Pérou : Alerte sur un nouveau déversement dans le bassin de la rivière Chambira

Publié le 14 Juillet 2023

Publié: 13/07/2023

Photo: Fepiurcha

Le déversement a contaminé tout un lac dans lequel les indigènes de deux communautés de Loreto puisaient de l'eau et du poisson pour se nourrir. Ils demandent aux autorités d'intervenir.

Servindi, le 13 juillet 2023.- Une nouvelle marée noire enregistrée le 9 juillet a mis en danger la santé et la nutrition de plus de 500 indigènes situés dans le bassin du rio Chambira, à Loreto.

Le déversement a contaminé un lac entier, tuant des poissons et des oiseaux et empêchant la population des communautés Nuevo Perú et Nueva Unión de continuer à utiliser l'eau de cette source pour leur consommation.

« Ce lac était notre marché. Nous demandons l'aide des autorités », a déclaré à Servindi l'apu Gilberto Inuma, président de la Fédération des peuples indigènes Urarinas du rio Chambira (Fepiurcha).

Selon Inuma, la responsabilité de l'incident serait un tiers extérieur aux communautés qui est arrivé dans la région et a été surpris en train de casser un oléoduc qui transporte du pétrole.

Le déversement a atteint un lac situé à côté de la communauté Nueva Unión (320 habitants) et au-dessus de la communauté Nuevo Perú (220 habitants) où la population pêchait et puisait de l'eau.

L'eau, les poissons et les oiseaux de cocha situés entre deux communautés indigènes ont été contaminés. Photo : Fepiurcha.

Le leader indigène dit qu'il a déjà envoyé des vidéos et des photos de la situation au représentant de l'OEFA, Juan Pablo Saavedra, et au vice-ministre de l'Environnement, mais jusqu'à présent, ils n'ont pas reçu de réponse.

"Nous voyons que la contamination descend maintenant le ravin d'Asna Cano et si cela continue comme ça, cela pourrait affecter la rivière Chambira, ce qui serait bien pire", explique Inuma en dialogue avec Servindi.

Jusqu'à présent cette année, au moins 3 déversements ont été enregistrés dans le bassin du rio Chambira, selon Inuma. Le premier a eu lieu à Nuevo Perú en mars, et le second à Nueva Unión, entre avril et mai.

En plus de l'impact direct sur l'environnement, les déversements provoquent souvent des maladies telles que la diarrhée et des vomissements parmi la population qui a récemment reçu un diagnostic de symptômes du plomb.

« Il y a quelques jours, une brigade de métaux lourds est entrée dans quatre communautés et a trouvé 57 personnes présentant des symptômes de plomb. Nous demandons qu'une brigade de dépistage sanguin entre maintenant, mais ils ne nous ont pas encore répondu », explique Inuma.

La situation nécessite l'intervention urgente des autorités, ajoute le chef indigène qui demande « de prendre notre appel au sérieux et de pouvoir nous fournir de l'eau dans les plus brefs délais ».

traduction caro d'un article paru sur Servindi.org le 13/07/2023