Brésil : Le peuple Awá ou Awá Guajá
Publié le 4 Janvier 2014
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Peuple autochtone du Brésil qui vit dans l'état de Maranhão
Il s'agit de l'un des derniers peuples d'indiens chasseurs cueilleurs nomades dont une partie vit encore isolée et non contactée.
Autre nom au Brésil : guaja
Le nom awá est leur autodénomination, il veut dire homme, personne ou peuple.
Langue : tupi-guarani
Population : 520 personnes (2014) 4 communautés, une soixantaine vit dans une réserve, moins d'une centaine vit complètement isolés .
- T.I Alto rio Guamá -279.897 hectares, 1727 personnes. réserve homologuée. Etat du Pará. Villes : Nova Eesperança do Piriá, Paragominas, Santa Lluzia do Paruá. 3 peuples y vivent parlant des langues tupí guaraní : Awá Guajá , Ka'apor et Tembé.
- T.I Alto Turiaçu - 530.525 hectares, 1500 personnes, réserve homologuée. Etats de Maranhão et Pará. Villes : Araguanã, Centro di Guilhèma, Centro novo do Maranhão, Maranhãozinho, Nova Olinda do Maranhão, Paragominas, Santa Luzia do Paruá, Zé Doca. 3 peuples y vivent parlant des langues tupí guaraní : Awá Guajá , Ka'apor et Tembé.
- T.I Araribóia - 412.288 hectares, 5317 personnes, réserve homologuée. Etat de Maranhão. Villes : Amarante do Maranhão, Arame, Bom Jesus das selvas, Buriticupu, Grajaú, Santa Luzia . 3 peuples y vivent Awá Guajá (langue tupi), Awá isolés, Guajajara (langue tupi).
- T.I Awá - 116.582 hectares, 42 personnes. Réserve homologuée. Etat de Maranhão.Villes : Bom Jardim, Centro Novo do Maranhão, Governador Newton Bello, Nova Olinda do Maranhão, São João do Carú, Zé Doca. 2 peuples y vivent : Awá Guajá (langue tupi), isolés de Mão de Onça.
- T.I Carú - 172.667 hectares, 400 personnes, réserve homologuée. Etat de Maranhão. Villes : Bom Jardim, São João do Carú. 3 peuples y vivent : Awá Guajá (langue tupi), Guajajara (langue tupi), isolés des igarapés Presidio e Juruti.
Nous vivons à l’intérieur de la forêt, mais nous sommes cernés par les envahisseurs. Sans la forêt nous ne sommes rien et n’avons aucun moyen de survivre.To’o, un Awá
Elle reste assez mystérieuse même si l'on pense qu'ils viennent du cours inférieur du fleuve Tocantins dans l'état du Para et qu'ils faisaient partie d'un ensemble de peuples de langue tupi-guarani dont les ka'apor, les tembé et les guajajara.
L'expansion coloniale a créé une scission entre ces groupes qui se sont dispersés .
Ves 1835 /1840 les awa ont commencé une migration vers l'est vers l'état de Maranhão.
Dans les années 1950 tous les awa viviaent déjà dans cet état du côté est de la rivière Gurupi.
Jusqu'en 1973 ils sont nomades et vivent de chasse et de cueillette.
Sous la houlette de la funai ils pratiquent ensuite une agriculture itinérante à laquelle ils s'habituent rapidement et s'adaptent.
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Les awa adorent élever des animaux de compagnie qu'ils trouvent dans la forêt et pour lesquels les femmes n'hésitent pas à nourrir de leur lait en même temps que leurs enfants.
Tous les animaux peuvent être domestiqués tels le vautour royal, le coati ou le raton laveur mais les préférés des indiens sont les singes. D'ailleurs, nous voyons souvent ses petits animaux avec les enfants ou les parents sur les photos.
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La chasse, la récolte de miel
Les awa sont d"habiles chasseurs, ils connaissent tous les recoins de leur forêt sont inscrits dans leur esprit.
Les arcs
Ils mesurent deux mètres de long et les flèches ( irapara, iwya) sont envoyées en silence dans la canopée ce qui permet d'en lancer de nombreuses avant que le gibier ne réagisse.
Les flèches sont guidées par un empennage en plumes d'aigle.
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La récolte de miel se fait en haut des arbres à l'aide du "makya", liens tressé en feuilles de palmiers que l'on met aux chevilles.
