Pérou : Des organisations indigènes rejettent la route Bellavista-Mazán-Salvador-El Estrecho

Publié le 26 Novembre 2023

Publié : 24/11/2023

Photo : Guillermo Abadie - OnePlanet

Servindi, 24 novembre 2023.- Des organisations indigènes exhortent l'État péruvien à arrêter l'exécution de l'autoroute Bellavista-Mazán-Salvador-El Estrecho pour violation de leur droit à la consultation préalable protégé par le système juridique actuel.

L'accord a été adopté lors de la Ve réunion du Conseil Consultatif du Paysage du Grand Putumayo, Napo et Bajo Amazonas, du 21 au 24 novembre, dans la ville d'Iquitos, région de Loreto.

L'événement a défini des actions stratégiques pour la défense des droits territoriaux et des biens et services associés à leurs forêts.

Une autre décision a été d'exiger de toute urgence la conclusion de l'organisation des territoires de Putumayo, Napo et Bajo Amazonas, en donnant la priorité à l'attribution de titres de propriété et à l'expansion des communautés.

De même, gérer la création de l’aire régionale de conservation (ACR) Medio Putumayo Algodón, de la réserve communale Bajo Putumayo et de l’ACR Ére Campuya à Putumayo.

Ainsi que la gestion de la fourniture de services de base d'éducation, de santé, de communication, d'électricité, d'eau et de drainage aux communautés du point de vue et de l'approche de la population.

V Conseil consultatif

Le Conseil Consultatif est un espace de dialogue et de bonne gouvernance pour conclure des accords sur le territoire des fleuves Putumayo, Napo et de la partie inférieure du fleuve Amazone.

Dans la zone, il y a 142 communautés et six zones protégées déjà établies qui atteignent une superficie de 7,6 millions d'hectares, en plus de trois propositions de zones en cours.

Le V Conseil Consultatif a réuni 29 représentants et dirigeants de 10 fédérations de base de l'Organisation Régionale des Peuples Indigènes de l'Est (ORPIO) et de l'Association Interethnique pour le Développement de la Selva Péruvienne (AIDESEP).

Y participaient également les représentants des comités de gestion des zones régionales de conservation Maijuna Kichwa, Ampiyacu Apayacu, Alto Nanay-Pintuyacu-Chambira, du parc national Yaguas et de la communauté indigène de Centro Arenal.

Le Conseil Consultatif est composé des fédérations de base : FECONAFROPU, FIKIMMEP, FECOIBAP, OISPE, FIKAPIR, FECONAMNCUA, FECONAMAI, FECONA, FECOTYBA et FEPYRA.

L'Institut pour le Bien Commun (IBC), l'association Droit et Environnement et Ressources Naturelles (DAR), Nature et Culture International (NCI) et OnePlanet y participent également.

La réunion a évalué les accords du conseil précédent et a priorisé les activités pour 2024, dans quatre axes stratégiques : 1) articulation et renforcement du conseil consultatif, 2) gestion des connaissances.

De même, 3) l'incidence régionale et nationale ; et 4) la consolidation des territoires pour la connectivité et le bien-vivre.

Une autre question importante à l’ordre du jour des peuples autochtones est le renforcement de leurs organisations pour participer à la planification du développement de leurs territoires et aux espaces publics de prise de décision.

En outre, améliorer l'enseignement supérieur des jeunes autochtones et le développement d'économies durables basées sur les biens et services de leurs territoires.

Contre l'exploitation minière illégale et pour la défense des PIACI

Dans le but de continuer à travailler avec les différentes organisations indigènes de Loreto, le Conseil consultatif s'est associé à la lutte contre l'exploitation minière illégale qui menace les bassins du Napo et du Putumayo.

À cette fin, il a été convenu de s'associer au Comité de gestion de l'aire régionale de conservation Alto Nanay-Pintuyacu-Chambira, à la demande de la présidente, Marcelina Angulo.

L'alliance met en valeur la capacité des peuples autochtones à influencer collectivement et défend les droits des peuples autochtones en isolement volontaire et premier contact (PIACI) cherchant à créer des réserves en attente.

Manque de volonté du gouverneur régional

Il est important de mentionner que les dirigeants avaient prévu de rencontrer René Chávez Silvano, gouverneur de Loreto, qui n'était pas disponible pour les recevoir.

Ils ont ainsi conclu que son manque d’intérêt et d’empathie à l’égard des besoins des populations de l’axe frontalier de la région était évident.

C'est dans ce contexte qu'ils ont mené diverses actions médiatiques et participé à une audition ouverte de la Commission des Peuples andins, amazoniens et afro-péruviens, de l'environnement et de l'écologie du Congrès de la République.

Dans cet espace, ils ont pu présenter leurs problèmes et faire diverses déclarations à la députée Ruth Luque, présidente de ladite Commission.


Photo : Guillermo Abadie - OnePlanet

Vous trouverez sur Servindi le mémoire, la lettre et la déclaration publiée. 

traduction caro d'un article de Servindiorg du 24/11/2023

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