Pourquoi les chardonnerets ressemblent au soleil
Publié le 11 Février 2024
Un conte des Iroquois
Il fallut quelques lunes après que le raton laveur ait déjoué le renard, avant qu'ils ne se rencontrent à nouveau. Le raton laveur se précipitait quand le renard l'aperçut.
Maintenant, le renard n'avait pas oublié le tour que le raton laveur lui avait joué. Sa tête lui faisait encore mal à cause de ce grand bruit contre le pommier. Alors le renard s'est mis à courir après le raton laveur. Il gagnait du terrain et l'aurait rattrapé s'ils n'étaient pas arrivés devant un grand pin.
Le raton laveur a couru jusqu'à la cime du pin. Là, il était en sécurité, car le renard ne pouvait pas grimper.
Le renard s'est allongé sur les douces aiguilles de pin et a attendu que le raton laveur descende. Le raton laveur resta si longtemps dans le pin que le renard devint fatigué et somnolent. Il ferma les yeux et pensa qu'il allait faire une petite sieste.
Le raton laveur observa, jusqu'à ce qu'il s'aperçoive que le renard dormait profondément. Puis il prit dans sa bouche un peu de poix de pin. Il descendit l'arbre en courant et frotta les yeux du renard endormi avec la poix.
Le renard s'est réveillé. Il se releva et tenta de saisir le raton laveur, mais, hélas ! il ne pouvait pas voir ce qu'il faisait. Les paupières de ses yeux étaient retenues par la gomme de pin. Il ne pouvait pas les ouvrir.
Le raton laveur se moqua du sort du renard, puis courut et le quitta.
Le renard resta quelque temps sous l'arbre. La gomme de pin, en séchant, fermait de plus en plus les paupières de ses yeux. Il pensait qu'il ne devrait plus jamais revoir le soleil.
Des oiseaux chantaient à proximité. Il les a appelés et leur a fait part de son sort. Il a demandé s'ils auraient la gentillesse de lui ouvrir les yeux.
Les oiseaux s'envolèrent et le dirent aux autres oiseaux. Bientôt, de nombreux petits chanteurs sombres revinrent en volant vers l’endroit où gisait le renard. Puis pic, pic, pic, les petits becs allèrent sur les paupières du renard. Petit à petit, ils picorèrent soigneusement la gomme de pin. Si l’un d’eux était fatigué, un autre oiseau prenait sa place.
Enfin, le renard aperçut un rayon de lumière. Bientôt, la paupière d’un œil s’ouvrit, puis l’autre. Le soleil brillait et le monde paraissait très beau au renard lorsqu'il ouvrit les yeux.
Il était très reconnaissant envers les petits oiseaux de lui avoir apporté de la lumière. Il leur a dit de demander ce qu'ils voulaient et il le leur donnerait.
Les petits oiseaux dirent : "Nous n'aimons pas les costumes unis et sombres que le dindon nous a donnés. Faites-nous ressembler au soleil que nous vous avons apporté."
Le renard regarda autour de lui. De belles fleurs jaunes poussaient à proximité. Il en retira un peu de la couleur du soleil et, avec le bout de sa queue comme pinceau, il commença à peindre les petits oiseaux sombres de la couleur du soleil.
Les oiseaux voltigeaient tellement de joie qu'il pensa peindre les corps en premier. Avant qu'il ait pu badigeonner les ailes et les queues avec la peinture solaire, chaque petit oiseau s'était envolé, comme un rayon de soleil. Les oiseaux étaient si heureux et si légers qu’ils ne pouvaient pas attendre que le renard termine la peinture.
C'est pourquoi les chardonnerets sont jaunes comme le soleil. C'est pourquoi ils ont des ailes et des queues noires, pourquoi ils battent tant les ailes de joie et pourquoi ils ne terminent jamais leur chant.
traduction carolita
Sources et lectures complémentaires
Projet Gutenberg Histoires que les Iroquois racontent à leurs enfants par Mabel Powers [1917]
chardonneret jaune Par Mdf — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=2075796
L'oiseau
Chardonneret jaune
American goldfish
Spinus tristis
Famille : fringillidés
Chant et répartition sur XENO CANTO
Why The Goldfinches Look Like The Sun - An Iroquois Legend
Racoon played another trick on fox, by sticking his eyes shut with pitch. The birds pecked the pitch away and in return Fox painted them new bright suits.