Le gibier tué est transporté dans des sacs à dos tressés en feuilles de palmier qui sont confectionnés sur place .
Même si le singe est une source alimentaire, lorsque les animaux ont été élevés au sein de la famille awa, ils sont reconnus dans la forêt lorsqu'ils sont libres et sont considérés comme "hanima", membres de la famille.
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Les awa nomades vivant isolés ne construisent pas de maison mais des abris de branchages couverts de feuilles de palmiers.
Leur couchage est constitué de hamacs (ikaha) très solides fabriqués en fibre de palmiers.
Pour s'éclairer ils utilisent de la résine d'arbre.
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Le palmier babassu (attalea speciosa ou martiana orbigny) leur fournit de multiples usages et tient une place importante pour ce peuple. Le fruit a servi de nourriture de compensation lors des pénuries alimentaires.
Ils cultivent de nombreuses espèces qui contribuent à réduire les périodes de famine : manioc, rtiz, patate douce, igname, maïs, melon, pastèque, haricots, citrouille.
Les fruits sont cultivés sur les vergers de la funai : mangues, cacao, bananes, oranges, fruits de la passion.
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En 1970 a été découvert un grand gisement de minerai de fer dans cette région. L'union européenne et la banque mondiale financèrent un projet de développement géant, le programme GRAND CARAJAS, avec la construction d'une mine et d'une voie de chemin de fer.
Le chemin de fer traverse à présent le territoire des AWA qui ont dû fuir pour se maintenir en vie. Ce chemin de fer construit en 1990 traverse le territoire awa et mesure 900 km de long. Dès sa construction, l'état a essayé de déplacer les derniers descendants de cette tribu qui a encore perdu des membres à cause des maladies apportées par l'homme blanc.
Aujourd'hui les territoires sont en proie aux bûcherons qui percent les routes aux bulldozers, aux colons qui chassent le gibier, source de vie des indiens, apportent leur lot de maladies civilisées dont ces derniers ne sont pas protégés.
Il existe 3 grands campements illégaux de bûcherons et de braconniers sur le territoire dont 30 % des forêts à été abattus ( vu par satellite et constaté par la FUNAI).
On pourrait imaginer qu’un rite exécuté dans une obscure forêt par une nuit de pleine lune puisse paraître sinistre. Pas pour les Awá pour qui il marque l’appartenance à la communauté. Lorsqu’ils pénètrent dans le royaume des esprits de la forêt, c’est une affaire familiale. Tandis que les femmes ornent le corps de leurs époux de plumes du vautour royal à l’aide de résine, les jeunes enfants les observent attentivement.
Plus tard, alors que les chants se font de plus en plus intenses et que les hommes se dirigent vers le domaine des esprits, les bébés s’endorment sous le clair de lune. Lors de ces cérémonies, les Awá n’ont recours à aucune drogue : seuls les chants permettent aux hommes d’entrer en état de transe.
La porte vers l’autre monde
Au cours du rite, les hommes quittent la Terre et se dirigent vers l’ iwa, le domaine des esprits de la forêt. Ils y accèdent à travers une porte qui ressemble à un abri de chasseur, la frontière entre deux mondes. Les hommes se pressent autour de la porte avant d’entrer et lorsqu’ils atteignent l’ iwa, ils rejoignent les âmes de leurs ancêtres et les esprits de la forêt. La chasse est toujours bonne dans l’ iwa, puisqu’elle est aussi le domaine des animaux de la forêt. Sont cependant absents les colons ainsi que les chevaux, le bétail et les poules qu’ils ont introduits.
SURVIVAL</strong>
mène une campagne de sensibilisation en faveur de cette ethnie...il est urgent de les aider.
MOBILISONS-NOUS
Sur le site de survival, vous trouverez des idées pour réagir et soutenir, n'hésitez pas à vous investir pour une cause juste!
POUR LA VIE !!
Caroleone
Mises à jour le 26/04/2012, le 03/01/2014
Première publication 29 décembre 2011
Sources : survival, socioambiantal
Images: elles viennent du site survival
On pourrait imaginer qu'un rite exécuté dans une obscure forêt par une nuit de pleine lune puisse paraître sinistre. Pas pour les Awá pour qui il marque l'appartenance à la communauté. Lorsq...