Calles de París
Publié le 19 Novembre 2024
Rues de Paris
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Paris, avec un pardessus d'ardoise.
Paris, avec une perruque de neige.
Les parcs vides d'enfants
sont couverts de sommeil, de rêve céleste.
Les parcs vides d'enfants
sont couverts de sommeil, de rêve céleste.
Les rues mouillées recueillent
le chant d'un aveugle. La nuit tombe.
Derrière toutes les fenêtres
la soupe fume, la soupe chaude.
Derrière toutes les fenêtres
la soupe fume, la soupe chaude.
Les tours tombent dans la rivière.
Le bus traverse les ponts.
Elles gèlent là-bas, dans les musées,
les barbes, les barbes fleuries des rois.
Elles gèlent là-bas, dans les musées,
les barbes, les barbes fleuries des rois.
Des lanternes ouvrent les yeux.
Des gardiens ferment les portes.
Derrière toutes les fenêtres
les enfants, les enfants feront leurs devoirs.
Derrière toutes les fenêtres
les enfants, les enfants feront leurs devoirs.
Calles de París
París, con gabán de pizarra.
París, con peluca de nieve.
Los parques vacíos de niños
se cubren de sueño, de sueño celeste.
Los parques vacíos de niños
se cubren de sueño, de sueño celeste.
Las calles mojadas recogen
el canto de un ciego. Oscurece.
Detrás de todas las ventanas
humea la sopa, la sopa caliente.
Detrás de todas las ventanas
humea la sopa, la sopa caliente.
Las torres se caen al río.
El ómnibus cruza los puentes.
Se hielan allá, en los museos,
las barbas, las barbas en flor de los reyes.
Se hielan allá, en los museos,
las barbas, las barbas en flor de los reyes.
Faroles que abren el ojo.
Guardianes que cierran canceles.
Detrás de todas las ventanas
los niños, los niños harán los deberes.
Detrás de todas las ventanas
los niños, los niños harán los deberes.
María Elena Walsh (Canciones para mi, 1963) traduction carolita