Pérou : Retour de l'exploitation minière illégale confirmé à La Pampa

Publié le 4 Octobre 2023

Publié : 10/02/2023

Figure 1. Image prise par drone d'une activité minière illégale dans des zones précédemment dégradées au sein de la zone tampon de la réserve nationale de Tambopata. Source : ACCA.

Une augmentation de plus de 400% des infrastructures minières dans la zone confirme le retour de l'exploitation minière illégale, selon le MAAP.

Servindi, 2 octobre 2023.- Un nouveau rapport du Projet de surveillance de l'Amazonie andine (MAAP) confirme le retour alarmant de l'exploitation minière illégale à La Pampa (Madre de Dios), une zone récupérée par le gouvernement en 2019.

Entre 2021 et 2023, le nombre de dragues restantes dans des zones précédemment déboisées est passé de 148 à 598, soit une augmentation de plus de 400 % du nombre d'infrastructures minières dans la zone.

Cela signifierait également une augmentation du nombre de personnes (4 par drague) qui actionnent les moteurs de dragage dans cette activité illégale, un chiffre qui serait passé de 592 à 2.392, indique le MAAP.

Carte de base. Découvertes d’infrastructures minières illégales dans les années 2021 et 2023. Données : ACCA

Figure 2. Résultats des infrastructures minières et de la population minière. Données : ACCA

L'augmentation notable des infrastructures minières illégales se reflète également dans un graphique qui montre la densité des découvertes et leur progression du nord au sud, vers la réserve nationale de Tambopata.

Figure 3. Comparaison de la densité des découvertes d'infrastructures minières. Données : ACCA

 

Analyse des piscines résiduelles

 

L’un des impacts laissés par l’exploitation minière illégale, outre les zones déboisées, est la génération de bassins résiduels où se concentrent les sédiments retirés du sol et les éléments contaminants utilisés lors de l’extraction de l’or.

Ces mares résiduelles présentent des colorations caractéristiques associées à la présence d’activités minières.

Ainsi, les mares actives avec élimination constante des sédiments présenteront une couleur crème, semblable à celle des zones déboisées.

Tandis qu’une piscine inactive ou abandonnée présentera des tons bleu-vert, produit du début de l’activité photosynthétique des algues colonisatrices (voir Figure 4).

Figure 4. Image de drone montrant la coloration des piscines résiduelles actives et inactives. Source : ACCA.

Sur la base de ce comportement, le MAAP a réalisé une analyse spatiale pour déterminer la surface des mares résiduelles qui seraient actives dans la zone de La Pampa.

Pour montrer le contraste de manière plus efficace, ils ont établi la couleur violette pour les piscines inactives et la couleur jaune pour les piscines actives.

Sur la figure 5, on constate qu'en 2021 la grande majorité des mares étaient inactives (violet), et il n'y avait qu'une superficie de 788 hectares de mares actives (jaune).

Cependant, en 2023, la plupart d’entre elles sont devenues des mares actives, augmentant la surface de 2 550 hectares (soit une augmentation de plus de 320 % en seulement deux ans).

Figure 5. Classification des bassins résiduels actifs et inactifs pour les années 2021 et 2023

 

traduction caro d'un article paru sur Servindi.org le 02/10/2023

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