La garde-robe mexicaine
Publié le 13 Septembre 2012
Le costume mexicain, une histoire de traditions liée au métissage et à l’expression de la couleur
Dans l’ancien temps
Il y a de cela une cinquantaine d’années, le costume national mexicain était constitué de la china poblana pour les femmes et du charro pour les hommes.
LA CHINA POBLANA
Statue china poblana à Puebla
C’était le nom donné à un costume porté par les femmes dans la ville de Puebla, métissage des diverses cultures mexicaines de trois siècles de colonisation espagnole.
Selon les descriptions du XIXe siècle, les tenues étaient composées :
- Une chemise blanche avec une ouverture laissant voir une partie du cou et de la poitrine (choquant pour l’époque)
- Une robe nommée « castor » du nom de la toile qui la composait
- Des bas blancs
- Une ceinture qui sert à tenir le castor et les bas
- Quelquefois un foulard de soie
C’était la tenue des mexicaines issues des classes populaires.
china poblana
LE CHARRO
Sombrero
Il n’est pas spécialement contemporain de la china poblana.
Le charro est la tenue de cheval portée par les grands propriétaires terriens. Il se compose :
- Un large sombrero à bords en gouttière, parfois brodé de fils d’or ou d’argent
- Une veste-boléro à l’andalouse très brodée
- Une chemise à lavallière
- Un pantalon sombre serré en peau de daim
- Des bottes à talons hauts
On peut observer ce costume de nos jours lors des fêtes charro ou portés par les mariachis.
Les mexicains ont adopté depuis une tenue à l’européenne mais néanmoins les indiens et le métissage des diverses régions du Mexique offrent encore de jolies perspectives colorées au travers de l’usage de ces vêtements qui font le charme du pays.
Charro de Jalisco
QUELQUES TENUES COURANTES
LE REBOZO
Il s’agit d’un châle faisant partie intégrante du costume de la femme mexicaine.
De couleur foncée, tissé et brodé à la main, il sert aussi bien de manteau que de coiffe ou à porter l’enfant ou les marchandises dans le dos.
Certains sont de véritables œuvres d’art.
Frida Khalo et son rebozo pourpre
Rebozo utilisé en porte-bébé au Chiapas
LE HUIPIL
C’est une blouse tissée et brodée souvent longue qui vient des traditions indigènes.
Au Yucatan, au Chiapas et en Oaxaca, l’héritage maya imprime de superbes efflorescences sur les huipils.
De forme rectangulaire avec ouverture pour la tête et les bras, il peut être en laine ou en coton, court ou long, étroit ou souvent ample et couvrant bien les épaules, fiat d’une seule pièce.
huipil Yucatan
huipil Oaxaca
huipil enfant Tojolabale
huipil Tzotzile Chiapas
LE SARAPE
Couverture de laine utilisée par les hommes dans les terres froides.
Il a usage de manteau, grâce à sa fente pour passer la tête mais il peut aussi servir de tente ou de tapis pour exposer les marchandises.
Les formes varient, les couleurs aussi selon les régions mais ils sont toujours de très bon goût avec parfois de superbes motifs flamboyants.
Sarapes
LE PONCHO
C’est le vêtement le plus célèbre du Mexique.
On le nomme également « quechquemitl », du nahuatl «quechtli » = cou et « quemitl » = recouvre
Ce vêtement triangulaire couvrant la partie supérieure du corps était porté déjà à l’époque précolombienne.
Il est formé de deux morceaux de tissus rectangulaires, une ouverture étant ménagée pour la tête, les pointes tombent devant ou sur les côtés selon les régions.
Il est encore couramment porté dans le nord et le centre du Mexique.
QUELQUES COSTUMES ET COUTUMES INDIGENES
Bijoux colorés
De nombreuses indigènes affectionnent les bijoux, surtout ceux en verroterie colorée. Quand elles peuvent s’en offrir, elles en portent en grand nombre.
TOTONAQUES
Les femmes portent de fins tissus de coton blanc et lors des fêtes elles adoptent l’organdi et le tulle ainsi qu’un splendide poncho transparent brodé de blanc.
YUCATAN
Le huipil est blanc avec de grandes fleurs brodées tout autour de l’encolure carrée, des emmanchures et du bord inférieur.
Yucatan
IKOOTS ou Huaves
Les femmes portent encore de longues et larges jupes rouges ou bleus, elles vont nu-pieds et portent des tuniques courtes sans manches aux dessins géométriques.
TARAHUMARAS
Les femmes portent des chasubles multicolores, pagnes triangulaires, le front est ceint d'un large bandeau.
Tarahumaras
TZOTZILES
jeune tzotzile
Les femmes Tztotziles portent des jupes noires en laine tenues par une ceinture de couleur, une chemise de satin de couleur vive, le col des chemises est brodé à la main. Leurs cheveux sont nattés avec des rubans de couleur également.
Les hommes portent des sarapes de laine blanche ou noire serrées à la taille par une ceinture de cuir.
TOJOLABALES
Pour les femmes : jupe aux couleurs vives, décorées de dentelles et de rubans en couleur.
Chemisier avec des rubans brodés. Elles mettent des chiffons de la même couleur que leurs jupes sur leurs cheveux.
Seules les femmes célibataires peuvent décorer ses derniers.
Elles sont chaussées de sandales.
Estampes costumes Tojolabales Catherine Volk
SERIS
Hommes et femmes portent les cheveux longs; tressés pour les célibataires.
Les hommes portent un tablier sur leur pantalon, les femmes ont des jupes longues et des chemisiers aux manches longues également.
Toute leur vie est basée sur la couleur, leurs tenues aux couleurs vives les fait distinguer lorsqu’ils naviguent sur la mer.
YAQUIS
Les femmes yaqui se voilent la tête, les épaules et le visage avec un voile ou mantille nommé jiniam.
OAXACA
Dans la région Amuzgo, les femmes portent des huipils blanc naturel retombant jusqu’aux chevilles, enrichi de larges bandes horizontales ornées de motifs brochés fleuris
Triquis de San Juan Copala
MIXTEQUES
Les femmes portent une longue jupe à rayures foncées bleues et rouges enroulées comme un sarong.
mixtèques Oaxaca
PUREPECHAS
La jupe nommée enredo est froncée, parfois plissée, enroulée atour de la taille à la manière d’un pagne et ajusté d’une ceinture tissée. Porté sous un huipil, l’enredo peut-être invisible.
purépechas
LACANDONS
Vivant au cœur de la forêt tropicale, ils ne portent qu’une longue et légère tunique blanc cassé.
lacandon
Petite vidéo ci-dessous sur le costume des ethnies signée bibi
SOURCES : reve mexicain, wikipédia et sur le net
Caroleone
Article édité la première fois le 15/10/2011