Kachinas Hopi : Turposkwa

Publié le 16 Septembre 2024

Peuple Hopi

 

Article sur les kachinas hopis, leurs significations et la présentation de leurs costumes quand celles-ci sont inspirées des oiseaux.

Les kachinas hopis sont des esprits ancestraux et des esprits des phénomènes naturels.

Ce sont aussi des danseurs masqués censés incarner un esprit particulier lors d'une cérémonie ou d'un rituel religieux.

Ce sont encore des poupées sculptées et habillées avec un costume représentant un esprit hopi particulier. Souvent les poupées sont offertes aux enfants en cadeau.

Les kachinas hopis sont des êtres ou des esprits puissants qui peuvent utiliser leurs pouvoirs magiques pour le bien-être du peuple Hopi lui apportant la pluie, la guérison, la fertilité ou la protection. Il existe plus de 400 types différents de kachinas hopi dont quelques-unes sont représentées sur mon site.

Chacune possède des pouvoirs et une influence différente.

source : warpaths2peacepipes.com

TURPOSKWA KACHINA

Canyon wren kachina

Troglodyte des canyons (catherpes mexicanus, troglodytidés)

 

 

image

C'est un des nombreux oiseaux kachinas représentés par les Hopis.

Il se produit dans les danses de kiva mais selon Barton Wright "autrefois, le wren était un coureur sur la 3e mesa mais d'après le costume montré (sur une figurine), ce serait plutôt une performance de kiva (Kachinas - A Hopi artists documentary p.88)

source : worthpoint.com

On rencontre le troglodyte dans le mythe de création du peuple Hopi dont voici un extrait qui le concerne ci-dessous :

troglodyte des canyons Par Don Faulkner — Canyon Wren, CC BY-SA 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=51967220

troglodyte des canyons Par Don Faulkner — Canyon Wren, CC BY-SA 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=51967220

1. Mythe d'origine Hopi (extrait)

 

Il y a très longtemps, il n'y avait que de l'eau. A l'est, Hurúing Wuhti , la divinité de toutes les substances dures, vivait dans l'océan. Sa maison était une kiva comme les kivas des Hopis d'aujourd'hui. À l'échelle menant à la kiva étaient généralement attachées une peau de renard gris et une peau de renard jaune. Une autre Hurúing Wuhti vivait dans l'océan à l'ouest dans une kiva similaire, mais à son échelle était attaché un hochet en écaille de tortue.

Le soleil existait également à cette époque. Peu avant de se lever à l'est, le soleil s'habillait de la peau du renard gris et commençait à poindre, ce que les Hopis appellent l'aube blanche. Au bout d'un moment, le Soleil enlevait sa peau grise et revêtait la peau de renard jaune, et l'aube brillante du matin - l'aube jaune des Hopis - apparaissait. Le Soleil se levait alors, c'est-à-dire qu'il sortait d'une ouverture située à l'extrémité nord de la kiva dans laquelle vivait Hurúing Wuhti. Lorsqu'il arrivait à nouveau à l'ouest, le soleil annonçait d'abord son arrivée en attachant le hochet à la pointe de la poutre de l'échelle, puis il entrait dans la kiva, passait par une ouverture à l'extrémité nord de la kiva et poursuivait sa course vers l'est sous l'eau, et ainsi de suite.

Peu à peu, ces deux divinités firent apparaître de la terre ferme au milieu des eaux, qui se retiraient vers l'est et vers l'ouest. Le soleil, passant au-dessus de cette terre ferme, remarquait constamment qu'aucun être vivant n'était visible nulle part et en faisait part aux deux divinités. Un jour, la Hurúing Wuhti de l'ouest fit savoir à la Hurúing Wuhti de l'est, par l'intermédiaire du soleil, qu'elle devait venir la voir car elle voulait parler de cette affaire. La Hurúing Wuhti de l'est accéda à cette demande et se rendit à l'ouest en traversant un arc-en-ciel. Après s'être consultés sur ce point, les deux conclurent qu'ils allaient créer un petit oiseau.

La divinité de l'est fabriqua donc un troglodyte en argile qu'elle recouvrit d'un morceau de tissu indigène (möchápu). Après avoir chanté une chanson sur le troglodyte, le petit oiseau donna des signes de vie au bout d'un certain temps. En le découvrant, un oiseau vivant en sortit, en disant : "Úma hínok pas nui kitâ' náwakna ? (pourquoi me voulez-vous si vite). "Oui, dirent-ils, nous voulons que tu voles dans tout cet endroit sec et que tu voies si tu peux trouver quelque chose de vivant. Ils pensaient que, comme le soleil passait toujours au milieu de la terre, il n'avait peut-être pas remarqué les êtres vivants qui pouvaient exister au nord ou au sud. Le petit troglodyte survola donc la terre, mais à son retour, il déclara qu'il n'y avait aucun être vivant nulle part. 

La tradition dit cependant qu'à cette époque, la Femme Araignée (Kóhk'ang Wuhti) vivait quelque part dans le sud-ouest au bord de l'eau, également dans une kiva, mais cela le petit oiseau ne l'avait pas remarqué.

La divinité de l'ouest créa alors un très grand nombre d'oiseaux de différentes sortes et formes, qu'elle plaça à nouveau sous la même couverture que celle sous laquelle le Troglodyte avait été amené à la vie. Ils chantèrent à nouveau un cantique sur eux. Les oiseaux commencèrent alors à se déplacer sous la couverture. La déesse retira la couverture et trouva sous celle-ci toutes sortes d'oiseaux et de volatiles. "Pourquoi nous voulez-vous si vite ? demandèrent-ils. "Oui, nous voulons que vous habitiez ce monde. Les deux divinités enseignèrent alors à chaque espèce d'oiseau le son qu'il devait émettre, puis les oiseaux se dispersèrent dans toutes les directions (....)

Source https://sacred-texts.com/nam/hopi/toth/toth002.htm

 

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