Colombie : Petro demande des éclaircissements sur le meurtre du leader indigène Marcos López

Publié le 15 Février 2023

López était un leader indigène bien connu en Colombie, ancien conseiller de son village de Mallama, à Nariño, et représentant pour ce département du mouvement politique AICO.

Le président colombien, Gustavo Petro, a demandé que la lumière soit faite sur le meurtre de Marcos López Enríquez, un leader indigène abattu le 10 février alors qu'il se rendait dans sa communauté à Nariño.

"J'attends la plus haute récompense possible pour toute information permettant de retrouver ses assassins directs et intellectuels", a écrit sur Twitter Petro, qui a reçu le soutien de López pendant sa campagne présidentielle.

López était un leader indigène bien connu en Colombie, ancien conseiller de son village de Mallama dans le département de Nariño, dans le sud-ouest du pays, et représentant du Mouvement des autorités indigènes de Colombie (AICO).

Selon les informations locales, il a été tué le vendredi 10 février alors qu'il se rendait de son village à Ipiales pour rencontrer d'autres autochtones et des délégués du ministère de l'Intérieur.

Il a été approché par des hommes armés qui l'ont forcé à sortir d'un véhicule et l'ont abattu, faisant de lui la 15e victime de leaders sociaux tués en 2023.

Le crime s'est produit dans le secteur de La Verbena, où opèrent l'ELN et d'autres gangs locaux, selon l'Institut d'études sur le développement et la paix (Indepaz), qui a également déploré sa mort.

La vice-présidente Francia Márquez s'est également jointe aux condoléances, soulignant que López était un "grand leader social et un combattant infatigable pour les droits des peuples autochtones".

"Je demande une enquête rapide. Nous ne permettrons pas que ceux qui contribuent à la paix continuent à nous être enlevés", a déclaré Márquez.

Les autorités offrent une récompense de 50 millions de pesos pour trouver les responsables du meurtre de Marcos López, qui a provoqué une onde de choc dans son village.

Depuis la signature de l'accord de paix en 2016, au moins 1424 dirigeants ont été tués, selon Indepaz. Rien qu'en 2022, quelque 216 personnes ont été tuées, selon les données du Bureau du médiateur.

 

traduction caro d'un article paru sur Servindi.org le 14/02/2023

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