Pérou : Le nombre de civils tués dans la répression policière s'élève à 7
Publié le 13 Décembre 2022
Source : Flor Juarez / Diario Peru.
Servindi, 12 décembre 2022.- La protestation sociale exigeant la fermeture du Congrès et des élections anticipées envahit le pays. Lundi, cinq manifestants civils ont déjà été tués par la répression policière et de nombreux autres ont été gravement blessés.
Les morts d'hier à Andahuaylas, Apurimar sont : Beckhan Romario Quispe Garfias (18 ans) et David Atequipa Quispe (15 ans).
La personne décédée lundi 12 décembre est Miguel Arcana, 38 ans, qui est mort devant le poste de police de la Ciudad Municipal, dans le nord d'Arequipa. Le responsable du micro-réseau municipal de Zamácola et Ciudad, Juan Alarcón, a confirmé le décès.
À l'hôpital de Chincheros, à Apurímac, quatre personnes sont décédées : Jonathan Lloclla Loayza, 26 ans, des suites de blessures par balle.
En fin d'après-midi, la Direction régionale de la santé d'Apurímac a signalé le décès de trois jeunes : RPML, 16 ans, qui a été blessé par un projectile d'arme à feu.
Également, Jonathan Enciso Arias Choccepuquio (18 ans) et Wilfredo Lizarme Barboza (18 ans).
Blocus à Arequipa. Source : diario peru
Dina Boluarte présente un projet pour avancer les élections
Bien qu'hier soir, la présidente Dina Boluarte ait annoncé que les élections seraient avancées à avril 2024, des secteurs de la population rejettent cette échéance et réclament un délai plus court.
Dans l'après-midi, le chef de l'État a présenté au Congrès un projet de réforme constitutionnelle, arguant que la proposition d'organiser des élections générales en avril 2024 est liée à une série d'exigences relatives aux étapes électorales précédentes.
Il s'agit notamment de la clôture des listes électorales, qui doit avoir lieu un an avant, comme le stipule l'article 201 de la loi n° 26859, et de la convocation des élections, qui doit avoir lieu 270 jours avant, comme le stipule l'article 82 de la loi organique sur les élections.
En outre, des élections primaires ouvertes, simultanées et obligatoires doivent être organisées au préalable, ce qui aurait lieu en 2023.
Les protestations s'intensifient et débordent sur le pays
Il semble qu'il n'y ait aucune communication entre l'exécutif et les secteurs sociaux contestataires, et la mobilisation des citoyens s'étend à tout le pays. Certains médias indiquent qu'il y a plus de 30 barrages routiers.
Cette semaine, de plus en plus d'organisations sociales annoncent qu'elles se joindront aux protestations, et certaines parlent même d'une grève nationale.
La principale raison de la protestation populaire est d'exprimer l'indignation à l'égard du Congrès de la République, qui, aux premières heures de la matinée de lundi, a approuvé une résolution visant à éliminer la prérogative de Pedro Castillo et d'autres fonctionnaires de l'immunité parlementaire.
Malgré le fait que la Constitution politique et le règlement du Congrès aient établi la procédure pour retirer ces prérogatives aux fonctionnaires, la majorité du Congrès a décidé d'aller à l'encontre de cette réglementation.
L'approbation accélérée de la mesure s'explique par le fait que le délai de détention provisoire de l'ancien président Pedro Castillo expire mercredi 14 et que le ministère public ne dispose pas d'une accusation ferme.
La résolution levant la procédure de mise en accusation contre Pedro Castillo a été approuvée par 67 voix pour, 45 contre et 0 abstention et a été publiée aujourd'hui.
L'initiative d'autoriser la commission présidentielle à présenter ce projet de résolution a été proposée par la députée de droite Adriana Tudela (Avanza País), lors du débat sur une lettre que la procureure générale, Patricia Benavides, a envoyée à la présidence du Congrès.
Dans ce document, le procureur fait état des procédures préliminaires contre l'ancien président Pedro Castillo, et les anciens ministres Betssy Chávez et Willy Huerta.
Le Congrès de la République a notifié aujourd'hui au procureur général la levée de l'immunité de l'ancien président Pedro Castillo, afin que le ministère public puisse poursuivre ses enquêtes pour rébellion, conspiration et altération de l'ordre public.
(mise à jour et développement)
traduction caro d'un article paru sur Servindi.org le 12/12/2022
Se elevan a siete los civiles muertos por represión policial
La protesta social exigiendo el cierre del Congreso y el adelanto de elecciones desborda el país. El día lunes ya registra cinco manifestantes civiles muertos por la represión policial y numeros...
https://www.servindi.org/12/12/2022/se-elevan-cinco-los-civiles-muertos-por-represion-policial