Une candidate LFI en garde à vue, violente répression : Au coeur d'une action mouvementée contre Total
Publié le 25 Mai 2024
Plusieurs centaines de militants écologistes, avec extinction rébellion, scientifiques en rébellion ou encore l’ONG Bloom, sont entrés au siège d’Amundi, actionnaire principe du géant pétrolier Total Énergies, et ont ensuite manifesté plusieurs heures sur le parvis ce vendredi 24 mai 2024. Ce même jour avait lieu l’assemblée générale de l’entreprise aux bénéfices records, à l’occasion de ses 100 ans. Les manifestants dénoncent les projets de Total notamment en Ouganda et Tanzanie d’oléoduc EACOP : « destructeur de la biodiversité, qui a accaparé les terres de millions de locaux ».
Des représentants de peuples autochtones d’Amazonie étaient également là, pour protester contre l’accaparement de leurs terres. Les écologistes demandent le retrait de ces projets et l’arrêt des nouveaux projets pétroliers à l’heure de l’urgence écologique et climatique. Plusieurs élus nationaux ou européens, LFI et EELV notamment, étaient présents pour manifester leur soutien, et aussi se mettre en forces de l’ordre et manifestants.
Les militants ont été évacués de force du parvis par la police et ont été emmenés au commissariat pour des contrôles d’identité ou des gardes à vue. Parmi les 173 interpellations, celle de Marion Beauvalet candidate, sur la liste de l'Union Populaire (LFI), pour les Européennes, fait polémique et est largement condamnée par la gauche Des violences policières ont été constatées. Un policier a notamment adressé un coup de poing au visage à un manifestant à terre. Le groupe Amundi a déploré « 8 blessés parmi les membres du service de sécurité, heureusement sans gravité » et annonce vouloir déposer plainte pour "violences et dégradations matérielles"...
Reportage « instantané » de Lisa Lap et Andreï Manivit.