Appel pour une marche mondiale de la poésie internationale de la philosophie directe de Serge Pey

Publié le 3 Juin 2013

APPEL POUR UNE MARCHE MONDIALE DE LA POÉSIE
INTERNATIONALE DE LA PHILOSOPHIE DIRECTE

parfois
on rencontre
un pied
de l’autre côté de la page
pour nous signifier
que l’on n’écrit pas
mais que l’on marche
et qu’il faut aiguiser nos
crayons
au bout de nos souliers

parfois
une pierre se réveille
dans la nuit pour qu’on
la lance

parfois
on forge des anneaux
avec du sel et
du lait

parfois
on mange une soupe de fleurs avec un caillou noir
qui remplace
le pain

parfois
un seul nuage dépeuple le
ciel

parfois
le rire rit de notre rire
et devient un mauvais papillon
qui pêche le ciel au b
out d’un fil

parfois
notre maison
est inhabitable
parfois le compagnon
qui garde la montagne
demande un mot de passe
à un vê
tement
accroché à un éclair

parfois
les questions tournent
comme des cordes
et attachent l
es questions

où vas-tu ?
quel est ton nom ?
où se trouve
le deuxi
ème fleuve ?

qui est l’homme qui a laissé
son vêtement suspendu à l’éc
lair

parfois
celui qui montre
son pied est invité à marcher
sans
ses souliers

parfois
nous classons un soulier
dans la bibliothèque
à côté d’un livre e
t d’un fusil

parfois
nous enfonçons
un livre dans un
soulier

parfois
nous buvons dans un soulier
car nous n’avons pas
de verre

parfois
nous utilisons notre soulier droit
comme un marteau pour enfoncer
un clou dans notre so
ulier gauche

parfois
nous nous enlevons
les souliers pour perd
re
la route

parfois
nous marchons
vers un soulier qui garde un autre
soulier

parfois
nous marchons sans nos p
ieds

Serge Pey

Rédigé par caroleone

Publié dans #La poésie que j'aime

Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
V
culs-de-jatte!<br /> unijambistes!<br /> estropiés!<br /> esquintés!<br /> éclopés!<br /> Casques à pointes<br /> et plats boucliers<br /> viennent<br /> jusque dans vos bras<br /> vous coller étiquettes<br /> et pancartes<br /> contre eux<br /> de la pyramide<br /> marchons!<br /> marchons!<br /> <br /> et en vue de l'épreuve<br /> pour nous préparer<br /> plaçons-nous résolument<br /> dans le camp des truqueurs de la culture<br /> <br /> Pendant l'entracte, suçons ensemble le berlingot !<br /> <br /> « Tout le chemin parcouru par l'homme, depuis le premier homme-singe jusqu'au plus récent savant n'est qu'un fantôme, un jet de lumière à la surface infinie de la nuit étoilée »<br /> <br /> 68 ?<br /> Houellebecq ?<br /> « Dieu », alors ?<br /> Mais non ! Jack le vagabond !<br /> London ! I' sont bouchés ! C'est pas possible !<br /> <br /> <br /> Corne de bouc ! Bouquin ! Qu'importe ! Nous voilà au-delà du déclin, c'est la fin, demain : rien ! La roue tourne librement dans l'espace et le désir, toc ! Toc ! Cogne, en vain. Le guidon suprême n'est plus. Il s'en est allé, qui sait où ! Ces derniers temps, il tirait la langue, faisait la grimace. Monter, descendre, en permanence, marre des cols et des pics ! Des lignes d'arrivée, d'horizon, de départ ! Ça faisait un moment qu'il n'était plus dans son assiette, ni en selle. Les docteurs le consolaient, comme ils pouvaient : chouf ! D'après les diagrammes, quand la courbe se réveillera, le monde se relèvera. C'est déjà en train de s'arranger ! Simple passage à vide ! Pensaient-ils seulement ce qu'ils disaient ? Il avait perdu le contact.<br /> <br /> La terre elle de son côté s'interroge : que va-t-elle faire de tout ce temps ? Sans le fruit de ses entrailles, la vie n'a plus le même goût. Redevenir vierge, après toutes ces sensationnelles aventures humaines était douteux. D'accord ! Sa chair affamée faisait pression sur elle, pour obtenir toujours plus. Vieille catin ! Tu nous a abandonnés ! L'X est dur, irréductible, intraitable. Il ne veut rien entendre de sa raison première. Comment ça, pas de père ? Ça n'a pas de sens ! Et ZEUS et MAZDA, ce sont des publicités peut-être. Grandis un peu, rétorquait la terre, les étoiles n'ont que des rejetons, voilà la vérité ! Mais l'X n'en démordait pas. Il lui récitait tous les noms contraires à sa déposition, dont certains peu amènes, en les lui assénant vivement.<br /> <br /> Mais rien à faire. Le téléphone sonne : ni salut ni allo. C'est pourtant dimanche. Le diable esseulé et vexé comme un pou, dans un sursaut ultime d'indignation morale, passant par toutes les couleurs de l'arc-en-ciel, a proscrit la nudité. Je ne suis pas le pâle imitateur qu'on dit, singe à cul nu, la fête est finie ! Sauf qu'il n'y avait plus personne à effarer, ni pour marcher, chapeau pointu rouge orange routier, dans de longs habits noirs. Les grues allaient devoir s'habituer au silence. Tu montes, chérie ! Ça aussi c'était fini. Tout Extérieur s'était tari éteint, comme en fumée, qui aurait pu aider. Aider à quoi ? À restituer l'Intérieur, pardi ! Survient cependant un événement aussi logique que plégique : le grand tétras, ex-Minotaure. <br /> <br /> Généalogiquement parlant, c'est le fils de la femme de ménage qu'était dans la chambre au moment de l'incendie qu'a fait la courte échelle au capitaine des pompiers alors que le tableau de la Pompadour avait déjà pris feu et que le vase peint par Picasso était sur le point d'éclater, qui l'a maintenant au bout de la langue, le capitaine, et qui me dit, la tête dans le mur : bouge pas ! Camarade ! J'arrive ! Ça vient ! Ouf ! Je me disais aussi, ça tient pas debout, toute cette histoire. Et finalement il s'est avéré que ce n'était que l'interrupteur qui boudait dans son coin, à cause de tout le va-et-vient. C'était pas un court-circuit. Le con, il m'a fait peur. Mes bougies, mes briquets et tout le micmac à éclairer et à illuminer, je les avais oubliés à Berlin, la nuit où tout à commencé.<br /> <br /> Samuel avait raison. La logique est au bout du tunnel qui sauve. À condition d'en sortir.
C
Mince : quand j'ai vu marqué &quot;culs de jatte&quot;, ça m'a fait lever de ma chaise d'un seul coup....<br /> Merci pour tout ça.<br /> <br /> Amitiés<br /> <br /> caroleone