Argentine/Punta Querandí : stop à la chasse au peuple mapuche

Publié le 15 Octobre 2022

Photo : Belén Spadavecchia

Depuis le territoire communautaire de Punta Querandí, à la frontière de Tigre et Escobar, entouré de quartiers privés responsables de la destruction de lieux de sépulture ancestraux, nous élevons la voix pour répudier l'expulsion menée par les forces répressives contre le Lof Lafken Winkul Mapu et la détention de 7 femmes mapuches, dont la machi (autorité religieuse) Betiana Colhuan.



L'énorme opération menée par des centaines de soldats du Commandement unifié de sécurité dans la zone de Villa Mascardi constitue un terrible précédent pour l'ensemble du mouvement indigène. Aujourd'hui encore, ces forces répressives continuent d'occuper le territoire dans une véritable chasse, qui n'est rien d'autre que la poursuite de la campagne d'incitation contre le peuple Mapuche-Tehuelche, et constitue également un avertissement pour les autres nations ancestrales.

Le transfert inhumain de quatre des femmes détenues vers la prison d'Ezeiza, à 1500 km de leur territoire et les séparant de leur famille, nous rappelle l'exil vers l'île Martín García, utilisée comme centre de détention pendant la génocidaire "Campagne du désert", où les indigènes étaient forcés de casser des pierres pour le pavage des rues de Buenos Aires.

Nous exigeons la libération immédiate des sœurs Mapuche, la protection du rewe de Lafken Winkul Mapu et le respect des processus de reconstruction des pratiques religieuses des peuples indigènes.

Depuis notre petit endroit récupéré des griffes de la mafia immobilière, à 50 kilomètres de la ville de Buenos Aires, avec notre espace cérémonial derrière nous, l'Opy, détruit deux fois par ceux qui voulaient s'emparer de Punta Querandí, nous appelons à soutenir les espaces que nous avons gagnés et à continuer d'avancer dans la récupération de nos territoires ancestraux, aussi bien dans les grandes villes de l'agglomération de Buenos Aires que dans les champs usurpés par les grands propriétaires terriens et dans les petites villes du pays.

L'ÉTAT ARGENTIN DOIT RECONNAÎTRE ET RÉPARER LE GÉNOCIDE FONDATEUR !

traduction caro du site Punta Querandi

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