Charlie et autres : victimes de la lèpre
Publié le 3 Novembre 2011
Sous couvert de la toute puissance divine, une fois de plus la liberté de conscience est mise à mal par des intégristes de tous poils.
A Paris, au Théâtre de la Ville, ce sont les chrétiens qui s'opposent à une comédie. Ici encore, c'est le siège de la rédaction de Charlie Hebdo qui est incendié par leurs mains malveillantes. A quoi bon indiquer les motifs, nous les connaissons fort bien. Ils nous rappellent que ces "zouaves"n'ont aucune espèce de considération pour ceux qui ne pensent pas comme eux.
Masqués, ils mettent en acte ce qu'ils préconisent, à savoir leur volonté de modeler les sociétés et les hommes à leurs diktats religieux. Ils ne sont pas prêts à respecter les laïques et, plus généralement, tous les esprits libres qui ne se reconnaissent pas, d'une façon ou d'une autre, dans aucune de leurs religions. Alors, doit-on ne rien dire, faut-il se taire, sinon se dissimuler pour ne pas subir la foudre terrorisante de tous ces pseudos vengeurs ?
A ma connaissance et bien que certains s'évertuent à nous faire accroire comme des "laïques intégristes"– dénigrement complètement stupide – j'aimerais bien que l'on nous signale combien de "laïcards"– encore une définition cherchant à installer la déconsidération - ont commis des actes aussi minables, honteux et déshonorant que ceux précisés ci-dessus ? Malgré et à cause de ces événements, nous continuerons à dénoncer les religieux et leurs institutions responsables de souffrances, d'autodafés, de tueries et de guerres en tous genres. L'histoire et l'actualité nous les renvoient.
Saluons les artistes, saluons les journalistes, bref, saluons tous ceux qui, d'une manière ou d'une autre, sont les victimes de cette lèpre qui se revendique : "Au nom de Dieu", ou d'"Inch Allah".