Ethno-jazz : Khöömii singing (Sainkho Namtchylak)
Publié le 2 Juin 2023
Par Nomo (Michael Hoefner, http://www.zwo5.de) — Nomo, CC BY-SA 2.5, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=1063356
Elle s’appelle Sainkho Namtchylak et le 11 mars 2021, elle fêtait ses 64 ans. Rare femme à pratiquer le chant diphonique, cette musicienne vient de Touva, une république de Russie frontalière avec la Mongolie.
Dans le Touva, on ne parle d’ailleurs pas beaucoup de “chant diphonique”, on dit plutôt “chants de gorge” et on appelle cette pratique le khöömei, qui veut dire littéralement pharynx. Au-delà d’une pratique, c’est même tout un répertoire qui se divise en plusieurs styles comme le kargyraa qui demande l'utilisation de la voix dans l’extrême grave ce qui donne un aspect très profond, méditatif, qui fait penser aux prières bouddhiques tibétaines...
Le chant diphonique mongol s'appelle en langue touva le khöömii. Il est basé sur un son fondamental (bourdon) produit par le larynx sur lequel, grâce à un placement des lèvres ou de la langue des harmoniques viennent s'ajouter en formant une mélodie à 2 parfois 3 voix. C'était avant tout un chant qui était utilisé par les chamanes de l'Altaï lors des cérémonies chamaniques ou de guérison. Aujourd'hui on utilise le khöömii en temps de fête.
La musique de Sainkho mêle la musique classique, le jazz au khöömii. Elle a de nombreuses influences dont la principale se trouve dans ses racines mongoles, mais elle a aussi des influences turques (et kazakh), ainsi qu'ethniques des peuples de Sibérie dont les Toungouzes.
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Sainkho Namtchylak et les chants diphoniques de Touva
Pour écouter du chant diphonique, on peut se rendre en Mongolie, mais aussi en Russie, dans la république de Touva, une région où les chants de gorge appelés également khöömei, sont au cœu...