Accord sur la Nouvelle-Calédonie signé à Nouméa le 5 mai 1998
Publié le 26 Mai 2024
Préambule
1. Lorsque la France prend possession de la Grande Terre, que James Cook avait dénommée « Nouvelle-Calédonie », le 24 septembre 1853, elle s'approprie un territoire selon les conditions du droit international alors reconnu par les nations d'Europe et d'Amérique, elle n'établit pas des relations de droit avec la population autochtone. Les traités passés, au cours de l'année 1854 et les années suivantes, avec les autorités coutumières, ne constituent pas des accords équilibrés mais, de fait, des actes unilatéraux.
Or, ce territoire n'était pas vide.
La Grande Terre et les îles étaient habitées par des hommes et des femmes qui ont été dénommés kanak. Ils avaient développé une civilisation propre, avec ses traditions, ses langues, la coutume qui organisait le champ social et politique. Leur culture et leur imaginaire s'exprimaient dans diverses formes de création.
L'identité kanak était fondée sur un lien particulier à la terre. Chaque individu, chaque clan se définissait par un rapport spécifique avec une vallée, une colline, la mer, une embouchure de rivière, et gardait la mémoire de l'accueil d'autres familles. Les noms que la tradition donnait à chaque élément du paysage, les tabous marquant certains d'entre eux, les chemins coutumiers structuraient l'espace et les échanges.
2. La colonisation de la Nouvelle-Calédonie s'est inscrite dans un vaste mouvement historique où les pays d'Europe ont imposé leur domination au reste du monde.
la suite
Accord sur la Nouvelle-Calédonie signé à Nouméa le 5 mai 1998
Accord sur la Nouvelle-Calédonie signé à Nouméa le 5 mai 1998
Préambule illustré des accords de Nouméa
L'Accord de Nouméa permet aux provinces d'adapter les contenus des programmes scolaires en fonction de leurs réalités culturelles. Les géographies et les histoires de chaque tribu, de chaque va...
https://presencekanak.com/2023/03/23/preambule-illustre-des-accords-de-noumea/