Patrimoine culturel immatériel 2022 : Le talchum, danse théâtrale masquée en République de Corée

Publié le 18 Décembre 2022

By by linlilian at Flickr - https://www.flickr.com/photos/37899575@N00/1498969638/, CC BY 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=4649588

Le talchum est un art du spectacle mêlant danse, musique et théâtre.

6 à 10 musiciens accompagnent des danseurs masqués qui chantent et se donnent la réplique en faisant de grands gestes théâtraux.

Les thèmes évoqués incluent l’hypocrisie des moines bouddhistes, l’arrogance des nobles de la classe Yangban, les souffrances liées au système patriarcal.

Différentes problématiques sociales sont explorées avec humour lors des spectacles alliant chansons, danses, gestes et répliques.

Des masques aux expressions exagérées représentent les archétypes de personnages ordinaires. Ils sont indispensables à la pratique du talchum.

Il n’est pas besoin de scène pour ce spectacle, n’importe quel espace vide peut accueillir le talchum. Les spectateurs ne restent pas passifs. Ils sont des participants à part entière, contribuant à la représentation, ponctuant son déroulement d’acclamations ou de huées.

 

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Le talchum est un flot dynamique d’actions et de sons provenant à la fois des acteurs et des spectateurs.

Les praticiens sont rattachés à différentes associations de sauvegarde qui mènent de nombreuses actions pédagogiques et de formation en s’appuyant sur leur expérience et leur expertise et sur la bonne volonté de leurs membres.

Ces associations se sont regroupées pour former la Fédération Générale des Associations de danse masquée coréenne.

Le grand public peut apprendre le talchum dans des établissements d’enseignement public et dans le cadre d’activités de loisirs.

Les danses théâtrales masquées coréennes ont été créées pendant la dynastie Joseon de 1392 à 1910.

Elles mettent en lumière des aspects anachroniques de la société coréenne traditionnelle, la domination masculine, la stricte hiérarchie sociale, les références aux catégories les plis défavorisées de la population sans réelle considération des difficultés qu’elles ont rencontrées. C’est un évènement unique qui laisse libre cours à la spontanéité et ne se limite pas à un scénario prédéterminé.

Même si les hommes sont encore aujourd’hui la majorité pratiquant le talchum, les femmes sont de plus en plus nombreuses et l’idée selon laquelle les acteurs devraient être des hommes n’a plus cours.

VIDEO de l'Unesco Talchum, mask dance drama in the Republic of Korea

Article de l'UNESCO

Un article en français bien détaillé : https://koreasowls.fr/talchum-la-danse-masquee-coreenne/

Rédigé par caroleone

Publié dans #Patrimoine culturel immatériel, #République de Corée

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