Capulalpam de Mendez (Oaxaca), rencontres contre les projets miniers
Publié le 21 Janvier 2013
- Devant une assemblée de 400 personnes, les autorités de Capulalpam
réaffirment leur franche opposition à l'industrie minière.
- Le Mexique compte à l'heure actuelle 12 000 permis d'exploration et
d'exploitation de mines d’or
- Le modèle "extractiviste" ne signifie pas développement mais
dépossession, disent des participants.
Aujourd'hui, à Capulalpam de Mendez, ont débuté les rencontres "Oui à la
vie, non aux projets miniers" des peuples de Méso-Amérique, avec une
participation d'environ 400 personnes originaires du Mexique, du Honduras,
du Salvador, du Guatemala, de Puerto Rico, des États-Unis, du Canada et de
certains pays européens. Au niveau mexicain, on note la présence de
délégués des États du Chiapas, de Zacatecas, Veracruz, Guerrero, Puebla,
San Luis Potosi, Guanajuato, Durango, Morelos, État de Mexico et de la
ville de Mexico. Au niveau de l'État d'Oaxaca, sont présentes des
personnes originaires des municipalités des Vallées centrales, de l'isthme
de Tehuantepec, de la Côte mixtèque, des Cañadas et de la Sierra Norte.
Les autorités de Capulalpam ont commencé par décrire la situation de leur
région affectée par l'exploitation minière depuis deux siècles. Il y a
sept ans, des anciens mineurs ont cherché à faire prendre conscience aux
gens des dangers de la mine et de ses conséquences néfastes - aussi bien
sociales qu'environnementales et culturelles - comme c'est le cas pour la
mine de Natividad. A partir de 2005, une lutte importante, frontale, a
commencé contre tout nouveau projet minier, a rappelé Juan Pérez Santiago,
maire de la petite ville. En outre, les autorités municipales ont
mentionnées qu'il y a deux semaines, lors d'une assemblée, la municipalité
de Capulalpam s'est une fois de plus prononcée contre l'extraction
minière, et ont insisté sur la force que peut représenter l'organisation
collective dans cette lutte.
Lors de la première journée de travail de ces rencontres méso-américaines,
les participants mexicains et étrangers ont abordé le thème du "Modèle
extractiviste" comme base économique censée favoriser le développement. Au
Mexique, en effet, ce modèle s'est nettement imposé au cours des deux
dernières décennies, culminant aujourd'hui avec la concession de 12 000
permis d'exploitation pour des mines d'or et de métaux précieux.
L'analyse des conséquences engendrées par ces projets miniers sur les
différents territoires de Méso-Amérique devrait permettre de générer
pendant ces rencontres des alternatives de défense et d'organisation des
peuples, ainsi qu'une manière d'articuler l'ensemble des luttes sur des
bases communes.
Collectif oaxaqueño pour la défense du territoire, Capulalpam de Méndez,
Oax., 18 janvier 2013
http://endefensadelosterritorios.org/
-----------------
LA VOIE DU JAGUAR
informations et correspondance pour l'autonomie individuelle et collective
lavoiedujaguar@riseup.net