La familia Polillal
Publié le 28 Mai 2024
La Famille Polillal
La mite mange la laine
du soir au matin.
Elle mord et mange, mange et mord
laine rouge, laine verte.
Assise dans l'armoire
Avec son assiette et sa bavette
elle mange la laine colorée
avec couteau et fourchette.
Ses petits enfants gloutons
ont un berceau de boutons.
Son mari, Don Polillo
regarde du haut d'une poche.
Soudain s'approche
Mme Naphtaline.
Vous la verrez toute habillée,
enveloppée de cellophane.
La famille Polillal
l'aperçoit à travers une boutonnière,
et la pointe avec l'aiguille
la Naphtaline sorcière.
Mais Don Polillo ordonne :
Ne la tuez pas, j'ai pitié d'elle
allons dans d'autres armoires
pour les remplir de trous.
Et ils partent tous en voyage
avec beaucoup de bagages :
les effilochures d'un chemisier
et un paquet de duvet.
La Familia Polillal
La polilla come lana
de la noche a la mañana.
Muerde y come, come y muerde
lana roja, lana verde.
Sentadita en el ropero
con su plato y su babero,
come lana de color
con cuchillo y tenedor.
Sus hijitos comilones
tienen cuna de botones.
Su marido, don Polillo,
balconea en un bolsillo.
De repente se avecina
la señora Naftalina.
Muy oronda la verán,
toda envuelta en celofán.
La familia polillal
la espía por un ojal,
y le apunta con la aguja
a la Naftalina bruja.
Pero don Polillo ordena:
No la maten, me da pena
vámonos a otros roperos
a llenarlos de agujeros.
Y se van todos de viaje
con muchísimo equipaje:
las hilachas de una blusa
y un paquete de pelusa.
Maria Elena Walsh (Canciones para mirar 1963), traduction carolita