il n'est pas exposé au public mais des photos sont disponibles sur internet. Ses pages sont bien moins complexes que toutes celles des autres codex. Chacune représente un héros ou un dieu, tourné vers la gauche. Le haut de page est marqué d'un nombre. Le bas de page gauche présente apparemment une liste de dates.

SOURCES : wikipédia, mexique-voyage.com

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