Action contre la réforme de la loi de Sécurité nationale au Mexique
Publié le 2 Mai 2011
NOUS REJETONS LA RÉFORME DE LA LOI DE SÉCURITÉ NATIONALE ET
L'ÉTABLISSEMENT D'UN ÉTAT MILITARO-POLICIER
Les groupes parlementaires du PAN et du PRI ont émis un projet de rapport
à la Chambre des députés visant à réformer la loi de Sécurité nationale.
Ce projet de réforme modifie la loi de référence en ce qu'elle permet au
président de solliciter l'intervention des forces armées contre des
mouvements à caractère politique, électoral, social ou de travail, s'ils
sont considérés comme une menace pour la sécurité intérieure.
Cette réforme donne aussi des attributions aux militaires, à la marine et
au CISEN dans la réalisation des tâches d'espionnage. La loi place dans la
même classification le crime organisé et les mouvements sociaux de
caractère politique, social et électoral. Elle permet à l'armée de
procéder dans les rues à la fouille des affaires de particuliers, ainsi
qu'utiliser "les outils jugés nécessaires" afin de leur soustraire des
informations. Elle prévoit l'usage par l'armée d'informateurs anonymes et
l'utilisation de "n'importe quelle méthode afin de récolter de
l'information".
Sous le concept de "prévention sociale", la réforme prétend obliger les
citoyens à collaborer aux recherches judiciaires et militaires. Cela
signifie une suspension des garanties sans nécessité du décret de l'état
d'exception.
Le document signale que ses attributions de préservation de la
tranquillité publique et de collaboration dans l'exercice des tâches de
sécurité publique permettent à l'armée et à la marine d'intervenir sans
qu'il soit nécessaire de déclarer l'état d'exception. Les militaires
pourront, si la loi est approuvée, intervenir sans l'autorisation
préalable du Congrès de l'Union. Ils pourront de plus envoyer des troupes
dans des conflits à l'étranger.
La porte est ainsi ouverte à la criminalisation de la protestation sociale
et à sa répression. Si les actions des mouvements sociaux sont considérées
comme une "menace", les forces armées pourront intervenir. La manœuvre
utilisée pour donner ces attributions aux forces armées réside dans la
définition du "temps de guerre", que les politiques exposent clairement, à
la différence du "temps de PAIX" qu'ils disent relatifs et toujours soumis
au danger de rupture de la tranquillité et de l'ordre social.
La réforme énonce seulement le respect des droits humains, tout en ouvrant
la porte à leur violation "légale". Les contradictions dans l'exposé de la
réforme, jointes au moment où son approbation est recherchée laissent
penser que l'intention de fond n'est pas seulement de combattre le crime
organisé, mais d'ouvrir le chemin à un coup d'État par voie législative et
à l'établissement d'un État policier. Cette réforme prétend être approuvée
avant le 30 avril prochain, durant la période des vacances.
La réforme se trouve entre les mains des commissions en charge de :
Comisión de Gobernación
Dip. Javier Corral Jurado (PAN)
javier.corral@congreso.gob.mx
Tel: (55) 50360000 ext. 57130
Twitter: @Javier_Corral
Comisión de Seguridad Pública
Dip. José Luis Ovando Patrón (PAN)
jose.ovando@congreso.gob.mx
Tel: (55) 50360000 ext. 51217
Twitter: @JLOvandoP
Comisión de Defensa Nacional
Dip. Rogelio Cerda Pérez (PRI)
rogelio.cerda@congreso.gob.mx
Tel: (55) 50360000 ext. 66004
Twitter: @rogeliocerda
Comisión de Justicia
Dip. Victor Humberto Benítez Treviño (PRI)
victor.benitez@congreso.gob.mx
Tel: (55) 50360000 ext. 57148
Twitter: @HumbertoBeniTre
Comisión de Derechos Humanos
Dip. Manuel Cadena Morales (PRI)
manuel.cadena@congreso.gob.mx
Tel: (55) 50360000 ext. 66318
Twitter: @manuelcadena38
En tant que citoyens exigeant "Pas de sang supplémentaire, halte à la
guerre de Felipe Calderón !"
Nous proposons :
1. d'envoyer à partir de maintenant des messages courrier et twitter aux
présidents des commissions responsables en disant : "Nous rejetons la
réforme de la loi sur la Sécurité nationale et l'établissement d'un État
militaro-policier !"
2. d'appeler à partir de lundi 25 avril 8 heures les téléphones des
présidents des commissions responsables en disant : "J'appelle parce que
je m'oppose à la réforme à la loi sur la Sécurité nationale et
l'établissement d'un État
militaro-policier.
Traduction de l'appel du Nodo de Derechos Humanos de Puebla
http://nodho.org/?p=528