Guatemala : Plus qu'une légende, c'est une construction solide : l'histoire du Pont des Esclaves

Publié le 19 Février 2023

431e anniversaire, Communauté Xinka, Cuilapa, Pont des esclaves
 

17 février 2023
4:20 pm
Crédits : Fb Les esclaves de Candelaria
Temps de lecture : 3 minutes
 

Ce vendredi 17 février marque le 431e anniversaire de la construction du Puente de Los Esclavos (pont des esclaves) situé à Cuilapa, Santa Rosa. Une œuvre architecturale qui, en raison de son histoire et de sa qualité, a été entourée de mystère.

Par Alva Batres

La communauté Xinka de Los Esclavos de Candelaria, à Cuilapa, Santa Rosa, célèbre le 431e anniversaire de la construction du Pont des Esclaves, qui est entouré de mystère et de magie, mais aussi d'histoire, très proche du peuple Xinka, qui vit dans ce département.

De nombreuses activités culturelles sont en préparation pour cet événement, dans lequel la population fait sentir sa présence. Le groupe populaire d'art et de culture Xinka "La Zarabanda" se produit dans le cadre des festivités.

C'est le 17 février 1592 que les fondations de l'actuel Puente de los Esclavos ont été posées, sous la supervision du conseil municipal de Guatemala, avec Justo Rodríguez Cabrillo de Medrano et Rodrigo de Fuentes y Guzmán comme maires d'armes.

Photo : FB Los Esclavos de Candelaria

De nombreuses histoires racontées par les grands-parents, transmises de génération en génération, sont à l'origine du mystère qui entoure ce lieu.

La légende

Ce pont a été construit pour relier le royaume de Cuzcatlán, au Salvador, au Guatemala. C'était une route directe qui devenait un passage fréquent, surtout depuis la conquête des Xinkas dans la région côtière sud du Guatemala.

On raconte que les Xinkas, une fois réduits en esclavage, ont été contraints de construire le pont. D'où le nom de Los Esclavos (les esclaves). Le chef de chantier était inquiet car les Xinkas exigeaient l'achèvement des travaux, mais ils n'avaient plus de fonds. La pression est si forte que le contremaître décide d'invoquer le diable et de le supplier de terminer le pont en échange de son âme.

Le lendemain, le pont était terminé. Cependant, le personnage de la légende, voyant que le diable réclamait son âme, se repentit et se battit avec lui, pour ne pas la lui donner. Le diable entra dans une colère noire et tenta d'un coup de pied de démolir l'ouvrage, mais il ne put que casser une brique. Le pont était si bien construit que même lui ne pouvait le détruire.

Photo : FB Los Esclavos de Candelaria

Le diable a dû disparaître, dégoûté par la ruse de l'homme qui l'avait trompé. On dit qu'il y a eu de nombreuses tentatives pour placer la pierre manquante, mais ils la placent et le jour suivant elle a disparu. Certaines personnes ont même dit qu'elles pouvaient voir la forme d'un sabot de cheval marqué à l'endroit où le diable aurait donné un coup de pied.

Les activités

À l'occasion de la célébration du 431e anniversaire du pont, la communauté Xinka de Santa Anita Nixtiquipaque, Santa María Ixhuatán, a organisé une visite historique de l'image de Santa Ana, à la communauté de Los Esclavos de Candelaria ; l'image de l'enfant Dieu, du quartier Belén de Chiquimulilla, Santa Rosa, est également en visite.

Dans le cadre de cet événement, des activités religieuses et culturelles sont également organisées dans la ruelle de Candelaria et dans l'atrium de l'église de la communauté. L'investiture d'Alaya'xan Uyuha', Fille du peuple Xinka, a également lieu.

 

traduction caro d'un article Prensa comunitaria le 17/02/2023

Rédigé par caroleone

Publié dans #ABYA YALA, #Peuples originaires, #Guatemala, #Xinka

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