La voix des femmes autochtones : Marina Kabakova

Publié le 25 Juillet 2024

Mon destin a-t-il été de creuser mon chemin vers ma propre culture ?

La fierté retrouvée.....

Comme beaucoup d’enfants nés dans les années 70 à Kazym, Marina n’a pas reçu une éducation traditionnelle khanty. Parler la langue était interdit, tout comme la pratique du chamanisme et des rituels. Même la Fête de l’ours avait été remplacée par le culte de nouvelles idoles (Lénine et Staline), l’esprit du Parti communiste s’est imposé partout, cherchant à évincer les âmes des ancêtres qui peuplent la taïga et la toundra. Privée de sa culture, Marina devient russophone. Après ses études, elle est nommée institutrice dans un internat et découvre que ces enfants khantys, coupés de leur famille, finissent par perdre leurs traditions. Elle s'intéresse alors à sa culture et interroge ses tantes. Tatiana est devenue anthropologue, Olga a le projet d’ouvrir une école khanty. C’est pour Marina une révélation. Elle comprend ce sentiment qu’elle éprouve depuis si longtemps d’avoir été privée d’une partie d’elle-même. Depuis, elle consacre sa vie à préserver sa culture, au delà du folklore et dirige, depuis 2010, le musée de Kazym dans lequel des ateliers de transmission des savoirs sont proposés, des chants et danses enseignés et les rituels traditionnels réinventés. Elle dirige aussi des campements culturels d’été dans lesquels les enfants découvrent leurs racines, en somme leur identité khanty.

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