Illapu : Bien que les pas se touchent, un voyage dans le passé

Bien que les pas se touchent, un voyage dans le passé

Le 11 septembre 1973, l'une des dictatures les plus criminelles de l'histoire de l'Amérique latine débutait au Chili après le coup d'État civilo-militaire, laissant une profonde blessure de sang et de feu dans notre histoire politique, sociale et culturelle.

Du nord au sud, on trouve encore des traces de la dictature de Pinochet. Dans tout le pays, des centaines de sites ont été tristement transformés en centres de détention, de viols, de tortures, de meurtres et d'autres atrocités. 

Les "sites de mémoire" ont été des lieux d'extermination et de souffrance, des lieux qui doivent être protégés et préservés pour ne pas oublier, pour éduquer et dialoguer sur notre histoire. Ces lieux sont un témoignage contre le négationnisme et l'impunité et un engagement collectif pour que plus jamais un coup d'État et des violations des droits de l'homme ne se reproduisent.

Il s'agit d'un voyage visuel et sonore profond et sincère enregistré dans les lieux de mémoire de Pisagua, du stade Victor Jara, du stade national, de la Villa Grimaldi, du mémorial et du patio 29 du cimetière général, un hommage aux milliers de victimes qui ont vécu les horreurs dans ces lieux et une étreinte à leurs familles qui continuent de lutter pour la vérité, la justice, la réparation, la mémoire et la non-répétition. 

Nous continuons et continuerons à défendre la mémoire... 

"Aunque los pasos tocquen" (Bien que les pas se touchent)
Paroles : Pablo Neruda*
Musique : José Miguel Márquez
(*D'après le poème "Siempre" du Canto General)

Les pas peuvent fouler ce lieu durant mille ans,
ils n'effaceront pas le sang de ceux qui y tombèrent.

Des vois par milliers peuvent troubler ce silence,
elles n'étoufferont pas l'heure où vous êtes tombés.
La pluie ruissellera sur la place et ses pierres,
pourtant elle n'éteindra pas vos noms de feu.

(....)

Pablo Neruda (Toujours, Le chant général)