Juan Almeida Bosque, l'un des derniers "barbudos" nous a quitté
Publié le 16 Septembre 2009
Nos medias ont passé sous silence le décès de l'un des derniers barbudos, compagnon d'armes du Che et de Fidel et héros de la
victoire de la caserne moncada ( ou alors je n'ai rien entendu!!)
C'est sûr que les décès des célébrités du show biz feront vendre plus de journaux alors que ces derniers même s'ils étaient de bons acteurs ou autres n'ont à mes yeux rien réalisé de leur vie
pour l'humanité.
Réparons cette bévue et rendons hommage à Juan, qui avec ces autres compagnons "barbudos" morts ou encore vivants sont entrés dans l'éternité et sont célébrés par les progressistes du monde
entier.
Biographie du commandant Juan Almeida des Forces Armées Révolutionnaires de Cuba qui est décédé le vendredi 11 Septembre 2009 à La Havane à l'âge de 82 ans.
Juan Almeida (Sierra Maestra)
Le barbudo Juan Almeida Bosque, commandant métis africain de la Révolution Cubaine est mort à la Havane, vendredi.
LA HAVANE - L'un des commandants historiques de la révolution cubaine, Juan Almeida Bosque, considéré comme le "numéro trois" du gouvernement cubain, est décédé vendredi à l'âge de 82 ans d'une crise cardiaque, selon un communiqué officiel.
"C'est avec une grande tristesse que la direction du parti et de l'Etat annonce à notre peuple que le commandant de la révolution Juan Almeida (...) est décédé dans la capitale" à 23h30 heure locale vendredi (03h30 GMT samedi), indique un communiqué officiel du bureau politique du Parti communiste de Cuba (PCC) publiée dans les médias.
Juan Almeida était l'un des trois dirigeants cubains encore à vie à avoir le titre honorifique de "Commandant de la révolution", aux côtés de Ramiro Valdés et Guillermo García. Il était vice-président du Conseil d'Etat, membre du bureau politique et du Comité central du parti, ainsi que député.
Le gouvernement cubain a décrété un deuil national de 12 heures à partir de 12h00 GMT dimanche.
Almeida sera inhumé avec les honneurs militaires dans un mausolée situé dans les montagnes près de Santiago de Cuba selon ses propres voeux. La date de ses funérailles n'a pas encore été fixée.
Son nom "restera pour toujours dans le coeur et l'esprit de ses compatriotes comme paradigme de fermeté révolutionnaire, de convictions solides, de courage, de patriotisme et d'engagement auprès du peuple", a ajouté le communiqué officiel.
Métis et de famille ouvrière, son arrivée dans le cercle restreint du pouvoir avait marqué une rupture à une époque où le racisme était encore fort et où les membres des gouvernements antérieurs étaient essentiellement composés de généraux et de professeurs.
Né le 17 février 1927 à La Havane, Almeida avait pris part à l'assaut de la caserne de la Moncada, en 1953, considéré comme le début de la révolution cubaine, et a ensuite participé à toutes les phases de la révolution aux côtés de Fidel Castro.
C'est le troisième proche du leader de la révolution à avoir reçu le titre de "Commandant rebelle", après Ernesto Che Guevara et Raul Castro, le frère de Fidel Castro. Il s'était vu confier un front dans les montagnes orientales.
Fidel "a toujours été pour nous un leader indiscutable" qui "nous a guidé", Raul a été comme un petit frère pour moi, nous sommes des compagnons de lutte, des frères de sentiment, des amis de coeur", avait-il dit en 2008 au journal officiel Granma.
Fidel Castro, 83 ans, a cédé en 2006 la présidence de l'île à son frère Raul, 78 ans, à la suite d'une grave maladie.
Après le triomphe de la révolution en 1959, Almeida avait été chef de l'Aviation, de l'Etat major et de l'Armée centrale. A partir de 1970, son activité se concentre sur le Parti communiste, à Santiago de Cuba. Il présidait depuis 1993 l'association des vétérans de la révolution.
Père de neuf enfants issus de trois mariages, sa fille aînée vit aux Etats-Unis depuis 2005 et un de ses fils, Juan Juan Almeida Garcia a été arrêté en mai quand il tentait d'émigrer illégalement à Miami pour rejoindre sa femme.
En parallèle de ses activités politiques, Almeida Garcia a écrit une dizaine de livres consacrés à l'histoire de la révolution, et environ 300 chansons très populaires dans l'île caraïbe.