Pérou : La déforestation à Ucayali : une tragédie imminente

Publié le 14 Novembre 2022

Les avertissements concernant l'approche d'une crise climatique inciteront-ils les autorités locales et nationales à tenter de remodeler les politiques publiques, afin de les rendre efficaces pour prévenir et protéger les forêts ancestrales et stopper l'avancée du commerce silencieux de la drogue ?
 

Par Sebastian Manuel

Aldía, 11 novembre, 2022 - La chaîne aiguë des activités illicites (trafic de drogue, trafic de bois, trafic de terres, entre autres) continue de provoquer une éclipse qui révèle la désolation de l'Amazonie d'Ucayali due à la perte de la couverture arborée.

Selon Geobosques, une plateforme gérée par le ministère de l'environnement (Minam), au cours des trois dernières années, 109 864,53 hectares de forêt ont été déboisés à Ucayali.

Mercredi dernier 9, la gestion régionale des forêts et de la faune (GERFFS) dans le Collège des ingénieurs - Conseil départemental d'Ucayali, situé dans le jirón Tacna bloc 5, a présenté le rapport "de la perte de la couverture forestière, par des alertes précoces de la déforestation", qui identifie, de 2020 à 2022, 64 pistes d'atterrissage : 21 situés dans des concessions forestières ; 16 dans des communautés autochtones ; 11 dans des zones non cadastrales ; 7 dans des propriétés privées ; 7 dans des forêts permanentes de production (BPP) ; 2 dans des PIACI ; et enfin, 1 dans une zone naturelle protégée.

"(Les activités illégales) coupent et grattent pour pouvoir profiter de ces terres et planter, parce que, un extracteur ou une personne qui se consacre à la récolte du bois, qu'elle soit formelle ou informelle, ce qu'ils font est une coupe sélective, tandis que les activités illégales viennent de l'avant pour couper, gratter et brûler (les forêts), ce qui nous nuit à tous", a souligné Marcial Pezo Armas, directeur régional de la gestion des forêts et de la faune, dans une interview avec Aldía.

Dans 140 Concessions forestières pour le bois, la conservation et l'écotourisme, de 2020 à 2022, le GERFFS a détecté 32 617,81 hectares de forêts déboisées. Dans 470 communautés autochtones, au cours de la même période, 20 111,37 hectares de forêts ont été déboisés.

La perte de couverture forestière, en 2020 et 2021, place la province de Coronel Portillo en première position, avec 37 711 hectares de forêts déboisées ; Atalaya en deuxième position, avec 25 105 hectares de forêts déboisées ; Padre Abad en troisième position, avec 20 476 hectares déboisés ; et Purús en quatrième position, avec 280 hectares de forêts déboisées. 

D'autre part, Global Forest Watch, une application de surveillance des forêts, a enregistré 63,0 kilohectares (kha) de perte de couverture arborée en 2020, et 52,1 kilohectares (kha) en 2021. Au cours de ces deux périodes, 79,7 tonnes métriques (Mt) de dioxyde de carbone (CO2e) ont été produites, entraînant une intensification du réchauffement climatique et, par conséquent, une augmentation de la température de l'atmosphère. Un grave danger pour la planète.

Les avertissements d'une crise climatique imminente feront-ils réagir les autorités locales et nationales et tenteront-elles de remodeler les politiques publiques, les rendant ainsi efficaces pour prévenir et protéger les forêts ancestrales et arrêter l'avancée du trafic de drogue silencieux ? Personne ne sait si les autorités assumeront cette responsabilité. Pendant ce temps, dans la région amazonienne péruvienne d'Ucayali, la déforestation continue d'être dévastatrice et menaçante.

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Source : Publié le 11 novembre par le site d'information Aldia : https://aldiapucallpa.com/deforestacion-en-ucayali-tragedia-amenazante/

traduction caro d'un article paru sur Servindi.org le 11/11/2022

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