Pérou : Le Forest Stewardship Council FSC complice des violations contre le peuple isolé Mashco-Piro

Publié le 4 Août 2024

Publié : 08/03/2024

L'organisation a refusé de retirer la certification d'une entreprise forestière qui opère sur le territoire Mashco Piro, un peuple isolé qui subit la pression de l'activité extractive avec le soutien de l'État.

Servindi, 3 août 2024.- Des organisations indigènes d'Amazonie ont accusé la complicité du Forest Stewardship Council (FSC) dans la violation des droits humains contre le peuple isolé Mashco Piro, au Pérou.

Ceci après que le FSC a refusé de retirer la certification accordée à l'entreprise Canales Tahuamanu, malgré le fait qu'elle conserve des concessions sur le territoire Mashco Piro, récemment aperçu.

« La décision du FSC de maintenir la certification de l'entreprise Canales Tahuamanu au fil des années (…) implique des responsabilités indirectes en matière de violation des droits humains du peuple indigène Mashco Piro en isolement », indiquent les organisations.

L'observation des Mashco Piro, rapportée en juillet par Survival International, est due à la pression qu'ils subissent sur leur territoire en raison des activités d'extraction forestière de la société Canales Tahuamanu et d'autres.

Dans une déclaration récente après l'observation des isolés, le FSC a promis de procéder à une « analyse exhaustive » du cas.

Cependant, cette mesure est jugée « insuffisante » par les organisations puisque lors de deux évaluations précédentes (2022 et 2023), le FSC n'a pas trouvé de raisons suffisantes pour suspendre la certification de l'entreprise.

Pour cette raison, l'annonce "fait penser au mouvement indigène que les enquêtes promises par le FSC ne sont rien d'autre que des stratégies dilatoires pour permettre la continuité de l'opération forestière déguisée", soulignent-ils.

La déclaration contre le FSC est signée par la Coordination des organisations autochtones du bassin amazonien (COICA), l'Association interethnique pour le développement de la selva péruvienne (AIDESEP) et la Fédération autochtone de la rivière Madre de Dios et de ses affluents (FENAMAD).

traduction caro d'un article de Servindi.org du 03/08/2024

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